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Politique

Me Mame Adama Guèye, co-fondateur de la Plateforme "Avenir Sénéga Bi Nu Beug":

"En termes de reniement, Macky a trompé le peuple"


Jeudi 15 Septembre 2016

La manière dont le pays est géré ulcère Me Mame Adama Guèye. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, ce dernier fait un violent réquisitoire contre le régime. "En termes de reniement, Macky Sall a trompé le peuple", assène l'ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats, qui ne manque pas d'expliciter le sens de son engagement dans la Plateforme "Avenir Senegaal bi ñu bëg", dont il est l'une des figures de proue.


De militant de la société civile à acteur politique. Pouvez-vous nous expliquer cette mutation ?

Je suis avocat d'affaires, et je suis fier de dire que je suis avocat, parce que je l'ai exercé sans discontinuité depuis 1982, malgré mes activités publiques. Je ne suis pas là à raconter des histoires, parce c'est à partir de 1992, qu'on a commencé à parler de la société civile, comme on en parle dans la configuration actuelle. Ça a été le point de départ de la revendication d'une identité de la société civile. C'est une étiquette qu'ils m'ont collée à la peau et que j'accepte. Mais, il y a eu une évolution extrêmement importante, parce qu'après avoir initié cette dynamique d'action citoyenne, dans le cadre d'une revendication identique à la société civile, nous avons agi dans ce cadre pendant de longues années. Et c'est le lieu de rappeler que dans ce cadre-là, avec d'autres acteurs, nous avons apporté une très grande contribution à l'évolution démocratique du pays. Nous avons apporté une grande contribution à la naissance de la conscience citoyenne. Ce n'était pas acquis à l'époque. Nous avons également contribué l'acceptation de l'État de son obligation de rendre compte. C'était des concepts qui, à l'époque, n'étaient pas de mise. Nous avons agi dans ce cadre pendant très longtemps. Avec la création du Forum civil, on a gagné le combat de la reconnaissance, parce qu'aucun homme politique n'avait accepté notre présence dans l'espace public. Nous avons dit : "Nous sommes une association de la société civile et nous revendiquons le droit de nous intéresser à toutes les questions d'intérêt national". Et ça a perturbé le champ public. Certains acteurs nous ont voué aux gémonies. Un jour, on nous avait invités dans une rencontre. Quand nous sommes arrivés, un ami nous a caractérisés de cache-sexe, pour dire à quel point c'était virulent à l'époque, parce qu'on avait perturbé un ordonnancement. C'est cette société civile qui, en 1999, est intervenue pour rendre possible la transition de 2000.

Pouvez-vous être plus explicite ?

C'est la société civile qui a fait la démarche d'intercession. Ensuite, en tant que société civile, nous nous sommes impliqués dans les Assises nationales. En 2012, on a été partie prenante. Souvent, on dit la société civile devait être neutre. C'est trop facile. Il y a des moments, quand des principes fondamentaux sont en jeu, il faut choisir. Quand Abdoulaye Wade a voulu changer les jeux des élections pour préparer la succession par son fils, nous avons dit : "Non". Et ça, on l'a choisi. On a créé les conditions de la défaite d'Abdoulaye Wade. Nous avons essayé d'empêcher Abdoulaye Wade de se présenter. Nous n'avons pas réussi. Il est au deuxième tour. Notre dernière arme s'appelle Macky Sall. Il faut qu'on le soutienne sans état d'âme. Un consensus a été retrouvé. Mais, qu'est-ce qui s'est passé après ? Toutes les raisons qui nous ont poussés à nous engager, les principes fondamentaux pour une bonne démocratie, le renforcement de la démocratie pour un État de droit, mais on s'est rendu compte qu'aucune rupture annoncée n'a eu lieu. C'est là qu'on s'est dit : "On ne va pas passer notre vie à nous battre à créer les conditions pour les changements politiques, et que les ruptures attendues ne se passent pas". On a l'impression que certains acteurs se sont servis de nous pour passer, et une fois au pouvoir, ils font ce qu'ils veulent, au détriment de la population. C'est là que, nous, d'anciens membres de la société civile, membres du M23, nous avons dit qu'il faut qu'on change d'approche. C'est ce qui a amené la création de la Plateforme "Avenir bi ñu bëg" qui est une plateforme politique. Et là, je suis très clair. C'est une dynamique politique. Pour certains, c'est un Opni (Objet politique non identifié). Nous avons décidé de ne pas faire de parti politique, parce que nous voulons une dynamique ouverte.

Y a-t-il d'autres raisons qui vous ont motivé ?

 

Le fait qu'il n'y ait pas de rupture, la déception de la population, la non-prise en charge des revendications des populations, l'affaiblissement de notre démocratie, les attaques contre l'État de droit. Nous avons dit : "Stop, il faut que nous impliquions comme des acteurs politiques". C'est ce qui a amené la Plateforme "Senegaal bi ñu bëg". Et cette plateforme est un cadre ouvert. Parce qu'aujourd'hui, la majorité silencieuse de ce pays est déçue du système politique. Je ne parle pas du pouvoir, mais du système, parce que ce que nous combattons, c'est un système. C'est tous les acteurs du système, que ce soit au pouvoir ou à l'opposition. Parce que ce sont des convergences entre ces hommes dans ce groupe. Depuis 1960, on nous gouverne de cette manière, et on a vu le résultat que ça donne. Nous sommes dans un pays où c'est par la politique que les gens assurent leur promotion sociale, où il y a une gangrène qui s'appelle clientélisme politique qui fait que ce pays est pillé par les gens qui sont au pouvoir.  Et ça se passe à tour de rôle. Il y a une convergence d'intérêts. C'est cela que "Avenir Senegaal bi ñu bëg" veut combattre. Nous nous positionnons comme une dynamique pour créer une alternative, mais face au système politique. Parce que c'est la culture politique qu'il faut changer pour créer les vraies ruptures. Que les gens comprennent que je suis politique dans un cadre qui est "Avenir Senegaal bi ñu bëg" qui est une plateforme.

Mais, cet engagement dont vous faites état, aujourd'hui, ne confirme-t-elle pas la thèse de Me Abdoulaye Wade qui vous taxait de politicien






1.Posté par amina le 15/09/2016 21:23
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