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La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) ne s’associe pas à l’initiative de plainte citoyenne lancée par le mouvement citoyen Y’en a marre, en collaboration avec certaines organisations de la société civile.
Pour cause, le président de la Lsdh, Me Assane Dioma Ndiaye, estime que «la réflexion n’est pas encore très mûre». En effet, sur les ondes de la radio privée Sud Fm, dont il était l’invité de l’émission politique Objection hier, dimanche 20 août, le «droit de l’hommiste» a indiqué que la Lsdh «encourage toute initiative qui va dans le sens du renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie». Toutefois, il s’est empressé de préciser qu’il faudra «peaufiner la discussion» afin que la Lsdh puisse s’engager sur des bases claires. Cela y va de la «crédibilité» de la Lsdh, à son avis, «de s’engager dans des procédures comme ça si on n’est pas assuré d’avoir le résultat escompté».
Se prononçant, par ailleurs, sur la compensation réclamée par Fadel Barro et compagnie pour réparer le préjudice causé à des «milliers» de Sénégalais qui ont «été privé du droit de vote», Me Assane Dioma Ndiaye trouve que c’est légitime de réclamer une réparation.
Pour autant, il juge la réparation pécuniaire «dérisoire» car «on ne répare pas la violation en vous accordant la possibilité de voter». Qui plus est, «le droit de vote, il est déjà perdu, les élections sont passées, officialisées», déplore-t-il. Une compensation qui n’est, pour lui, que «symbolique», comme l’est par ailleurs la plainte citoyenne, notamment «le fait de dire que nous allons attaquer le Sénégal». Sur ce point d’ailleurs, il estime que ce genre d’initiatives citoyennes va se multiplier et qu’il faut que «les gouvernements s’attendent à une autogestion de l’espace public».
Dans un tout autre registre, à savoir le maintien en prison de la tête de liste de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal (Mts), Khalifa Sall, le «droit de l’hommiste» trouve que si le peuple redonne sa confiance à celui qui est présumé avoir détourné son argent, aucun procureur ne doit dire qu’il s’oppose à la volonté du peuple. Pour cause, il rappelle que la Constitution dit que «la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par le biais du suffrage direct ou indirect». Pour lui, il faut qu’on sache que la démocratie à des exigences. A son avis, «on ne peut pas évoquer des textes surannés qui aujourd’hui, au delà du formalisme, n’ont aucune substantialité en matière de démocratie». Il a, en outre, appelé le pouvoir à assoir un dialogue pour espérer une stabilité lors des élections prochaines.