Me Abdoulaye Babou, ancien porte-parole de l'AFP: « Moustapha Niasse ne pense qu’à lui »

Ancien porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Me Abdoulaye Babou soutient qu’il n’est pas surpris de la dernière sortie de Moustapha Niasse.«Les déclarations de Moustapha Niasse ne me surprennent pas du tout. Il a toujours agi de la sorte depuis la naissance de l’Afp. Quand il a été nommé Premier ministre par Abdoulaye Wade, il avait négligé totalement son parti, en nous disant qu’il devait prioritairement se consacrer aux affaires de l’Etat. Ainsi, pendant un temps, l’Afp avait été dans la léthargie. Il a toujours eu pour habitude de se défaire de ses collaborateurs les plus proches. C’est cela sa stratégie. Les exemples sont nombreux. Il y a le cas Serigne Mamoune Niass, les grands coordonnateurs des régions, dont le Dr Pape Camara et Cheikh Ngom, qui était le coordonnateur de Ziguinchor, Mor Dieng et moi-même», témoigne-t-il, interrogé par l’Obs.
Selon Me Abdoulaye Babou, la déclaration de Niasse selon laquelle il ne quittera jamais l’Afp, est conforme à sa vision. «Il a toujours dit que s’il disparaissait, l’Afp suivrait. Moustapha Niasse n’hésite pas à sacrifier ses collaborateurs les plus valeureux quand il veut se réconcilier avec les autorités étatiques. Ce fut le cas avec Wade. A un moment donné de l’évolution de l’Afp, lorsque j’étais porte-parole et chargé des élections, il avait entrepris des démarches pour se réconcilier avec Wade et on lui avait fait savoir que s’il n’écartait pas Me Babou, qui attaquait régulièrement Me Wade, il ne réussirait pas son approche. Et il n’a pas hésité à le faire et à m’écarter de toutes les fonctions que j’occupais. Il écarte toujours ses numéros 2. Hélène Tine est dans le lot des responsables qu’il a écartés. C’est ce qui risque de se passer avec Malick Gakou. Il ne pense qu’à lui», accuse-t-il.

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