Connectez-vous
Politique

Manœuvres pour défenestrer Fada: Wade est mal lancé


Mardi 13 Octobre 2015

Dans le conflit larvé qui l'oppose à ses "camarades" libéraux avec à leur tête le pape du Sopi lui-même, les réformateurs du Parti démocratique sénégalais (Pds) sont encore loin de dire leur dernier mot. Mieux, les camarades de Modou Diagne Fada rendent coup pour coup et n'entendent pas varier de leur ligne de conduite même si Me Abdoulaye Wade continue les manœuvres pour débarquer le président du groupe parlementaire "Libéraux et Démocrates" de son fauteuil au profit de Aïda Mbodj, pourtant responsable d'un mouvement politique à l'intérieur du Pds. Mais depuis que la présidente du Conseil départemental de Bambey a initié une pétition pour demander la libération de Karim Wade, le leader du Pds semble lui dérouler le tapis rouge. Toutefois, cette volonté affichée du leader du Pds d'installer l'ex-mairesse de Bambey à la tête du groupe parlementaire libéral risque d'exacerber la crise au Pds.


Manœuvres pour défenestrer Fada: Wade est mal lancé
Les termes du blocage

Il nous revient, de sources proches de Diagne Fada, que les chances d'un tel projet de prendre forme sont minces. Et pour cause, parmi les 15 députés dont le soutien est acquis à Aïda Mbodj, les 9 sont de nouveaux adhérents et en tant que tels, ils doivent déposer des lettres d'adhésion.

Et ironie du sort, c'est Modou Diagne Fada qui doit acter ces demandes d'adhésion avant de les transmettre au Président de l'Assemblée.

"Fada est toujours le président du groupe, c'est donc lui qui doit recevoir les nouvelles demandes d'adhésion. Oumar Sarr et cie ont mené le combat avec le cœur et non avec la tête. Ils savent qu'ils ont perdu, c'est pourquoi ils sortent de leurs manches toutes formes d'accusation, les unes plus saugrenues que les autres", croit savoir, sous l'anonymat, un député proche du président du Conseil départemental de Kébémer.

En effet, en votant un nouveau règlement intérieur à l'Assemblée nationale, les députés de la majorité présidentielle avaient bien visé leur coup. Le verrouillage a lieu au niveau du Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, dans la partie intitulée "Groupes Parlementaires".

L'article 20 indique bien que "les modifications apportées à̀la composition d'un groupe seront portées à la connaissance du Président de l'Assemblée nationale, sous la signature du député intéressé s'il s'agit d'une démission, sous la signature du Président du groupe s'il s'agit d'une radiation et sous la double signature du député et du Président du groupe s'il s'agit d'une adhésion ou d'un apparentement".

Or, cette fonction est assumée et le sera encore ce mardi par Modou Diagne Fada qui a confié à des proches : "Ils (les responsables du Pds) ne savent pas qu'il est plus facile d'enlever un président de l'Assemblée nationale qu'un président de groupe".

Et d'ajouter : "Ils ne peuvent pas m'enlever tant que je ne démissionne pas. Toute nouvelle adhésion au groupe passe par moi. Cela veut dire qu'ils peuvent démissionner mais ne pourront pas adhérer à un autre groupe. C'est la nouvelle loi qui le dit", a-t-il confié. Les responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont-ils lu le texte du règlement intérieur de l'Assemblée nationale ?

C'est dire que Modou Diagne Fada dispose encore de marge de manœuvre pour conserver son fauteuil de président du groupe parlementaire libéral. Surtout qu'il bénéficie, d'après certaines indiscrétions, en plus du soutien de ses camarades Fatou Thiam, Mamadou Hadji Cissé et Lamine Thiam, de l'appui d'Ousmane Ngom et d'Iba Der Thiam.

ENQUETE



Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre