Magistère de Macky Sall : Omar Faye de Leral Askanwi redoute le spectre de Cheikhou Sherifou

Vous vous souvenez certainement de Cheikhou Sharifou, ce garçon tanzanien qui avait débarqué à Dakar avec la réputation d'un saint. Le garçon serait né en psalmodiant la shahada ( " il n'y a de dieu que dieu ") et, à quatre (4) ans, ils maîtrisait les versets du saint Coran. Sous la conduite de son oncle, il avait visité quatorze pays africains, charriant derrière lui une ferveur à nulle autre pareille. Jusqu'à ce que l'arnaque, orchestrée par son oncle, fut éventée. Omar Faye, le sémillant leader du mouvement citoyen, Leral Askanwi, en visite à la rédaction de Seneweb News, a usé de cette hyperbole pour caractériser la gestion du président de la République, Macky Sall, arrivé au pouvoir le 25 mars de l'année dernière. Selon lui, les derniers développements de l'actualité confortent ce point de vue. Tout d'abord, le fait que l'Etat du Sénégal ait refusé de se soumettre à la décision de la Cour de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) jugeant illégale la mesure d'interdiction de sortie du territoire à l'encontre des dignitaires de l'ancien régime et, paradoxalement, se conforme à la décision de l'institution sous-régionale d'augmenter de 3% les taxes sur les produits.

Une dilettantisme, selon Omar Faye, qui rappelle une caractéristique de l'ancien président de la République, Abdoulaye Wade, dont on disait qu'il clignotait à droite pour tourner à gauche. Autre élément, entre autres, qui rappelle le régime de ce dernier, c'est le népotisme au sommet de l'Etat qui consacre le parti, la famille et les amis avant la patrie (contrairement au slogan si cher au nouveau président : " la patrie avant le parti ". Il en veut pour preuve, entre autres incongruités, le fait que le bien nommé Abdourahmane Seck, dit Homère, qui se trouve être le beau-père du président de la République, nommé Pca de Petrosen, puisse miraculeusement disposer de cinq mille (5000) parcelles retenues pour la construction de logements sociaux pour le compte de l'Etat sénégalais. Une attitude qui n'est pas sans rappeler l'ancien président de la République, Abdoulaye Wade, dont la famille était aux premières loges du partage du gâteau national. Aussi, le jeune leader de Leral redoute le spectre de Cheikhou Sharifou qui avait entraîné une grosse désillusion chez les Sénégalais.

seneweb