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"Aucun chef d’Etat africain ne m’a demandé un geste de clémence. Tout au plus, il arrive qu’ils me demandent ce qui se passe au Sénégal", a répondu M. Sall à Radio France Internationale (RFI).
RFI lui a demandé si certains de ses pairs ont sollicité sa clémence envers Karim Wade, le fils de l'ex-président sénégalais emprisonné pour enrichissement illicite présumé.
Pour le même délit présumé, d'autres personnes ayant exercé des fonctions publiques durant le régime d'Abdoulaye Wade sont poursuivies en justice.
"Vous comprendrez bien qu’ils (ses pairs) ne puissent pas faire de l’ingérence dans les affaires intérieures du Sénégal. Parce que le Sénégal est un modèle de démocratie et des droits de l’homme, un modèle d’Etat de droit aussi", a fait valoir le président sénégalais.
"Ce qui se passe, c’est qu’il y a des personnes arrêtées dans le cadre de la lutte contre l’enrichissement illicite", un délit contre lequel "une cour a été spécialement créée au Sénégal depuis 1981 par le président Abdou Diouf", a-t-il expliqué, parlant de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Il a ajouté : "Je n’ai fait que la (la CREI) réactiver, en nommant les magistrats."
"Il n’appartient pas aux hommes politiques, encore moins aux associations de défense des droits de l’homme, d’apprécier le travail de la justice dans une démocratie", a déclaré Macky Sall
APS
