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MOR TALLA GUEYE ALIAS DOYEN, ARTISTE: ‘’JE N’AURAIS PAS DE FEMME SI JE N’ÉTAIS PAS ARTISTE’’


Mardi 20 Janvier 2015

Plus connu sous le sobriquet de Doyen, Mor Talla Gueye est aussi talentueux que son ami, le tonitruant Per bou khar. Artiste comédien et animateur dans une des émissions Settu bi, à la Tfm, ce natif de Louga se singularise par son aptitude à interpréter les chansons des musiciens comme Youssou Ndour. Dans cet entretien, accordé à Grand-Place, ce «pur produit du Festival du rire de Kaolack» remonte le temps pour parler de ses années de galère, ses relations avec son pote Per… Entretien avec un «brigadier chef adjoint» qui a montré qu’il sait imiter, faire du théâtre et même chanter…

Grand-Place: On vous connait comme étant le compagnon inséparable de Per bou khar, mais que peut-on savoir d’autre sur l’artiste comédien que vous êtes?

Mor Talla Guey alias Doyen: Je n’avais jamais cru que je pouvais être artiste un jour car j’étais très timide, un vrai complexé! Je n’osais jamais parler quand deux personnes sont ensembles. Mais, j’étais conscient du talent qui dormait en moi. Pour preuve, je jouais, souvent et d’une manière spontanée, des scènes comiques devant mes amis. Mes grands frères m’appelaient quand ils éprouvaient le besoin de rire. Je n’avais que 7 ans. Ils m’offraient des pièces de 10 et 25 francs en me demandant de jouer de la comédie. Je parlais et ils riaient. Pour vous dire que j’avais la manie de faire rire les gens, de les déstresser comme ça. Mais, c’est une chose dont je ne prenais pas encore au sérieux. Il a fallut que je grandisse pour savoir que ce que je fais est de l’art. En bon élève (rires), j’ai fini mes études à la classe des stars et des professionnelles, la fameuse classe de Cm2. Je suis un Ndiambour-Ndiambour, né et grandi dans un quartier appelé Santhiaba à Louga, la ville des modou-modou.

D’aucuns disent que l’art ne nourrit pas son homme, partagez-vous cette assertion?

Il faut, d’abord, faire le distinguo entre art et Art. Et là, je ne parle pas de l’art, avec un petit «a», que tout le monde utilise comme bon lui semble. Si, véritablement, l’artiste respecte son métier, je ne vois pas pourquoi il ne va bénéficier des retombés. Digua ci lek xaliss, am ci téranga. Je dis que donner de l’importance à ce que l’on fait peut ouvrir les portes du succès. Je vous le dis parce qu’aujourd’hui l’art m’a tout donné. Si je n’étais pas artiste, je n’aurais pas de femme way femme kay. Je n’allais pas, non plus, pouvoir assurer la dépense quotidienne et bien d’autres choses. Et c’est le lieu de remercier encore Youssou Ndour qui nous paie mensuellement et très bien...

Justement en parlant de Youssou Ndour, comment s’est fait votre intégration à la Tfm?

Nous participons, mon ami Per bou Khar et moi, chaque année au Festival du rire de Guédel Mbodj à Kaolack. A la 7e édition, Youssou Ndour était l’invité d’honneur de la cérémonie. Il n’était pas venu mais s’est fait représenté par Me Diop. C’est cette édition qui nous a vraiment dévoilée car j’ai fait avec Per une prestation spectaculaire. Et comme la télévision future média était en stade de maturation, Youssou Ndour, par l’intermédiaire de Me Diop, nous a recommandé. Ainsi après le Fest’rire, nous nous sommes rendus à Louga où nous sommes bien connus. C’est ainsi qu’après deux mois, nous sommes venus à Dakar. Depuis lors, Alhamdoulilah nous rendons grâce à Allah.

Comment faites-vous pour être aussi inspiré?

L’art, c’est un don de Dieu. C’est aussi un métier comme tous les autres et que l’on doit respecter. C’est un métier avec lequel l’on peut rendre grâce à Allah, éduquer toute une société, corrigée, sensibiliser, informer tout en leur faisant rire. Ce don, dont je parle, n’est pas donné à n’importe qui. Il y a des gens qui font des années à apprendre à faire de l’humour, du théatre ou quelque chose de ce genre. C’est bien mais il faut qu’il soit instructif pour que la chose se réalise. Pour vous dire je n’ai jamais répéter un spectacle aussi grand qu’il soit avec Per bou khar. Les choses viennent spontanément. C’est sur scène que les choses viennent. Fumu kupper rek ma battré fa, nous sommes en parfaite harmonie. Nous jouons comme si nous avions fait des répétitions. Toutefois, l’on constate, aujourd’hui, que c’est un milieu vaste et chacun veut y contribuer à sa façon. Dés lors l’on ne reconnait plus personne. Ce qui fait que chacun y va de son gré. Mais, l’artiste est toujours là et il sera reconnu de par ses prestations. Pour dire que l’artiste, qui a le plus d’inspiration, est le plus serviable.

Qu’est-ce qui vous lie à Per bou khar?

Mane ak Per, longue histoire, bilahi. C’est une longue histoire entre Per et moi. Nous avons tout fait ensemble dans la région de Louga où nous avons débuté. Nous avons fait du mbapat. En tant qu’ami, nous avons galéré. Nous sommes ensembles depuis plus de 10 ans. Parfois l’on se rendait dans les villages pour assurer des programmes où les tickets étaient vendus à 100 francs, nous ne gagnions pas grand-chose. Mais, nous ne nous sommes pas découragés. Mon ami Per, malgré les obstacles, a toujours cru qu’un jour les choses iraient mieux. Nous avons continué à persévérer car Per est quelqu’un qui ne baisse jamais les bras. Mon ami continue encore de m’impressionner parce que c’est un homme de cœur et son mérite réside dans le fait qu’il aime et respecte ce qu’il fait. Mais, en tant que doyen et lui Per, c’est l’harmonie a 100%.

Avez-vous le sentiment d’avoir tout dit?

J’ai, peut-être un crie du cœur à l’endroit du président Macky Sall. Ma région est laissée en rade par rapport aux autres régions comme Thiès, Saint-Louis. Louga est une ville mise aux oubliettes, les autorités l’on négligé mais pourtant c’est une ville dé (rires). Dagnuno faté bu baax sax. Si ce n’était Baye Djily Mbaye, on n’entendrait pas parler de Louga. Ce grand milliardaire, très généreux, a tout fait pour la ville. C’est lui qui a construit toutes les grandes édifices notamment le marché central, l’hôpital régional, le stade, le lycée de même que les Hlm. La population de Louga ne saura jamais comment le remercier. Bou gnou faté les modou, n’oublions pas les immigrés, ils ont réussi à construire de très belles villas. Malgré toutes les années qu’ils passent à l’étranger, ils finissent toujours par rentrer au bercail car ils portent Louga dans leur cœur.





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