Connectez-vous
Politique

ME Assane Dioma Ndiaye sur la convocation à la DIC: «Nous assistons à un cafouillage»


Lundi 11 Juin 2012

Les audits relancés par le régime de Macky Sall ont fini de créer une vallée de salives. Hier, invité de la radio Rewmi FM, sur l'émission "Grand Oral", Le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme n'a pas porté de gants, pour donner des cours magistraux au régime en place, sur les auditons de certains responsables du régime d'Abdoulaye Wade, notamment, en cette veille d’élection législative, mais aussi et surtout, de la manière dont cela est en train d’être effectué.


"La gestion de l'argent du contribuable doit être prouvée ». Telle est la forte conviction de Me Assane Dioma Ndiaye. Invité de l'émission Grand Oral de la dernière-née des bandes FM, "Rewmi", co-animé, ce jour ( samedi dernier), par Sambou Biagui et Pape Cheikh Sylla de la TSL (invité), l'avocat est largement revenu sur plusieurs questions dont, en bonne partie, l'affaire des audits de nombre de responsables du régime libéral sortant, pour enrichissement illicite. Ainsi, si, à en croire le président de la ligue sénégalaise des droits humains, il est tout à fait normal d'édifier l’opinion sur la gestion de l'argent public -ceux qui ont mal géré l'argent du peuple devant être poursuivis-, il estime, toutefois, que cela se passe dans les règles de l'art, en se basant sur les chartes nationales. M. Ndiaye étant d’avis que convoquer, sans cesse, d’anciens compagnons du Pape du Sopi, est sans utilité aucune et sans fondement, précisera : « parce que l'enrichissement illicite indique que si c'est le rapport des audits qu'on a fait depuis 2008 et qui prouve que la personne concernée a géré nébuleusement des fonds, ce n'est plus la peine qu'on revienne la dessus. Qu'on les poursuive en justice tout simplement. Les va-et-vient à la police, ou à la DIC sont inutiles.
Ne s’en limitant pas là, Me Ndiaye martèlera : « nous assistons à un cafouillage des nouvelles autorités, dans leur manière de faire. Concernant le rapport de la CENTIF, la Loi dicte que quand le procureur le reçoit, il doit le transmettre au juge d'instruction à qui il revient d'inculper. Mais, il est anormal, sur le rapport de la CENTIF ou des audits de 2008, qu'on les convoque incessamment à la DIC ».
Néanmoins, Me Ndiaye juge tout à fait judicieux d’éclairer la lanterne sur les biens mal acquis, surtout qu’il s’agit de personnes qui ont géré de hautes responsabilités étatiques. « On ne peut pas éviter la poursuite car, il y a des éléments qui l’obligent, comme le rapport de la CENTIF. Mais aussi, les rapports d'audits de 2008 ont prouvé que beaucoup de ministres ont dilapidé de l'argent. La Loi sur l'enrichissement illicite doit nous édifier sur la fortune de bon nombre de personnalités sénégalaises qui ne sont pas propres », commentera-t-il. Le patron de la LSDH invite les « nouveaux maitres du jeu » au respect de la dignité des personnes concernées. « On a des bases qui peuvent permettre des poursuites judiciaires, mais que cela se fasse en respect des Lois. Et quand il faut le faire, que cela soit clair et concis. On ne doit pas user de la justice pour le simple fait de vouloir humilier une personne ou pour des fins politiques », dira le défenseur des droits de l’homme. Répondant aux journalistes, il indiquera, également, qu’il urge de sonner l’alerte, pour parer à d’éventuels affrontements entre le pouvoir et l’opposition, en cette veille des élections législatives. Car, avoue-t-il, « cela risque de gangréner l’atmosphère politique sénégalaise et, peut-être même, engendrer des affrontements voire des dérapages ».
REWMI.COM





Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre