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APPLICATION DU PRINCIPE DE L’INAMOVIBILITÉ DU JUGE
Toutefois, Maguette Diop estime qu’il faut que « cette indépendance soit davantage renforcée ». Pour ce, précise-t-il, il faut aller dans le sens de donner au principe de l’inamovibilité des juges toute sa quintessence. Ce principe est, regrette-t-il, souvent écorché par la nécessité de service. Il y a des exceptions qui enlèvent à ce principe tout son sens. Une loi organique est en voie, tout de même ». Le juge rappelle par ailleurs que la justice est un service public, ce qui légitimise l’existence d’un ministre de la justice. Par contre, martèle-t-il, « il n'y a pas de lien ombilical entre la justice et l’exécutif et par conséquent, aucune ingérence de sa part dans la manière de distribuer la justice. »
LA JUSTICE INSTRUMENTALISÉE DANS L’AFFAIRE KARIM ?
« Absolument pas ! » a été la réponse du Président de l’UMS. Pour lui, dans cette affaire, « la justice a fait ce qu’elle avait à faire. Si la loi a été respectée dans toute sa rigueur, pourquoi trouver à en redire. Le Président de la République a usé de son pouvoir de grâce, en quoi la justice est-elle concernée? La justice est faite et définitivement faite. Dans cette affaire, les magistrats ont appliqué la loi. Je le dis de façon péremptoire jusqu’à ce qu’on m’apporte les preuves que les magistrats ont été instrumentalisés dans cette affaire et dans toutes les autres affaires… »
Interpellé sur l’avenir de la traque des biens mal acquis, le juge estime qu’elle doit se poursuivre. « Elle doit être poursuivie. Elle ne doit pas s’arrêter. C’est l’Etat du Sénégal qui doit mener jusqu’à terme cette politique. Elle ne doit pas se terminer comme un boudin…. J’estime qu’elle est au ralenti. La commission d’enquête judiciaire ne se saisit pas d’office. Elle ne se saisit pas. Chaque affaire qui sera portée à son examen sera traitée à équidistance des parties. Le juge est là pour faire appliquer la loi dans toute sa rigueur. Les pressions ne peuvent pas provenir du pouvoir politique ». Invité à donner son point de vue sur le protocole de Rebeuss, le juge Maguette Diop lave à grande eau les magistrats une nouvelle fois en posant, notamment, cette question : « Est-ce que vous avez la signature d’un magistrat?, avant de conclure sur la question en ces termes « cela ne concerne que des politiques ».
LA CORRUPTION EST PARTOUT
« La corruption est aussi vieille que le monde. La corruption, elle est partout. Il appartient à chaque corps d’avoir des mécanismes forts pour combattre ce phénomène qui gangrène tous les secteurs », a laissé entendre le Président de l’Union des magistrats du Sénégal.
Toutefois, il rappelle que le secteur de la magistrature sanctionne ses membres à chaque fois qu’ils commettent des fautes graves. Pour ce qui concerne l’affaire Mame Adama Guèye, Maguette Diop déclare que l’UMS avait porté plainte. « Nous avons estimé que c’était une accusation extrêmement importante. Me Adama Guèye a lui-même reconnu qu’il a commis une erreur. Mais, nous nous battons pour des principes. Personnellement, je n’ai rien contre lui. C’est une corporation... »
DAKARACTU