Lutte contre les mouvements terroristes: Le Général Facon préconise un «combat intelligent et sans»

«Arrêtons d’avoir peur et agissons». Voilà ce qu’à recommandé, hier, à Dakar le Général Pascal Facon, Commandant des éléments français au Sénégal pour contrer l’avancée du terrorisme qui n’épargne aujourd’hui aucun pays. Pour ce faire, le Général Facon, invité d’honneur de la 11e édition des matinales géopolitiques du Centre d’études diplomatiques et stratégique (Ceds), a préconisé des actions intelligentes sur les mouvements terroristes qui imposent aux forces de défense et de sécurité de tous les pays à une forme de guerre à laquelle ils ne sont pas  formés.

«Le défi est face à nous, c’est un défi qui est lancé à l’intelligence. Maintenant, c’est le temps de l’action intelligente. La joie de l’âme est dans l’action. Nous devons mener le combat avec lucidité, intelligence, discernement et sans inhibition», a préconisé le Commandant des forces françaises au Sénégal pour installer la peur dans le camp des terroristes.

«Un adversaire qui mute comme un virus»

De l’analyse de l’officier supérieur de l’armé français, il faut bien analyser ce phénomène profondément «pour réduire la capacité de nuisance de l’adversaire» dans cette crise qui est devenue mondialisée. Pour lui, l’analyse doit tenir compte de «la porosité qui existe entre les questions de la sécurité intérieur, celle de la sécurité extérieure, face à la mutation permanente de  l’adversaire. C’est un adversaire qui mute comme un virus».

Lors de cette 11e édition des matinales du Ceds   portant sur le thème : «Les peuples face à la mondialisation de la terreur : Quels rôles pour les acteurs étatiques et non étatiques contre l’hyper terrorisme», et visant à rendre hommage à toutes les victimes du terrorisme et en solidarité avec les  peuples français et maliens, le Général Facon a indiqué que l’action militaire qui n'est qu’un des éléments de la résolution de la crise, ne suffit pas à elle seule pour mettre fin à l’exaction du terrorisme.  
C’est la raison pour laquelle, il a attiré l’attention des acteurs sur l’importance de la perception  propagandiste diffusée à longueur de journée dans les médias lors des attaques terroristes. «Ne nous laissons pas aveugler, submerger par la propagande», a-t-il dit.

L’absence de l’Etat, terreau fertile du terrorisme

Parlant des caractéristiques du terrorisme, le Secrétaire général des imams et oulémas du Sénégal, El Hadj  Oumar Diène, l’autre panéliste de ce débat modéré par le Pr Penda Mbow, a indiqué : «C’est un monstre qui distribue la mort». Et d’après lui, leurs modes d’actions ne sont ni conformes à la  conception de l’islam sur la guerre ni à la guerre  conventionnelle.
Et c’est ce qui a amené le Pr Oumar Ndongo de souligner: «Le terreau fertile pour le développement du terrorisme c’est là où l’Etat est absent». Saisissant la balle au rebond, Djibril Ndiaye, enseignant en science politique, souligne: «La vrai lutte contre le terrorisme reste la lutte contre la pauvreté».
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