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Lutte contre la corruption: La présidente de l'OFNAC, Nafi Ngom Keïta, pose la question du financement des partis politiques


Vendredi 11 Décembre 2015

La corruption impacte la gouvernance, et les partis politiques n'y échappent pas. Cette question, Nafi Ngom Keïta la garde dans sa ligne de mire. En effet, la patronne de l'Office national de lutte contre la corruption et le fraude (Ofnac) compte débarrasser la gestion publique de certaines pratiques.


"Le financement des partis est le chapitre le moins transparent de l'histoire de ceux-ci, et pourtant, c'est un des plus importants", assurait Max Weber il y a un siècle. Et bien jusqu'à présent, pratiquement rien n'a changé surtout dans les pays les moyens avancés. Au point que la situation inquiète l'Office national de lutte contre la corruption et le fraude (Ofnac). Et ce n'est pas un hasard si le dernier rapport de perception de Transparency international relève que dans nos pays, les partis politiques font partie des institutions les plus corrompues. 

Toujours est-il que cette situation met à nu la carence des législations successives sur le financement politique. Sans qu'il y ait véritablement de mystère sur l'ampleur des transgressions dans nos pays. Mais, ce défi, la patronne de l'Ofnac, Nafi Ngom Keïta compte le relever très rapidement. Cela, pour semer "la graine de l'intégrité" dans la gestion des biens publics.

Présidant, hier, un panel sur "la Corruption en politique" au siège de l'Osiwa, Nafi Ngom Keïta, sans nier l'importance de l'argent dans ces partis politiques, notamment pour leur fonctionnement au quotidien et des campagnes électorales, a souligné que la transparence des pratiques de financement est cruciale à cet égard. 

"La question du financement des partis politiques, il faut qu'on en parle. Parce que si le Président était élu par exemple pour un mandat de 8 ou 9 ans non renouvelable, il y aurait moins de chantage politique. Donc, il y a des réformes à faire, des décisions courageuses à prendre", a lancé la patronne de l'Ofnac.

Très en verve, Nafi Ngom Keïta  renchérit : "Dès que vous êtes élu, vos partisans eux ne pensent qu'à la réélection. Et ça devient une éternelle campagne électorale. Personne ne travaille. Je ne dis pas que cela concerne le Président Macky Sall, mais il faut débarrasser la gestion publique de certaines pratiques".

A en croire l'ancien Inspecteur général de l'Etat (Ige), il n'y aura pas de progrès contre la corruption sans plus d'exigence, de vigilance et d'engagement de la part de chacun d'entre nous. A ce titre, elle a cité quatre valeurs sur lesquelles se fondent aujourd'hui l'Ofnac pour mener bien son combat. Il s'agit de "l'intégrité et de l'exemplarité dans les pratiques, le respect et la protection des biens publics, la performance et la promotion du mérite et la culture de la reddition des comptes".

"Il n'y a aucun doute que l'islam, à travers le Coran, réprime le corrompu et le corrupteur. Donc, il faut un retour vers les valeurs. C'est-à-dire semer la graine de l'intégrité pour que demain, il y ait moins de corrompus et de corrupteurs au Sénégal", a insisté Nafi Ngom Keïta.




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