Connectez-vous
Politique

Liberté provisoire accordée hier : Dossier Dias : une autre affaire Me Sèye ?


Mercredi 23 Mai 2012

La libération de Barthélemy Dias et Cie laisse subsister des craintes quant à la clonisation de l’affaire Me Sèye. Un parallèle pas superflu vu que, dans les deux cas, le mystère risque d’envelopper, pour toujours, le meurtre.

La libération de Dias fils, précédée de celle des autres personnes impliquées dans l’attaque de la mairie Sacré-Cœur Mermoz, est aujourd’hui source de craintes. Et d’interrogations. Il est, en effet, aujourd’hui, légitime de se poser cette question : que reste-t-il de l’affaire ? Une question d’autant plus fondée que toutes les personnes arrêtées dans le cadre de l’affaire ont été libérées. Dans ce dossier qui constitue l’un des premiers tests de la gouvernance Macky Sall relativement à la bonne administration de la justice, un parallèlisme avec l’affaire Me Sèye n’est pas saugrenu. Même si les circonstances diffèrent dans les deux cas. Dans l’affaire Sèye, il s’agit, en effet, d’un crime perpétré dans un contexte de contentieux post-électoral. Dans celle de l’attaque de la mairie de Sacré-Cœur, il s’agit d’un contexte pré-électoral chargé avec le débat autour de la validité du président sortant.
Les niveaux de responsabilité dans la société ne sont pas non plus les mêmes. Dans l’affaire Sèye, il s’agit du meurtre du vice-président du Conseil constitutionnel, donc pas n’importe qui dans la hiérarchie de l’Etat. Alors que, dans la seconde, il s’agit de la mort d’un anonyme qui a été projeté au-devant de l’actualité. Mais, dans les deux cas, le résultat est sensiblement le même : des personnes dont certaines sont passées aux aveux ont été libérées, par la grâce puis par l’amnistie pour les uns, par une mise en liberté provisoire pour les autres. Dans tous les cas, le personnage central, Barthélémy Dias, vu sa position sur les listes de Benno Bokk Yaakaar, peut nourrir l’espoir d’échapper, pendant cinq ans, à la justice du fait de l’immunité parlementaire dont il pourrait jouir. Avec cet artifice juridique, on n’est pas loin de la grâce.
Dans l’affaire Sèye, toutes les personnes emprisonnées par le régime socialiste (Clédor Sène, Assane Diop, Pape Ibrahima Diakhaté) ont été élargies. Dans le cadre de la mort du nervi Ndiaga Diouf, également, tous les suspects ont recouvré la liberté. Avec notamment le garde du corps de Dias fils Babacar Faye et les sieurs Abib Dieng, Cheikh Doucouré, Seydina Oumar Mangoné et les autres nervis ayant reçu des blessures lors de l’attaque, Cheikh Diop et Bocar Sy. Toutes ces personnes ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, menaces verbales, attroupement illicite sur la voie publique et participation à un rassemblement non autorisé. Alors, comme dans l’affaire Me Sèye, peut-être que l’identité du meurtrier, encore moins celle du ou des commanditaires ne seront jamais connues.

WALF.SN





Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre