Libération des emprises de la section VDN 2: Plus de 20 maisons réduites en gravats sur la façade maritime de Cambérène

Les services techniques de l’Ageroute en charge des travaux de prolongement de la Voie de dégagement Nord (Vdn), dans sa section 2, qui va du Cices au Golf Club de Guédiawaye, ont entamé la démolition des maisons qui impactent sur le tracé de la route, samedi dernier. Plus d’une vingtaine de maisons ont été détruites sur la face maritime de Cambérène. Au total, c’est une centaine de maisons qui sont concernées. Mais déjà, les propriétaires ont été indemnisés pour des montants allant de 50 à 100 millions de francs Cfa.

Les opérations de démolition des habitations de Cambérène empiétant sur le projet de construction de la section Vdn 2, qui va de l’échangeur du Cices au Golf Club de Guédiawaye, sur une distance de 9 km, avancent à pas de géant. C’est ainsi que, samedi dernier, pour les besoins de la libération des emprises, pas moins de 20 maisons, ont été réduites en gravats par les bulldozers sur cette façade maritime de la cité religieuse. Dans certains cas, il ne reste plus qu’à retirer les fondations.

Ces opérations qui vont toucher en tout une centaine de maisons s’avèrent, en effet, nécessaires pour faire place à l’agrandissement de la chaussée de cette route dont les travaux sont déjà en cours. Toutefois, si la libération des emprises a toujours été un casse-tête pour les autorités étatiques, notamment lors de celle de l’autoroute à péage, du projet de construction du Train express régional (Ter) et récemment celle du projet de l’autoroute Ila Touba, dans cette partie de Cambérène, tel n’a pas été le cas. Tout s’est, en effet, déroulé sans incident, même si l’opération a été déroulée sous haute surveillance policière.

Des indemnités de 50 à 100 millions versés aux propriétaires

Ainsi, en début d’après-midi du samedi, quatre pick-up remplis de policiers ont investi les lieux. Le secteur en question a été bouclé par les limiers. Et cette décision de démolition, après la fin de la dernière sommation, s’est déroulée sans couacs. Certes, les populations riveraines sont sorties en masse, mais c’était pour observer le déroulement des opérations.

«Il n’y a pas grand-chose à dire. Toutes les propriétaires de ces maisons ont reçu leur indemnisation. C’est au minimum 50 millions de francs Cfa et au plus 100 millions de francs Cfa qui ont été versés par maison. Et les habitants et les propriétaires, très satisfaits de la façon dont les choses se sont passées, car n’ayant pas été lésés, sont déjà partis. Il ne reste que quelques locataires et des sans domicile fixe», a narré El Hadji Gningue, un ancien locataire d’une de ses maisons rasées, rencontré sur les lieux.
Le constat étant que, au final, la vingtaine de maisons, trop proches du tracée de la Vdn, face à l’océan Atlantique, ont subi la loi des bulldozers. De gros engins, sous l’œil vigilant des policiers, ont tout réduit en gravats. Cela, au grand bonheur des ferrailleurs qui, armés de marteaux et de «pousse-pousse», ont, aussitôt après, investi les lieux. Cela d’ailleurs, avant même le début des opérations, histoire de récupérer la ferraille.

Les centaines de maisons vont être détruites

«En tout cas, on est bien approvisionné pour la semaine. Il y a beaucoup de fer ici. Comme on dit, le malheur des autres fait le bonheur des autres. Mais que je sache, on nous a dit qu’ils ont tous été indemnisés. Donc, on va en profiter pour se faire un peu d’argent. Parce que ces occasions n’arrivent pas tous les jours, donc va en profiter le maximum possible», a confié Idrissa Mar, un jeune ferrailleur trouvé au beau milieu des gravats.

D’après les techniciens de l’Agence de gestion des routes du Sénégal (Agéroute), que nous avons trouvés sur place en train de superviser le déroulement, cette opération de démolition va durer tout au long de la semaine et concerne une centaine de maisons situées sur ce rayon. Et ils ont tenu à préciser et à insister sur le fait que «tous les propriétaires impactés par ce projet ont été dédommagés, il y a de cela plusieurs semaines déjà. Raison pour laquelle aucun incident majeur n’a été signalé jusqu’ici. Tout se passe très bien».

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