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Faits Divers

Libération de Saliou Niang : La famille de sa victime réclame réparation


Mardi 4 Août 2015

Alphonse Khokhane Faye. C'est le nom du jeune homme tué en 2005 par Saliou Niang, condamné à mort par la justice gambienne et récemment gracié. Né à Ndioukh-Fissel, un village situé dans la commune de Sandiara, il est mort à 25 ans, laissant derrière lui une épouse en état de grossesse au moment de sa disparition. Un de ses amis d'enfance, Latir Sène, explique que c'est à la suite d'une banale histoire de place qu'ils se disputaient dans un véhicule pour se rendre à la plage à Goundiour, en Gambie, que Saliou Niang a planté deux coups de couteaux dans les cotes d'Alphonse. Ce dernier, descendu du véhicule, marchait tranquillement lorsque Saliou l'a surpris.
Il s'est vidé de son sang avant de mourir. Saliou a ainsi été arrêté par la police, jugé et condamné à mort par la justice gambienne. Depuis, il attendait son exécution dans le couloir de la mort de la prison de Mile 2 à Banjul.
Sa famille est très en colère contre les autorités sénégalaises. La libération de Saliou Niang est une pilule amère qu'elle ne peut avaler aussi facilement. Elle a tenu à ce que tout le monde sache qu'elle n'est pas contente du traitement réservée à la libération de Saliou Niang.
Thérèse Faye, la mère de Alphonse, déclare dans les colonnes de «L'Observateur» que c'est Alphonse qui s'occupait de la famille dans tous les domaines et entretenait ses frères et ses sœurs, son père étant très trop décédé. « Il était un exemple pour tout le village. Tout le monde l'aimait grâce à ses qualités humaines. Fervent chrétien, il ne ratait pas une messe.
Il allait également tout le temps au pèlerinage Marial de Popenguine», explique la mère du défunt dans les colonnes de « L'Observateur ».
Son oncle, Mor Ndour, lui, se montre plus amer. « Nous ne pouvons pas comprendre qu'un condamné à mort gracié puisse bénéficier d'une aussi grande liberté. Si on avait communié sa peine, elle devait être une condamnation à perpétuité. Malheureusement, ça n'a pas été le cas. Et nous, la famille de la victime, nous n'avons entendu aucune organisation des droits de l'homme, aucun mot du Président de la République qui s'est battu pour que Saliou soit gracié. Il n'y a aucune pensée envers notre famille. Personne ne s'est demandé si les intérêts de la partie civile ont été respectés. Malheureusement, ce à quoi on assiste, c'est à la jubilation de la famille du meurtrier de notre fils, en fêtant l'évènement du retour de Saliou Niang », peste Mor Ndour.
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