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Médias

Les médias invités à une indépendance qui préserve l’unité nationale


Jeudi 28 Août 2014

Mame Less Camara, l’un des membres du nouveau Tribunal des pairs institué par les médias sénégalais, a invité mercredi ses confrères à faire preuve d’une indépendance et d’une rigueur qui préservent l'unité nationale.

"Indépendance et rigueur face à tout groupe de pression. Indépendance et rigueur sans parti-pris de nature à porter atteinte au droit à la différence. Indépendance et rigueur sans agression aucune contre les fondements de l’unité nationale. Indépendance et rigueur dans la responsabilité", a recommandé Camara aux professionnels des médias.

Il prononçait le discours inaugural de la cérémonie d’installation du Tribunal des pairs du Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED).

Les manquements à l’éthique et à la déontologie dans les médias sont un "mal" dont "les causes (…) ne sont pas ailleurs que dans nos propres rangs", a-t-il soutenu en présence de nombreuses personnalités politiques, religieuses et coutumières, ainsi que des représentants de plusieurs segments de la société sénégalaise, des journalistes et des techniciens de la communication.

En parlant de ce "mal", Mame Less Camara signale que "la faiblesse des moyens des médias y est certes pour quelque chose".

A cette cause s’ajoute "l’envahissement du secteur par des personnes poursuivant des objectifs inavoués".

"C’est à ces facteurs limitatifs de nos performances et attentatoires à la crédibilité de notre profession que tous les acteurs ambitionnent de s’attaquer à travers le CORED", a-t-il expliqué.

Camara, formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar, a mis en garde contre une certaine conception du Tribunal des pairs.

"Soyons clair : le Tribunal des pairs n’est pas une instance des vertueux face aux ripoux que seraient tous les autres. Ses membres ont juste l’avantage d’avoir réussi un parcours respectable, d’avoir pour la plupart blanchi sur le terrain de la collecte et du traitement de l’information, d’avoir généralement échappé à la tentation du gain facile qui, trop souvent, amène à confondre journalisme et affairisme", a-t-il précisé.

"Attraire un journaliste devant la justice pour obtenir réparation est un droit inaliénable", a-t-il rappelé.

Il signale que "s’adresser au CORED est une garantie que l’auteur de l’agression par voie de presse ne pourra même pas invoquer une atteinte à la liberté d’informer".

"Jugé par ses pairs et dénoncé publiquement par ses confrères et consœurs, jusque dans l’organe diffuseur des éléments constitutifs du délit, le fautif n’aura pas d’autre choix que de s’amender ou risquer de devoir, en cas de sanction extrême, s’éloigner du travail des journalistes", a expliqué Mame Less Camara.

Il siège dans ce tribunal avec neuf confrères, dont Ibrahima Bakhoum, (formateur à l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication de Dakar), Mamadou Biaye (ancien directeur de publication du journal Le Quotidien) et Kader Diop (ancien journaliste de l'Agence France-Presse).

APS





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