Le parti socialiste répond a Khalifa Sall et Cie: «Il n’y a pas de traque contre qui que ce soit. C’est ridicule, puéril et vicieux»

Le fossé se creuse davantage entre Khalifa Sall et ses camarades socialistes. L’audition des deux jeunes, proches du maire de Dakar, avant-hier, par la Brigade des affaires générales (Bag), divise encore le parti de Ousmane Tanor Dieng. En réunion de Secrétariat exécutif hier, à leur siège à Colobane (Dakar), les membres de cette instance ont dit ne pas comprendre tout le bruit qui a suivi ces auditions. Mais ce que les Socialistes ne comprennent surtout pas, c’est la réaction de Khalifa Sall qui parle d’intimidation et de combat politique. La voix du Parti socialiste a résonné de partout. Abdoulaye Wilane recadre : «Les premiers à être auditionnés, c’est d’abord Ousmane Tanor Dieng, il a été auditionné pendant 3 heures. A sa suite, des membres du Secrétariat exécutif, dont Alioune Ndoye, Mame Bounama Sall, Jean Baptiste Diouf, entre autres, ont été entendus. Tanor et les membres du Se n’ont pas jugé nécessaire de crier partout qu’ils ont été convoqués par la Dic. Il a fallu que certains autres camarades ou du moins présentés comme tels soient entendus par la Dic, pour qu’on ameute l’opinion et qu’on joue à la victimisation. Dans quel pays sommes-nous ? Dans un Etat de droit, force doit rester à la loi. Tous ceux qui ont pris la parole lors de la réunion ont demandé à ce que les poursuites continuent, parce qu’on veut savoir qui a fait quoi. Et qui est derrière quoi. Khalifa Sall a envoyé un message 24 ou 48 heures après, pour s’excuser. Nous attendons qu’il soit dans les instances de base. Nous ne savons pas ce qui l’a poussé à faire cette réaction.» Loin de se satisfaire de cette réponse, Abdoulaye Wilane appuie sur l’accélérateur. «Si Khalifa Sall veut être convoqué, il n’a qu’à s’adresser à celui qui convoque à la Dic.»

«La victimisation ne passera pas» Le Parti socialiste dément l’idée selon la laquelle, il y aurait une traque des jeunes du parti. «Il n’y a pas de traque contre qui que ce soit. C’est ridicule, puéril et vicieux. La victimisation ne passera pas. Il faut que dans ce pays, les gens apprennent à répondre de leurs actes. Nous n’avons aucun problème contre qui que ce soit. Et ceux qui parlent gaillardement ou exagérément à la radio, qui s’en prennent à l’image du parti, qui posent des débats hors des instances du parti, alors que ces débats là, ils n’osent pas les poser ici. Ils ne peuvent pas les soutenir. Ces gens-là, après le référendum, ont regretté et condamné ces actes et ont même dit qu’il faut que cela soit clarifié, parce que certains d’entres eux ont été cités. Maintenant que la justice fait son travail, on veut donner l’impression que c’est un problème politique ou politicien. C’est faux ! C’est de l’amalgame. Nous souhaitons que l’enquête se poursuive jusqu’à son terme et que les auteurs de ces forfaits criminels soient connus, pris, jugés et sanctionnés. Nous ne sommes pas un parti, à l’intérieur duquel, des gens s’opposent. Il n’y a pas de problèmes entre pro ou anti tel», assure Wilane.

«On ne peut pas retenir quelqu’un qui ne veut pas rester» Ces problèmes peuvent-ils déboucher sur une scission au sein du Ps ? Wilane ironise : «Quelqu’un qui est à l’article de la mort, une femme ou un mari qui veut rompre son lien conjugal, on ne peut pas l’en empêcher. S’il y a des gens qui ne veulent pas rester dans le parti, on ne peut pas les retenir. Mais, il est hors de question d’arrêter les poursuites.» Barthélémy Dias aussi a eu sa réponse : «Dire que c’est pour faire plaisir à Macky Sall qu’on a porté plainte, c’est faux. C’est mensonger et injurieux de penser que le Ps ou Ousmane Tanor, nous faisons ceci ou cela pour plaire à qui que ce soit.»

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