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Echos du tribunal

Le consul du Sénégal à Lyon et son ex-conseiller à la barre ce vendredi


Vendredi 7 Mars 2014

Voilà un an que le consulat général du Sénégal à Lyon est empêtré dans une procédure judiciaire, suite au limogeage d’un de ses salariés.

Après avoir été condamné à verser 7000 euros au plaignant « à titre de provision sur le rappel de salaire », le consul Alioune Diop est de nouveau convoqué aux Prud’hommes, ce vendredi, pour le second volet de l’affaire, à savoir la rupture avant terme du contrat.

Après le jugement du 25 septembre 2013 qui l’avait condamné à verser au plaignant Sourakhé Ndiaye 7000 euros « à titre de provision sur le rappel de salaire » et 700 euros « à titre de provision sur les congés payés afférents », le consul général du Sénégal à Lyon (France), retourne à la barre, ce vendredi. Cette fois, il s’agira pour les Prud’hommes de Lyon, de vider le second volet de ce dossier qui alimente la chronique dans le microcosme sénégalais du Rhône.

Seulement, aux dernières nouvelles, le chef de l’administration n’a toujours pas exécuté l’ordonnance du 25 septembre. « Cette ordonnance a été transmise à toutes les parties concernées par lettre recommandée avec accusé de réception, mais le consul du Sénégal (M. Diop) se moque royalement de l’exécution. Le Président de la République, le ministre des Affaires étrangères du Sénégal et l’ambassadeur du Sénégal à Paris ont été informés de ce refus volontaire, par ce Monsieur, d’exécuter une décision judiciaire d’un pays souverain. Le procureur de la République de Lyon a aussi été déjà saisi », expliquait, en décembre dernier, Sourakhé Ndiaye.

Alors, pourquoi l’administration consulaire refuse t- elle de se plier à la décision judiciaire ? « Je suis un homme d’Etat, je ne m’occupe pas des choses qui me retardent. Cette histoire est une toute petite affaire pour moi. Ce qui m’intéresse c’est ce que j’ai réalisé au consulat général du Sénégal à Lyon en six mois de présence, c’est-à-dire les investisseurs que j’ai amené dans mon pays. Cette affaire est gérée par un service au niveau du ministère », avait alors répondu le consul général. Avant de préciser sa position d’une façon peu diplomatique : « Je peux lui donner ces 7000 euros qui correspond aux deux mois de travail, mais je ne le ferai pas. J’ai clos le problème de Sourakhé Ndiaye, ce n’est plus entre mes mains. Je l’ai chassé depuis longtemps, donc je ne veux plus revenir sur son histoire ».

Ce vendredi, ce sera donc le second acte d’une pièce qui se joue depuis plus d’un an. M. Ndiaye, après quatre ans passés au consulat général de Lyon en tant que deuxième conseiller, a été appelé à faire valoir ses droits à la retraite le 31 décembre 2012. Mais, après un intense lobbying de la société civile sénégalaise de Lyon, qui ne voulait pas de son départ, il bénéficiera d’un contrat local qui a été paraphé le 1er février 2013. Avec la bénédiction du ministère des Affaires étrangères du Sénégal. Ce contrat sera dénoncé par le nouveau consul, M. Diop.Dix jours après sa prise de fonction le 6 mai 2013, il convoque Sourakhé Ndiaye pour lui notifier oralement son licenciement, en lui servant que son contrat « n’engage ni le consulat ni le consulat ni le consul général ».

Dans son combat Sourakhé Ndiaye est soutenu par Solidarité pour exister (SOPE), un collectif regroupant une vingtaine d’associations sénégalaises de la région Rhône- Alpes. A Lyon, plus d’un an après, l’on n’est toujours pas sorti de l’auberge sénégalaise.

avec gfm.sn





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