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Le Tchad demande au procureur Mbacké Fall de pister le patrimoine de Hissène Habré. Vers une audition de Abdoul Mbaye ?


Jeudi 4 Juillet 2013

Le Tchad demande au procureur Mbacké Fall de pister le patrimoine de Hissène Habré. Vers une audition de Abdoul Mbaye ?

Dans l’affaire Hissène Habré, Le Quotidien renseigne que le gouvernement du Tchad a saisi les autorités sénégalaises aux fins d’une constitution de partie civile dans la procédure judiciaire. Dans le réquisitoire du Procureur général près les Chambres extraordinaires africaines, il a été demandé au juge d’instruction en charge du dossier de l’ancien Président tchadien d’ordonner la saisie des biens de Hissène Habré.

Le Procureur général Mbacké Fall a aussi demandé au magistrat instructeur d’entendre toutes les personnes susceptibles de fournir des renseignements sur le patrimoine de l’ancien Président tchadien. Que ces dernières soient notaires, avocats, banquiers, assureurs ou autres. L’ex-Président tchadien est accusé aussi d’avoir pillé les fonds du Trésor tchadien, au moment de quitter son pays.

Le patrimoine ainsi saisi de Hissène Habré devra servir, d’après toujours Le Quotidien, à alimenter le fonds d’indemnisation des victimes, en cas de condamnation de l’ancien homme fort de N’djamena. Mais à ce niveau de la procédure, les sources du journal ne manquent pas d’indiquer qu’on s’achemine vers l’installation dans la procédure de l’actuel Premier ministre du Sénégal, Abdoul Mbaye, vu ses relations avec Hissène Habrè.

En fait, l’ex-Président tchadien était sous couvert du Directeur général d’alors de la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’ouest (Cbao), Abdoul Mbaye. Ce dernier est accusé d’être impliqué dans le «transfert» et le «recyclage» des fonds de Hissène Habré qui vit en exil au Sénégal depuis 23 ans. Il est aussi reproché à M. Mbaye d’être le destinataire des relevés bancaires de Hissène Habré, un client qu’il avait fait migrer de la Cbao à la Banque sénégalo-tunisienne d’alors (Bst), lorsqu’il avait pris les commandes de cette dernière institution.

A cause de sa supposée implication dans la gestion des fonds de son client d’alors, Abdoul Mbaye avait vu le groupe parlementaire des Libéraux et démocrates déposer sans succès une motion de censure contre son gouvernement sur la table du président de l’Assemblée nationale sénégalaise, au mois de décembre 2012. Le groupe parlementaire «Libéraux et démocrates» estimait que le Premier ministre Abdoul Mbaye avait contribué au blanchiment des capitaux «pillés» par l’ancien dictateur tchadien, pour avoir «joué un rôle important dans le transfert et la dissimulation de l’argent de M. Habré, mal acquis du Trésor public tchadien».

Pour sa défense, au cours d’une conférence de presse, le Premier ministre avait invoqué, entre autres arguments, un vide juridique par rapport à cette infraction. Pour Abdoul Mbaye, «au moment des faits, il n’existait pas une loi contre le blanchiment d’argent». Une réponse qui, d’après les frères de parti de Modou Diagne Fada, sonnait comme «un aveu de blanchiment et même de recel de biens et de fortune appartenant au Peuple tchadien».  Dès lors, les Libéraux pensaient que M. Mbaye ne pouvait plus continuer à diriger le gouvernement du Sénégal.




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