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"Le Sénégal a une claire intelligence des enjeux de la menace terroriste, qui devenue globale et transnationale, par ses implantations et ses cibles", a-t-il affirmé lors d’un panel de nombreux chefs d’état-major, en marge de la troisième édition du Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique.
Selon le patron des Forces armées sénégalaises, même si le Sénégal n’a jamais été frappé par une action terroriste majeure, il n’est pas plus menacé que les autres pays.
"Le Sénégal présente des vulnérabilités du fait de sa place sur l’échiquier international et de la proximité avec les pays victimes d’attentats, dont les ressortissants peuvent entrer dans son territoire sans visa", a reconnu l’officier militaire supérieur.
"Sa position géostratégique fait du Sénégal un espace d’échange à la jonction entre le monde arabo-berbère et le monde négro-africain (…). Les atouts géostratégiques induisent des vulnérabilités au Sénégal", a ajouté le général Guèye.
Il a aussi estimé que "l’ancrage [du Sénégal] dans le camp de la liberté et de la démocratie en fait une potentielle cible de la part des groupes fondamentalistes".
"La proximité de certains pays touchés par le terrorisme, les pays de la bande sahélo-saharienne (…), donne un signal inquiétant pour le Sénégal. Ces pays pourraient servir de base de repli et de préparation d’activités terroristes", a prévenu Cheikh Guèye.
"La montée en puissance des groupes terroristes au Mali est un danger pour ses voisins", a poursuivi le général Guèye.
En parlant de ce pays partageant une frontière avec le Sénégal, il affirme qu’"aujourd’hui, les frontières du Mali sont devenues un problème pour les Etats limitrophes, que sont le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, qui ont subi les attaques de groupes venus de ce pays".
Par conséquent, ajoute Cheikh Guèye, "la menace pourrait s’étendre sans préavis au Sénégal, qui participe par devoir de solidarité à la MINUSMA", la Mission des Nations unies au Mali.
L’officier supérieur militaire ajoute que "les éléments sénégalais au sein du groupe Boko Haram et le retour des Sénégalais engagés au sein de l’organisation Etat islamique en Syrie et en Irak sont de potentielles menaces pour le Sénégal".
BHC/PON/ESF
