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Laser du lundi : De la gouvernance vertueuse à la gouvernance orageuse (Par Babacar Justin Ndiaye)


Lundi 25 Août 2014




Le piège se referme inexorablement sur le Président Macky Sall. La permanence de la crispation politique et l’enchainement des évènements judiciaires (mise en demeure, interpellation, inculpation et emprisonnement) fixent insidieusement, l’image d’un Président des grands procès, en lieu et place, d’un Président des grands projets. Spectaculaire et surmédiatisé en démocratie, le déroulement des procès d’opposants éclipse le lancement des chantiers. Pire, la furia (l’impétuosité) judicaire aura incessamment la vilaine conséquence d’effacer la gouvernance vertueuse – proclamée et entamée en début de mandat – au profit de la gouvernance orageuse. A mi- parcours de la feuille de route présidentielle, un tel tournant est aux antipodes de l’ingéniosité. Et, évidemment, en rapport avec l’indigence politique.Au milieu du toboggan de la confrontation, Macky Sall peut-il redescendre sur le parvis de l’apaisement ? Le doute est permis ; l‘inquiétude est autorisée. Aisément servi par l’inoxydable article 80 et vivement conseillé par des faucons naturellement fougueux, le Président de la république semble déterminé à calmer et / ou à casser, par l’outil sécuritaire et l’appareil judiciaire, tout adversaire politique qui passe à l’offensive, au point d’offenser délibérément ou par mégarde, l’institution présidentielle. Bien sûr, il assume indiscutablement ses responsabilités de gardien de la Constitution et de clef de voûte de toutes les institutions, y compris la première d’entre-elles qu’il incarne et protège obligatoirement. Mais le gardien de la Constitution (source des lois et terreau des institutions) doit être également le jardinier de la démocratie qui, depuis 1974, constitue le gage d’une vie politique exempte de secousses fatales au fonctionnement régulier de l’Etat. Comme on en enregistre ailleurs sur le continent. Ce modus vivendi-là n’est-il pas plus précieux que l’ensemble des textes de loi ?

Visiblement, les tenants du pouvoir n’en sont point convaincus. D’où la tentation irrésistible du tour de vis qui constitue le plus automatique des réflexes. Cependant, le raidissement et son corollaire (le tout-répressif) font in fine le jeu de l’opposition. Par le biais d’un détournement de l’attention et de l’énergie du gouvernement, vers des corps-à-corps politiciens que les démocraties adultes ont définitivement évacués. Dommage que le chef de l’Etat extériorise une colère palpable qui stimule ses adversaires à prompts à titiller ses nerfs dans le seul but de le pousser à la faute irréparable ! D’ores et déjà, on baigne dans le printemps des aberrations…démocratiques que les interdictions intempestives de manifestations et la cure de jouvence du vieil article 80 ont hâté.

A la pointe de l’actualité, cet article 80 est paradoxalement la disposition la plus honnie par le personnel politique, la plus dangereuse pour la démocratie – à maints égards – et la plus sauvegardée par tous les régimes qui se sont succédé. Pourquoi une telle longévité ? Parce l’article 80 incorpore le bonapartisme dans notre système républicain. Et le cas Samuel Sarr l’illustre jusqu’à la caricature. En effet, dans le champ d’application de la loi, comme sur le terrain lexical, le ministre Mbagnick Ndiaye aurait dû être foudroyé par la justice. Samuel Sarr est dans son rôle d’opposant, même s’il a dérapé voire agacé en signant des commentaires non tendres pour le Président Sall et pour l’avocat Me Bourdon.

En revanche, lorsque le ministre de la Culture informe les citoyens-électeurs que c’est Madame Marième Sall (derrière ses fourneaux) qui forme en partie le gouvernement, en lieu et place du Président de la république assis dans son bureau, convenez avec moi que le vase de la vexation et de l’offense au chef de l’Etat déborde comme le fleuve Sénégal en cru. N’empêche, Mbagnick Ndiaye n’est ni débarqué du gouvernement ni embarqué vers une juridiction appropriée. Tandis que Samuel Sarr – coupable de diffamation ou d’offense ? – est locataire d’une cellule à Rebeuss.

L’autre incongruité est, bien entendu, l’interdiction des marches. Un réel cumul du non-sens démocratique et de l’insulte à l’Histoire glorieusement écrite par des générations qui ont empêché, depuis 1960, l’essor de la tyrannie au Sénégal. Ainsi Macky Sall ensevelit des acquis sans lesquels il ne serait pas, aujourd’hui, le Président le mieux élu – suivant les critères véritablement démocratiques – de l’Histoire électorale du pays. Avec l’interdiction des marches, la démocratie forte de centaines de Partis détenteurs de centaines récépissés (inutiles) devient mi-kafkaïenne et mi-vaudevillesque. « Les premiers seront les derniers » lit-on dans la Bible. Le panorama des démocraties africaines le certifie à travers l’odyssée du Burkina Faso (pays gouverné par les militaires dès 1966) où l’opposition a mobilisé cent mille personnes sur sept kilomètres. Quel inattendu recul et quelle surprenante balafre sur le visage politique du Sénégal dont le premier Président (L.S. Senghor) était un académicien dans une Afrique où certains de ses collègues furent des moniteurs d’école et des facteurs des PTT !

Sur ce chapitre de la confrontation, on détecte un potentiel de risques très gros. Les opposants de tout bord peuvent, par cynisme, accabler et bousculer Macky Sall jusqu’au seuil de la bêtise politique. Il suffit, pour y arriver, d’organiser un festival d’offenses au chef de l’Etat. Lundi, Idrissa Seck dérape de façon offensante puis subit les rigueurs carcérales que lui inflige l’article 80 ; mardi, Talla Sylla lui emboite le pas ; mercredi, l’intraitable Omar Faye de Leeral Askanwi talonne les deux, en publiant un pamphlet truffé d’offenses. Et le tour sera parfaitement joué contre le Président de la république qui aura des prisons remplies d’opposants à quelques encablures du sommet de la Francophonie de 2015. Les délégués en provenance de la planète francophone (Laos, Liban, Mali, Maroc, Cambodge et Canada) et les envoyés spéciaux des médias internationaux auront l’attention forcément captée par la décapitation d’une opposition et les emprisonnements massifs de marcheurs révoltés contre les oukases préfectoraux. Mauvaise publicité pour un sommet bien amorcé par les réalisations de grande envergure.

Bref, un bon décryptage de la conjoncture commande au Président Sall de réajuster le tir. Une gouvernance orageuse (durcissement sur le versant majoritaire et radicalisme sur le flanc de l’opposition) est précisément à l’image de l’orage qui blackboule la nature, transforme le sol en marécage et courbe les arbres. Les effets pervers sont perceptibles, avec la tension persistante couvrant d’un voile épais certaines actions très remarquables qui meublent progressivement le mandat : le très détérioré tronçon Dagana-Ndioum en cours de bitumage ; le bouquet d’infrastructures naissantes au croisement de Diamniadio, l’acquisition de deux bateaux « Aguène » et « Diamogne ». Ces deux mastodontes flottants (mélange de cargo et de ferry) rendront fluide la liaison navale Nord-Sud et videront enfin la Casamance, des tonnes de fruits que l’insécurité (les braquages) fait pourrir au pied des arbres. Sans oublier le parachèvement normal de quelques chantiers de Wade.

Malheureusement, une traque en folie des biens mal acquis, une extinction du dialogue politique, un usage nerveux de l’article 80, la mort de Bassirou Faye à l’Université, une propension à interdire les manifestations etc. noient Macky Sall dans une impopularité croissante que ses curieux conseillers ont le talent de lui cacher. Un gâchis patent. Pourtant la jurisprudence de son lointain prédécesseur Abdou Diouf représente un excellent aiguillon. On se rappelle que les tensions paroxysmiques, des années 80 et 90, étaient toujours endiguées puis baissées par l’entremise de Famara Ibrahima Sagna, vieil ami de l’opposant Abdoulaye Wade et grand copain du Président Diouf. Chaque fois que le destin du pays vacillait dangereusement, Wade et Diouf se retrouvaient discrètement à Popenguine ; nonobstant l’hostilité ouverte de Jean Collin (Raspoutine de Diouf) à l’endroit du Secrétaire général du PDS. Pourquoi enterre-t-on le dialogue – très cher à Senghor – au royaume du dialogue ?
Intellectuel respectable – mais idéologue invétéré – El Hadj Hamidou Kassé (Conseiller spécial du Président de la république) identifie et indexe une « aile revancharde et putschiste » du PDS. Si on valide cette lecture – malgré la forte odeur de clichés et de poncifs qui s’en dégage – on admet, par la voie de la dialectique, l‘existence d’un aréopage de libéraux modérés et pondérés vers lesquels on peut jeter la passerelle de l’apaisement. Il urge alors de le faire. Si Alassane Ouattara a réuni, dans un passé récent, à Abidjan, des délégués de l’APR et du PDS conduits respectivement par Macky Sall et Ousmane Ngom, pourquoi pareille prouesse ne serait pas à la portée d’une personnalité sénégalaise ? On a du mal à croire que les intérêts de l’Internationale libérale surplombent ceux du Sénégal. En tout état de cause, ce sont les estomacs repus qui font le repos, assurent la quiétude et garantissent la réélection d’un Président. Et non les prisons remplies

DAKARACTU






1.Posté par Daour KONATE le 25/08/2014 13:16
Excellente analyse de quelqu'un qui, on le voit, veut du bien à Macky SALL. Avec la réserve ci-après. D'accord qu'il ne faut pas s'énerver pour des dérapages d'opposants dont il est aisé de comprendre que l'occupation de l'espace politico-médiatique est une manière de se positionner pour les prochaines élections présidentielle. Macky serait bien inspiré de les ignorer et de continuer à travailler car c'est sur ses résultats qu'il sera jugé à la fin de son mandat. En revanche, s'agissant de l'initiative d'Abdoulaye WADE de s'appuyer sur une manifestation programmée par le PDS pour, je cite (en substance selon certains média), "dire au sénégalais comment redresser le pays" est particulièrement mal venu. On n'a JAMAIS entendu ni vu Abdou DIOUF intervenir de cette manière au Sénégal depuis sa défaite. C'est peut-être cette éventuelle intervention de WADE-père qui a motivé l'interdiction car cela pouvait induire des dérapages !?? Il faut demander à Abdoulaye WADE de rester sur la réserve, c'est beaucoup mieux pour tous.

2.Posté par narou le 25/08/2014 13:56
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3.Posté par narou le 25/08/2014 13:56
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