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La lettre de Mamoudou Ibra Kane à Baaba Maal


Mercredi 8 Octobre 2014

Dans ce beau texte qui suit, Mamdoudou Ibra Kane, Directeur général du Groupe Futurs Medias, décline dans les mots qu’il couche les maux du soir et du jour de Baaba Maal, père malheureux, qui a enterré il y a peu son unique fils décédé en Belgique.

BAABA MAAL : « Un seul fils te manque… »

Baaba, permets-moi de paraphraser Alphonse de Lamartine qui a écrit si justement : «un seul être vous manque et tout est dépeuplé», pour illustrer le sentiment de solitude qui t’habite en ces moments de grande douleur. Quelqu’un m’a dit un jour, avoir gardé, gravé dans sa mémoire, le passage d’un livre qui l’a beaucoup marqué. Un homme qui perd son épouse devient veuf. Une femme qui perd son mari est une veuve. Mais, dit-il, il n’y a pas de mot pour qualifier un parent qui perd son enfant.

Cela n’existe pas.

Dieu, dans sa miséricorde t’avait donné un enfant. Un fils. Lui, l’Unique, vient de te l’enlever. Ce fils, qui s’est éteint, c’est comme des pas qui s’arrêtent. Mais pour le croyant que tu es, que nous sommes, nous implorons Dieu, que pour ton Barou, cela soit un voyage, une nouvelle vie aux côtés de sa mère Marthe (Mariame) Bocoum, qui l’accueillera comme une mère aimante qu’elle a été.

Ton fils a fait son chemin et accompli sa destinée. Aujourd’hui, il est en de bonnes mains. Celles de Dieu et celles de sa maman. Du Paradis où nous exhortons le Miséricordieux de l’accueillir, il sera un éclaireur de nos vies. Allégé des vicissitudes de l’existence, il peut désormais nous guider, car il a pris de la Hauteur. La vie n’a pas d’âge.

Dans un élan d’amitié, le Docteur Cheikh Tidiane Gadio, auteur d’un bel et émouvant témoignage, dans lequel il dit : «Si le Pulaagu doit beaucoup à Baaba Maal, le Panafricanisme lui doit, en effet, tout autant. (…) », laisse-moi te dire, en toute fraternité mon profond respect et ma parfaite admiration. Dans ta chanson Minuit que tu déclames si bien, n’avais-tu pas (prémonitoirement ?) pressenti :

[…] « Pour le cœur sensible qui écoute et qui comprend,

Tout chante Minuit.

Minuit c’est aussi la chanson naïve et monotone

de la berceuse qui endort son enfant,

Le chant mélancolique de l’oiseau dans le feuillage.(…)

Minuit c’est aussi tout ce qui pleure,

Tout ce qui gémit,

Tout ce qui frémit.

Mais Minuit c’est aussi l’espoir de voir naître un jour,

Un jour de paix

Et de liberté. »

Pour ma part, Baaba Maal, j’ajouterai humblement, sans ton génie et ton inspiration :

« Minuit c’est et surtout l’espoir de voir renaître un jour,

Un fils aimé et immortel, et tout redevint peuplé. »

Baaba, va bien. Barou doula méré ! Paix à son âme !

Dioul mo wouri.

GFM






1.Posté par baye le 08/10/2014 15:09
c'est une bonne marque de compassion et de renforcement de la foi envers notre Seigneur

2.Posté par DIA le 08/10/2014 15:51
Emouvant ,du courage Baba .En Dieu nous venons et à Dieu nous retournons.

3.Posté par faaC le 10/10/2014 04:29
Tres emouvant texte qui pourrait reconforter notre star senegalaise k'est Baaba Maal. Cependant, il ft remettre les hoses en ordre et rendre Cesar ce qui appartient a Cesar. Baaba n'a fait qu'emprunter MINUIT. L'original appartient a Kante Mafila de la Guinee.
Cela ne deminue en rien au texte venant d'1 cousin. Juule mo wuuri.

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