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«Si on construit cette université, tous les filaos vont être enlevés et nous n’aurions plus un accès facile à la mer». Telle est la position des populations de Guédiawaye, très remontées contre l’imam Massamba Diop de l’Ong Jamra, qui projette de construire, sur le littoral, une université privée, objet de colère chez les riverains. Les habitants des cités Sofraco, Sentenac, Air Afrique, Comic, Rondo… ont rué dans les brancards, hier, pour manifester opposition à ce projet qui doit être érigé sur les 6 hectares de la bande de filaos.
«Sur le plan environnemental, cela risque d’impacter négativement sur nos vies quotidiennes», redoute Honoré Baldé, délégué de quartier et porte-parole des populations. «Parce que ce sera une université d’élite, parce qu’elle ne recevra que des enfants de personnes nanties. Aussi, nous, ce que nous voulons, c’est des infrastructures sociales de base.
A savoir une école primaire, un dispensaire, un espace de loisirs», liste le délégué de quartier, dans les colonnes du PoPulaire. «Pour lancer la bataille», des pétitions sont en train d’être déroulées et une assemblée générale prévue samedi, renseigne-t-il.