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Opinion

LIVRE SUR LA GENDARMERIE - DROGUE DANS LA POLICE - AFFAIRE NECOTRANS - MITTAL/ÉTAT DU SÉNÉGAL: SALES AFFAIRES D’ÉTAT


Vendredi 18 Juillet 2014

Le quotidien L’Enquête a publié en exclusivité les bonnes feuilles du livre Pour l’honneur de la gendarmerie sénégalaise. Un ouvrage explosif du colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, qui fut numéro 2 de ce corps d’élite de l’armée sénégalaise. L’auteur met à nu un système qu’il qualifie de mafieux et au centre duquel on retrouve celui qui fut son supérieur hiérarchique direct, le général Abdoulaye Fall, ex-haut commandant de la gendarmerie et, depuis sa retraite, ambassadeur du Sénégal au Portugal.

Corruption, détournements de deniers publics, chantage, complicité de meurtres, manœuvres de sabordage du processus de paix en Casamance, constituent les principaux faits graves qui noircissent les pages du livre et ternissent l’image des hommes en bleu. Pour sauver l’honneur de la gendarmerie, il faudra sans doute repasser.

Au-delà de la hiérarchie militaire, le pouvoir politique est éclaboussé. À en croire l’auteur du livre truffé de révélations renversantes, de détails croustillants et d’accusations graves, l’ancien chef de l’État Abdoulaye Wade savait. Pis, il contribuait à entretenir le système indexé. À sa façon. Son ministre des Forces armées de l’époque, Bécaye Diop, une de ses parents ainsi que son garde du corps et neveu, Lamine Faye, ayant été, selon le colonel Ndaw, au centre de détournements de fonds, de faits d’enrichissement illicite, de chantage et de corruption. Un bon paquet de délits.

Même l’actuel Président, Macky Sall, est cité dans le scandale. Mais l’auteur du livre précise que le successeur de Wade, son Premier ministre à l’époque, n’a pas joué un rôle actif. Plutôt il a failli être victime d’un complot ourdi dans son dos et portant sur une sombre affaire de chantage. C’était l’époque où le président-fondateur de l’Apr était dans le collimateur du pouvoir, au bord de la rupture de ban avec le Pds.

Feuilleton de l’hivernage

L’affaire est énorme. Qui est bien partie pour être le feuilleton de l’hivernage. Mais souvent lorsqu’éclatent des scandales de cette gravité au Sénégal, l’on a tendance à prendre l’ombre pour la proie. À se tromper d’objectif. Au lieu de porter sur le fond du dossier, la véracité ou non des faits, les responsabilités des uns et des autres, les sanctions à prendre et, au bout du compte, les correctifs à apporter pour remettre à l’endroit un système chahuté, le débat est d’habitude personnalisé, dérivant sur des aspects secondaires. En l’occurrence, les motivations de l’auteur des révélations, ses mœurs, les intérêts cachés qu’il pourrait être en train de servir, etc.

Certes toutes ces interrogations sont légitimes et utiles pour l’éclatement de toute la vérité. D’autant que le colonel Ndaw ne manque pas de mobile qui justifierait un tel déballage. Il a été relevé de ses fonctions à la suite de l’une des affaires qu’il relate dans son œuvre. Ne verse-t-il pas par conséquent dans la calomnie pour se venger de son collègue et ex-patron ? Pourquoi a-t-il choisi ce moment pour révéler des faits qui remontent à 2006-2007 ? N’est-il pas lui-même trempé dans le scandale ? Pourquoi ne donne-t-il pas les dates précises des faits graves qu’il prétend éventer ? C’est d’ailleurs l’une des faiblesses de l’ouvrage, qui n’a pas échappé à nos confrères de L’Enquête.

Mais aussi pertinents qu’ils puissent se révéler, ces questionnements sur la personnalité de l’auteur et sa démarche ne doivent pas faire dévier de l’essentiel. Ils ne doivent pas reléguer au second plan les questions centrales, prioritaires : les révélations du colonel Ndaw sont-elles vraies ou fausses ? Qui est responsable de quoi ? Comment corriger le tir pour redorer le blason de la gendarmerie ?

"Silence d’État"

Quels que soient les motivations de l’auteur, ses mœurs, son degré d’implication dans l’affaire, il est impératif de trouver des réponses à ces interrogations urgentes. Il revient à l’État de tout mettre en œuvre pour que jaillisse toute la lumière. Il y va de sa crédibilité aux plans national et international. Est en jeu la sécurité des personnes et des biens des Sénégalais que la gendarmerie, avec les autres corps de l’armée, est chargée de garantir. Et pour un régime qui prône la gouvernance vertueuse, la transparence et clame la fin de l’impunité, l’occasion est bonne de prouver sa bonne foi.

Malheureusement depuis que L’Enquête a lâché la bombe du colonel Ndaw, samedi 13 juillet, le gouvernement se terre dans le silence. Poussant nos confrères à barrer leur Une de ce jeudi 17 juillet par titre éloquent : "Silence d’État". Aucune réaction officielle jusque-là.

Du côté de la gendarmerie, non plus, aucune voix autorisée n’a été entendue. Le principal mis en cause, le général Abdoulaye Fall, ne s’est pas encore prononcé publiquement. Quelques gendarmes à la retraite sont sortis du bois pour fustiger la démarche de leur collègue et contester, sans opposer des éléments probants, certaines de ses accusations. Certains politiques ont allié dénonciation et appel à l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire. D’autres se sont gardé de se prononcer. Le Forum civil et la Raddho exigent que toute la lumière soit faite.

Mais au-delà de ces déclarations de principe, rien. Il est probablement trop tôt pour tirer des conclusions. Les autorités compétentes sont peut-être en train de réunir les éléments qui fondent une décision pertinente. Mais le temps presse. Et au fur et à mesure que les jours passent sans que le gouvernement se prononce sur l’affaire, ne serait-ce que pour exprimer sa volonté de la tirer au clair, il sera difficile de contredire ceux qui pensent que cette affaire finira par un arrangement souterrain avant d’être rangée au placard. Classée sans suite. Au grand dam du peuple sénégalais qui n'y verrait que du feu. Une fois de plus.

Série d’affaires scabreuses

Le risque d’étouffement de ce scandale est réel. Le cas échéant, ça ne sera pas une première. La liste des affaires scabreuses non élucidées s’étire à l’infini depuis l’accession de Macky Sall au pouvoir. Quid du scandale de la drogue dans la police ? Cheikhna Keïta, auteur de la fuite, a été trainé dans la boue, taxé, à tort ou à raison, de voyou et de déséquilibré mental. À l’éclatement de l’affaire, révélée par le journal Le Quotidien, le silence et les admonestations de forme ont été plus courants du côté des autorités compétentes que les prises de position de fond. À l’arrivée, Keïta est sous le coup de mesures disciplinaires et l’affaire est comme classée sans suite sérieuse. Sans qu’on en comprenne les contours.

Qu’est-il advenu de l’affaire de l’agent de l’Ocrtis arrêté avec une quantité de drogue dure saisie dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants ? Ce scandale, survenu quelques mois après les révélations du commissaire Keïta, n’est pas encore totalement élucidé, non plus.

Actuellement, la cession au groupe Tse de Cheikh Amar du marché de 615 véhicules destinés aux collectivités locales, pour 7,8 milliards de francs Cfa, soulève un grand tollé. L’Union des prestataires, des industriels et des commerçants (Upic) parle de "plus grand scandale du secteur de l’automobile". L’Armp a suspendu le marché, mais il en faudra davantage pour balayer les soupçons de collusion douteuse au sommet de l’État à propos des marchés publics.

On ne parle plus du différend ArcelorMittal/État du Sénégal et pourtant les interrogations demeurent à propos de l’écart faramineux entre la demande initiale de l’État, près de 2500 milliards de francs Cfa, et le montant que le sidérurgiste mondial s’est engagé à verser, environ 75 milliards de francs Cfa, dans le cadre d'un accord à l’amiable. Des partis d’opposition et des organisations de la société civile ont coalisé pour exiger la poursuite de la procédure judiciaire, mais leur demande est restée lettre morte. À notre connaissance.

Les acteurs portuaires sénégalais ne décolèrent toujours pas après la concession du terminal vraquier à Necotrans. Certains députés avaient essayé de s’opposer à la transaction en tentant de mener une enquête, mais ils ont été vite laissés sur la rade, accusés de tous les péchés d’Israël.

Peuple en péril

Le 4 mars dernier, SenePlus révélait une affaire de chèques douteux en partance du Sénégal et ayant atterri dans les comptes de la Bnp Paribas Monaco (1). Ces opérations, qui avaient provoqué l’ouverture d’une information judiciaire à Monaco contre la banque française pour "blanchiment et complicité de blanchiment", seraient destinées à laver l’argent du crime organisé. Au bout de nos investigations, nous avons appris que les transactions douteuses en provenance du Sénégal portaient, entre 2010 et 2011, sur des dizaines de milliers pour un montant estimé à plusieurs dizaines de milliards de francs Cfa.

À l’époque, toutes les personnes contactées par SenePlus pour se prononcer sur cette affaire s’étaient défilées. La Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), par la voix de son président, Waly Ndour, avait invoqué la confidentialité des informations traitées par la structure qu’il dirige. Certains députés comme Oumar Sarr de Rewmi avaient promis de s’informer davantage sur l’affaire avant de revenir vers nous. On ne réussira plus à les joindre, malgré nos innombrables tentatives.

Du côté de la société civile, le même silence fumeux avait prévalu. Contacté par nos soins, Birahim Seck du Forum civil avait demandé d’être rappelé. Il ne reprendra plus nos appels ni ne réagira à nos messages écrits sur son mobile.

Lorsque la confiance du citoyen est piétinée dans des affaires ténébreuses, on peut comprendre qu’un État, pour sauver les meubles, essaie de jeter un voile de mystère à quelques endroits. C'est ce qu'on appelle pudiquement le "secret d'État". Mais lorsque les organisations de la société civile et les députés, qui sont censés représenter et défendre les intérêts des Sénégalais, quittent leur poste de vigies de la République pour se perdre dans des calculs lugubres, il ne convient plus d’appeler à l’aide au nom d’un peuple en péril, mais plutôt de crier au secours.

Avec le scandale de la gendarmerie, déclenché par la sortie du livre du colonel Ndaw, on n’est pas loin de cet extrême. Une nouvelle fois. Un État qui fait le mort. Des députés qui tremblent. Une société civile qui condamne du bout des lèvres. Et dire que le 25 mars 2012, plus de 65% des Sénégalais ont voté pour la rupture d’avec un système foireux qui empilait les affaires douteuses comme on enfile les perles d’un long chapelet.

SENEPLUS






1.Posté par narou le 19/07/2014 14:38
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