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Politique

LETTRE À MACKY SALL: MONSIEUR LE PRÉSIDENT, AU NOM DE LA JUSTICE OUVREZ LES PRISONS ET LIBÉREZ TOUS LES DÉTENUS


Mardi 7 Janvier 2014

Si j'étais à votre place, ce que je ferais, c’est ouvrir les prisons et libérer ces pauvres qui y croupissent simplement pour ne pas être bien nés, puisque le délit et le crime ne constituent plus le dénominateur commun pour aller en prison.

Osez Monsieur le président ! Quand vous aurez ainsi mis totalement à terre la puissance publique et que le pays devienne une sorte de jungle, cela ne durerait pas un mois avant que les khalifes ne comprennent le rôle capital de l'État, et vous demandent d'exercer son autorité dans toute sa rigueur, faisant fi de leurs états d'âme.

J'ai suivi toute la saga de cette offense au chef de l'État et défiance des institutions, qui a fait l'actualité de cette fin d'année, j'ai écouté aussi les propos édifiants du brillant Pr Mody Gadiaga sur le caractère délictuel des faits et également la requête publique du khalife, laquelle semble avoir motivé tant d'émotion chez vous et vicié le processus entamé à l'encontre du frondeur.

Dès le 29 décembre, avant même que le frondeur n'ait été convoqué, j'avais pondu une contribution titrée "2014 : réfréner la goujaterie ou s'exposer au chaos" qui a été publié sur www.seneplus.com le 4 janvier 2014, pour apporter mon soutien à l'application rigoureuse de toute action légale, tendant à réfréner de telles inconvenances.

Monsieur le président, vous avez clamé la rupture et la tolérance zéro, j'ai adhéré comme beaucoup d'autres qui aiment ce Sénégal, entièrement à ces dynamiques et depuis j'apporte dans la mesure de mes possibilités un soutien à vos initiatives parce qu'ayant foi en votre sincérité. À une amie lectrice assidue de mes contributions, troublée par le fait que je défendais tout ce que vous entrepreniez, j'avais posé la question de savoir ce qu'elle avait contre vous. Elle avait juste répondu : ‘’Je ne le sens pas’’.

Je lui avais alors rétorqué que ce n'était pas sérieux de n'avoir que ça comme argument pour s'opposer à quelqu'un.

Cependant avec le déroulement de cette fronde impunie, j'ai compris combien sa réponse avait été intelligente. La pire des choses qui peut arriver dans un État est que les citoyens ne sentent pas la présence de leur chef, le chef de l'État. Et cette présence est davantage dans la bonne administration de l'autorité étatique, très rassurant pour tout le monde. Le peuple a besoin de plus vous sentir, monsieur le président.

J'ai suivi la savante plaidoirie du khalife de Léona, mais avec tout le respect que j'ai pour lui, je dois à la vérité et l'amour de Dieu, dire que tout ne m'a pas semblé sans problème. Une telle requête, si nécessaire elle l'était, devait se faire en privé et surtout ne point comporter de pression sur l'instantanéité d'une réponse favorable.

Les citoyens de ce pays comprennent bien que cela vous ait indisposé, beaucoup m'ont fait savoir combien ils étaient gênés en l'écoutant. Vous avez alors cru qu'un seul choix s'offrait à vous : obtempérer aux dépens du principe de rigueur nécessaire envers les institutions, en interférant dans le processus judiciaire. L'on aurait préféré que votre volonté de justice dominât votre "impossibilité de refus". Imaginez si les autres, traqués pour biens mal acquis, voleurs, violeurs, tueurs, en prison, étaient tous des Niasse, Mbacké, Sy, Laye, Aïdara, qu'auriez-vous fait devant tant de requêtes similaires venant de leurs familles ? Les libérer tous ?

Imaginez donc si au nom de la justice, vous libériez aujourd'hui tous les détenus alors qu'ils ne sont que des gens ordinaires. Ce serait certes choquant pour les populations mais très pédagogique pour les récalcitrants à l'ordre républicain. Qui oserait vous reprocher de ne plus faire de prisonnier tant qu'il y aurait des gens qui s'en croiraient exonérés, par souci de donner à tout un chacun son droit ? Vos politique et méthode de rupture y gagneraient en crédit. Elles pourraient s'appliquer désormais sans entrave.

Cette notion de rupture que vous avez si intelligemment saisie pour vous en servir comme slogan lors de votre campagne ne vous est pas tombé du néant. Elle s'est avérée évidente à un moment de notre histoire parce qu'elle s'adresse avec justesse à des habitudes endémiques dont la conscience collective refuse la continuité.

Votre prédécesseur désireux de régner à vie avait voulu s'accouder sur ces mêmes habitudes et avait donné l'illusion aux confréries que tout leur était permis dans ce pays, pourvu que lui restât au pouvoir. Cela ne lui avait pas réussi, bien au contraire. Le peuple lui avait démontré sa capacité d'indignation. Celle-ci est toujours au beau fixe, il ne faut pas s'y méprendre.

Alors monsieur le Président, vous ne pouvez opérer cette rupture qu'avec le rétablissement de la vérité. Il n'y a pas de communauté ou individu qui puisse faire ce que bon lui semble dans ce pays, s'en tirer à bon compte et ce faisant ne pas affecter notre stabilité sociale. Nous devons un grand respect à l'ensemble des communautés religieuses et surtout à leurs khalifes, mais si par malheur ces derniers cessaient d'être des modèles qu'ils s'attendent à perdre leurs fidèles. Parce que ces derniers sont aussi fils d'Adam et ne manquent pas d'ambitions. Alors leur relation avec les représentants de l'État doit être marquée par la sagesse et la courtoisie. Une sagesse qui pour être durable comme le dit le philosophe Cheikh Mbacké Guèye (1), doit être assise sur la vérité.

Si vous ne pouvez pas libérer tous les détenus, je le comprendrais. Mais alors, juste par nécessité de faire en sorte que les citoyens sentent votre présence, je vous offre ma liberté, comme seconde option. Sur la base de cette suggestion que je me suis permis de vous faire publiquement, estimez-vous offensé et faite moi emprisonner. Personne ne lèverait le plus petit doigt pour quelqu'un d'aussi ordinaire que moi et comme ça tout le monde verra que vous avez le pouvoir de tout faire dans ce pays.

Enfermer quelqu'un qui n'a commis aucun délit fera que l'on vous craigne et moi cela me suffirait pour être heureux d'avoir rendu un service capital à mon pays : causer l'avènement d'une ère où nul ne soit au-dessus des lois et que le respect envers les institutions de la République soit sacré.

SENEPLUS






1.Posté par OKF le 07/01/2014 17:04
LIBERER KARIM WADE. IL NE MERITE PAS LA PRISON POUR QUELQU'UN A PARTICIPE AU DEVELOPPEMENT DE SON PAYS LE SENEGAL.
LA HAINE ET LE COMPLEXE DE MACKY A CONDUIT KARIM WADE EN PRISON.
AUJOURD'HUI MACKY LE REGRETTE EN CHERCHANT UNE VOIE DE SORTIE.
LONGUE VIE BONNE SANTE POUR CE TALIBE DE SERIGNE TOUBA .
DIEUREDIEUF BOROM TOUBA.

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