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Société

LA POPULATION DE LAMBAYE S’INTERROGE SUR LES RETOMBEES SOCIALES ET ECONOMIQUES DE L’EXPLOITATION DU PHOSPHATE.


Mardi 15 Novembre 2016

Le Sénégal occupe le 13 eme rang mondial et produit 0.32% du phosphate mondial. Notre pays se bouscule aussi en Afrique avec le Maroc, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Mozambique dans le peloton de tète et occupe le 5eme rang. C’est dire que le Sénégal n’est pas un nain dans le cercle restreint des producteurs de phosphate. Avec l’exploitation de phosphate de chaux dans l’Arrondissement de Lambaye dans le département de Bambey, plus précisément dans le village de Darou Khoudoss par la compagnie Baobab Mining and Chimical Corporation (Jean Claude Mimran) , bénéficiaire d’un permis de recherche de phosphate dans la zone de (Gawane –Lambaye) pour une durée de vie du projet de trois à quatre ans, la population locale reste toujours à sa fin. Une participation citoyenne contribuera à renforcer les responsabilités des autorités locales dans le sens d’une synergie d’actions concertées entre acteurs territoriaux dans le seul but de permettre un développement économique et social à la base. Comme il a été dit dans le code des collectivités à travers son article 6 « Toute personne physique ou morale peut faire, au président du conseil départemental et au maire, toutes propositions relatives à l'impulsion du développement économique et social de la collectivité locale concernée et à l'amélioration du fonctionnement des institutions ». Aujourd’hui ce sont les valeurs de concertation, de négociation, d’écoute, d’empathie, de durabilité qui fait l’unanimité. Le despotisme est révolu. Le citoyen doit être consulté. A cet effet la commune de Lambaye représentant une faible partie de la zone d’exploitation du projet BMCC environ (5%) selon le rapport d’impact environnemental et social n’avait- elle pas la possibilité de : – Signer un protocole d’accord pour l’électrification d’un certain nombre de villages avec la senelec et l’entreprise qui versera directement toutes sommes que la senelec déboursera de ce chef, en principal, intérêts et frais. D’être actionnaire à hauteur de 1 à 5% comme il a été stipulé dans le code des collectivités locales en ces articles 237 et 245. « Article 237 : Les collectivités locales peuvent, par délibération de leurs conseils, soit acquérir des actions ou obligations des sociétés chargées d'exploiter des services locaux, soit recevoir à titre de redevances des actions d'apports ou parts des fondateurs émises par lesdites sociétés, dans les conditions fixées à l'article 245 ». Par rapport à la responsabilité sociétale d’entreprise existe-t- il l’adoption et le respect de la charte RSE du Réseau RSE Sénégal. L’entreprise devrait dans sa politique communautaire booster l’autonomisation des populations locales ; la création d’une culture d’entreprenariat local dont les axes majeurs d’interventions serait : L’hydraulique villageoise – la santé et l’hygiène – l’éducation et la formation – Développement socio-économique (routes ; infrastructures sociales etc.…) – jeunesse et sports. L’entreprise est elle arrimée aux normes internationales en matière de gestion durable de l’environnement et du respect des codes miniers et environnemental. L’EIES validé devrait avoir avec la clé la mise en œuvre d’un PGES sous le contrôle des services étatiques compétents. Le nouveau code minier propose un Fond de Développement Communautaire de 0.5% du Chiffres d’Affaires Hors Taxe des sociétés et les affectations ont été élargies puisqu’en plus des réalisations à caractère social, les activités productives seront également couvertes, il s’agira la d’un véritable instrument de soutien au développement territorial. En plus de cela s’ajoute le fond de péréquation des collectivités locales dont l’objet vise à réserver l’équivalent de 20% des recettes minières de l’Etat aux collectivités, le nouveau code prévoit également le reversement de certaines perceptions, plus la priorité en matière d’emploi aux ressortissants des zones exploitées. La grande question est la suivante : « Allons nous attendre le crépuscule de notre vie et nous dire « j’aurais pu » ou « j’aurais dû » ou bien allons nous nous résoudre à être acteurs de nos vies en assumant les décisions courageuses qui vont avec ? Voilà les questions qui vaillent vraiment en ce moment. Le temps n’est plus à la gestion classique, il est à l’application d’alternatives crédibles capables de redonner confiance. La reforme de l’Acte III de la décentralisation a été initiée sans conteste, pour favoriser la création d’emplois et de richesse, et ainsi lutter contre la pauvreté et participer à la promotion d’un Sénégal émergent. Chers parents du BAOL, l’heure est à la mobilisation pour la défense de l’intérêt collectif de notre chère communauté.



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