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Politique

L’idéal de liberté de Mandela célébré par des «dictateurs» du Continent : Le paradoxe africain


Mercredi 11 Décembre 2013

La cérémonie d’hommage à Nelson Mandela hier au Soccer city stadium de Soweto a mis à nu le paradoxe de certains chefs d’Etat africains. Ces derniers ont célébré l’idéal de liberté de Nelson Mandela alors que dans leurs pays respectifs, ils dénient à leurs concitoyens le droit de s’exprimer librement.
Ils ont incarné le paradoxe africain, hier, au cours de la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela. Ils ont joué, dans cette cérémonie exceptionnelle à tous points de vue, leur rôle jusqu’au bout. Ils s’appellent Robert Mugabe du Zimbabwe – il est le doyen des chefs d’Etat africains, même s’il a contribué à la lutte contre l’Apartheid aux côtés de l’Anc – Idriss Deby Itno du Tchad, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Denis Sassou Nguesso du Congo, Aly Bongo Ondimba du Gabon, Joseph Kabila de la Rd Congo, notre cher voisin Yahya Jammeh de la Gambie.
Tout ce beau monde était hier à Soweto pour célébrer l’idéal de liberté de Nelson Mandela. Hier, ces chefs d’Etat ont eu une attitude aux antipodes de ce qu’ils prônent dans leurs pays respectifs : célébrer Nelson Mandela, un infatigable combattant de la liberté, alors qu’ils dénient à leur Peuple le droit de s’exprimer librement. Chez ces derniers, la liberté sous le parapluie de la démocratie est un vœu très pieux. Impossible de les faire plier ou changer d’avis sur les notions de démocratie, d’ouverture et de dialogue politiques ou encore d’expression de la liberté par le citoyen.
Chez les uns, on continuera à arborer le manteau de la dictature. On tue et on continuera de tuer chez eux. On continuera aussi de bâillonner la presse. Le Président Yahya Jammeh ne dira pas le contraire avec ses exécutions sommaires et sa chasse aux journalistes qui ne sont pas des adeptes de la pensée unique. Bafouer les droits de leurs compatriotes demeurera un exercice favori, Robert Mugabe en est le pire exemple. Tout comme la dénégation à leurs compatriotes de tout droit leur permettant d’émettre un quelconque point de vue sur la marche de leur pays. Puisse Mandela les inspirer définitivement afin qu’ils sortent des ténèbres de la dictature pour rejoindre le cercle des dirigeants démocrates très adulés par leur Peuple. Pour y arriver, il leur faudra beaucoup éviter d’oublier ou de tourner la page de l’hommage rendu par toute une planète à Madiba, hier.
Adopter une telle posture est loin d’être attendue de la part de ces dirigeants africains. Et le Président Barack Obama n’a pas eu tort de critiquer ceux qui ne font rien pour leur propre population, lorsqu’il déclare : «Trop de dirigeants se disent solidaires du combat de Madiba pour la liberté, mais ne tolèrent pas la même chose pour leur propre Peuple». L’ovation de la foule qui s’en est suivie devrait un tant soit peu pousser les interpellés à se raviser quant à leur façon d’administrer leurs concitoyens.

LEQUOTIDIEN.SN






1.Posté par Parler en public le 12/12/2013 08:29
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