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Société

L’eau, le feu, la route…tuent en masse : la protection civile, une affaire de sécurité nationale


Mercredi 26 Avril 2017

Si dans notre pays, il n’y a pas de tremblement de terre, de vents violents qui détruisent tout sur leur passage, de guerre ou même d’actes terroristes, il n’en demeure pas moins que les Sénégalais meurent comme des mouches sur les routes, dans les incendies, les chavirements de pirogues et de navires, etc.


L’eau, le feu, la route…tuent en masse : la protection civile, une affaire de sécurité nationale
Le drame de ces braves dames de Bettenty nous rappelle que le naufrage du bateau le Joola, avec ses 2 mille morts, ne nous a pas servi de leçons. Plus de 20 femmes ont été tuées par leur embarcation qui a chaviré. Une pirogue qui en transportait presqu’une soixantaine. A l’image de ces bus dans Dakar et sa banlieue, lesquels ne sont jamais pleins.

Ce drame survenu à peine après celui du Daaka de Médina Gounass, nous renseigne sur le fait que le mal est en chacun d’entre nous.

Nous avons, en effet, la forte impression que le Sénégalais est un danger pour son concitoyen. Les comportements à risque se notent partout. Hier, seulement, avant d’écrire ces lignes, nous assistions à un violent accident sur l’autoroute à péage. Une des victimes avait son enfant sur la poitrine…

Et ces cas d’accident font légion. A l’image des incendies comme celui de Colobane d’avant-hier.

Ici, dans notre pays, la route tue plus de 600 personnes par an. Et le feu, l’eau et la criminalité font le reste. Comme quoi, nous sommes tous en danger du fait justement de l’incurie de l’autre qui pousse l’insouciance jusqu’à fouler aux pieds les règles élémentaires de vie en commun et certaines lois comme le code de la route.

Partant, c’est tout notre système de protection civile que l’on doit revoir. En mettant l’accent sur la formation, en insérant les règles de bases dans les programmes scolaires et en mettant à contribution la presse par des actions d’éducation et de sensibilisation.

A ce niveau, nous estimons que les efforts fournis sont encore insuffisants. Les populations développent trop souvent des comportements à risque, aidées en cela par l’inorganisation d’une société où règne une forme d’anarchie qui veut que chacun peut, impunément, violer la loi quand il le veut.

Au niveau des mesures de sanction prises et annoncées, les Sénégalais n’en ont cure parce qu’ils savent que par des pratiques anciennes et ancrées, la rigueur déclarée dure peu de temps avant de retomber dans le laxisme. Les lois tombent ainsi dans une forme de désuétude. Nous n’en voulons pour exemple que celles récentes liées à l’interdiction de la mendicité dans la rue et des sachets plastiques. C’est aujourd’hui qu’il y a plus de sachets et de mendiants dans les rues.

Si l’Etat est laxiste, les citoyens en profitent en créant, à tout instant, des situations de danger pour satisfaire leurs besoins de se faire de l’argent.

Si l’on permet au promoteur des bus de transporter autant de passagers qu’ils veulent, comment voulez-vous qu’il y ait la rigueur nécessaire pour interdire à ceux qui font le transport par des pirogues, de prendre un nombre raisonnable de passagers ou d’avoir, à bord, des gilets de sauvetage ?

Et dire que nous avons une Direction de protection civile rattachée au Ministère de l’Intérieur. Elle fait ce qu’elle peut avec le manque de moyens et de politique de prévention permettant le déploiement d’une politique de prévention conséquent.

De nombreux séminaires de réflexion sont organisés, les conclusions dorment dans les tiroirs, les réseaux de prévention des risques ne fonctionnent pas, y compris celui des journalistes et le service peu connu des citoyens.

 

Revoir notre philosophie de protection civile

C’est avec cela qu’il faut rompre. La protection civile est une affaire de sécurité nationale. On ne peut pas la prendre à la légère comme c’est le cas aujourd’hui.

Il est important alors de transformer cette Direction en Agence ou même en Ministère avec une feuille de route précise allant dans le sens d’éradiquer tous les phénomènes de risque à tous les niveaux.

Il faut que les moyens suivent. Nous en avions doté l’Armée, la Gendarmerie et la Police pour lutte contre le terrorisme. C’est une très bonne chose, mais la réalité est que les terroristes ne frappent pas encore et que les routes, les feux, la mer, les fleuves et autres qui tuent des dizaines et des dizaines de Sénégalais, parfois à intervalles de seulement quelques jours.

Va-t-on alors continuer à réfléchir sur le terrorisme en oubliant de le faire sur la protection civile ? Evidemment non.

Va-t-on doter ces corps de sécurité en oubliant de renforcer celui des Sapeurs-pompiers dont la rigueur, la discipline et le professionnalisme séduisent les Sénégalais qui ont eu la chance de les côtoyer ? Evidemment, non.

Ce qu’il nous faut, dans l’immédiat, c’est une stratégie nouvelle de protection civile, suivie d’un plan à mettre en œuvre pour arrêter la série macabre.

On ne peut pas continuer à laisser le Sénégalais constituer un danger pour son concitoyen.

Assane Samb




1.Posté par katy le 26/04/2017 14:32
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