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Société

L'Etat freine le développement du tourisme


Samedi 26 Novembre 2016

Déja sinistré ,le secteur du tourisme fait encore face à d’autres goulots d’étranglement qui entravent aujourd’hui sa bonne marche. Les 5 milliards de crédit hôtelier annoncés par l’Etat sont restés à l’état de promesse, la loi anti tabac risque de décourager de nom- breux touristes, les redressements fiscaux et la réforme de la patente asphyxient les promoteurs et la promotion de la destination est très loin de répondre à leurs attentes.


L'Etat freine le développement du tourisme
Un cocktail explosif qui risque d’aggraver le sinistre du secteur touristique sénégalais. L’Etat tarde à honorer sa promesse de 5 milliards destinés à la modernisation du parc hôtelier selon le syndicat patyronal de l'industrie hotelière (SPIHS) Les professionnels du tourisme ne sont pas contents. Et ils l’ont fait savoir, lors d’une réunion d’évaluation de la Fédération des organisations patronales de l’industrie touristique (Foptis).
En effet, tenaillée par les conséquences dramatiques de l’épidémie du virus Ebola et la montée du terrorisme dans les pays limitrophes, la destination Sénégal avait besoin d’autres choses que de mesures impopulaires qui aggravent le sinistre du secteur touristique. Ces professionnels, mobilisés comme un seul homme, ne comprennent pas le jeu trouble de l’Etat qui avait pourtant crié sur tous les toits la mise en place d’un crédit hôtelier pour la modernisation du parc. Il avait ainsi promis une enveloppe de 5 milliards de francs Cfa avant de se rétracter pour la réduire à 2 milliards de francs. Pis, le partenaire technique et financier qu’il avait désigné, en l’occurrence la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs), s’est vu délester de l’affaire.
Ce qui, aux yeux de Racine Sy, président de la Foptis, pose un problème de cohérence. Surtout que, dit-il, beaucoup de professionnels avaient déjà payé des études pour monter des dossiers ban- cables.
«Il y a un net déphasage entre la volonté exprimée par le chef de l’Etat et la mise en œuvre à un autre niveau. On dirait qu’il y a des gens qui n’ont pas compris le président de la République dans sa démarche. Nous ne sommes pas dans une logique de confrontation mais nous voulons simplement qu’on prenne en compte les préoccupations d’un secteur qui est le deuxième pou- mon économique du pays», regrette le président du Foptis.
Evoquant la loi anti tabac votée par l’Assemblée nationale, Racine Sy souhaite que des aménagements soient apportés à sa mise en œuvre, compte tenu des inconvénients dans certains articles, notamment l’interdiction de fumer dans les lieux publics et dans les hôtels. Même s’il soutient que les hôteliers ne sont pas dans une logique de remise en cause de cette loi, il souligne néanmoins que si on applique dans sa forme actuelle la totalité des articles de la loi, beaucoup de touristes vont hésiter avant de venir au Sénégal. Parce que, regrette-il, ils seront confinés dans des fumoirs. Ce qui demande, par conséquent des investissements lourds auxquels les hôteliers ne sont pas préparés, surtout qu’ils sont, déjà, en train de faire face à des investissements importants pour répondre à des normes sécuritaires en termes de barrières électriques, scanners et autres.
«Nous ne sommes pas dans une logique de remise en cause de cette loi. Nous allons initier une série de démarches avec les autorités pour voir dans quelle mesure nos préoccupations vont être prises en compte. Nous partageons le bien fondé de cette loi», dit-il. Samir Rahal, directeur de l’hôtel Terrou Bi, estime que dans le secteur hôtelier, on est conscient et unanime sur la volonté de mettre en place cette loi. Mais, ils sont également du même avis que cette loi doit être mise en place en y apportant certaines applications spécifiques à notre secteur.
Le fonctionnement de l’Agence sénégalaise de promotion touristique (Aspt) a également provoqué l’ire des professionnels du tourisme qui estiment qu’elle travaille pour tout le monde sauf pour eux. «Aujourd’hui, l’agence de promotion du tourisme a une masse salariale annuelle d’un milliard de francs Cfa, une cinquantaine de personnes recrutées selon des critères que nous ne connaissons pas, un bail exponentiel. Cette agence est dans l’impasse. Parce qu’il y a une sorte de mépris du secteur privé. Il y a une gestion unilatérale de cette agence qui ne répond pas à son esprit qui est celle d’une gestion paritaire où les préoccupations du secteur privé sont prises en compte. Nous ne nous reconnaissons pas dans le fonctionnement de cette agence et nous appelons de nos vœux à une intervention rapide de l’Etat pour sortir de l’impasse», dénonce M. Sy. «Il n’y a plus aucun vol charter au Sénégal. L’industrie touristique de loisir est donc fortement impacté par ce facteur-là», regrette-t-il.
ALERTE
Déjà sinistré, le secteur du tourisme doit encore faire face à d’autres goulots d’étranglement qui entravent aujourd’hui sa bonne marche. Les 5 milliards de crédit hôtelier annoncés par l’Etat sont restés à l’état de promesse, la loi anti tabac risque de décourager de nombreux touristes, les redressements fiscaux et la réforme de la patente asphyxient les promoteurs et la promotion de la destination est très loin de répondre à leurs attentes. Un cocktail explosif qui risque d’aggraver le sinistre du secteur touristique sénégalais. Le déficit d’infrastructures de transport dans la sous-région ouest africaine continue de plomber le développement économique et social. Il rend également difficile la mise en place d’une véritable zone de libre-échange.
En effet, les économies des pays de l’Afrique subsaharienne souffrent de problèmes de transports inefficaces et de la mauvaise qualité des infrastructures, engendrant des coûts supplémentaires. Mais également, d’une fai- ble compétitivité des exportations sur les marchés extérieurs. Pis, les coûts de transports sont particulièrement très élevés et figurent parmi les facteurs qui entravent gravement le commerce intra-ouest africain. Selon le représentant du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, à la réunion ad-hoc sur les infrastruc-tures de transport et commerce en Afrique de l’Ouest, le déficit en infrastructures constitue un obstacle majeur au progrès, au développement des échanges et à la mobilité de la main- d’œuvre.




1.Posté par katy le 27/11/2016 14:49
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