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Société

L'ASSOCIATION DES LOCATAIRES DU SÉNÉGAL (ADLS) POUR UNE SOLUTION DÉFINITIVE A LA QUESTION DU LOGEMENT: LA LOI SUR LA BAISSE DES LOYERS INOPÉRANTE


Jeudi 22 Janvier 2015

L’Association des locataires du Sénégal (ADLS) relève les difficultés d’application de la loi sur la baisse des loyers, un an après la promulagation de cette mesure et appelle le gouvernement à apporter une solution définitive à la question du logement.

''Le 22 janvier 2014, les locataires dans leur grande majorité et l’ensemble des Sénégalais épris de paix, de justice et d’équité sociale s’étaient réjouis de l’effectivité de la loi sur la baisse des loyers au Sénégal (loi n° 2014-03 du 22 Janvier 2014)’’, rappelle l’ADLS, dans un communiqué.

Si l’esprit de cette loi ‘’était de rétablir l’énorme fracture sociale longtemps causée par une spéculation foncière entraînant une hausse vertigineuse des prix du loyer’’, l’ADLS constate, ‘’avec beaucoup d’anxiété, que son application pose d’énormes difficultés.’’

‘’Cette situation a exacerbé les relations déjà tendues entre bailleurs et locataires’’, selon l’association qui fait état d’une ‘’résistance de certains bailleurs à se soumettre à la volonté du peuple exprimée à travers cette loi’’.

En effet, explique-t-elle, ‘’au moment où certains bailleurs respectent scrupuleusement la loi, d’autres utilisent des subterfuges pour la contourner’’.

L’ADLS signale que ‘’le contentieux de l’expulsion sous des formes nouvelles a augmenté de volume, ce qui traduit un malaise aigu entre bailleurs et locataires’’.

L’association cite la procédure de révision des loyers empruntée par ces bailleurs récalcitrants pour ‘’se soustraire à la rigueur’’ de cette loi, la procédure de congé ‘’pour reprise personnelle ou démolition reconstruction dont ces bailleurs usent et abusent pour arriver au même résultat, c’est à dire l’expulsion’’.

Il y a aussi ‘’les procédures d’expulsion pour défaut de paiement de loyers qui sont de plus en plus utilisées par ces bailleurs de mauvaise foi qui (…) poursuivent l’expulsion tout en assurent leurs locataires du contraire, ce qui explique le volume impressionnant des ordonnances rendues par défaut, c’est-à-dire en l’absence du locataire’’.

‘’Ces attitudes traduisent clairement la volonté manifeste de ces bailleurs de ne pas appliquer la loi sur la baisse des loyers’’, note l’’ADLS qui estime toutefois ‘’qu’entre le fort et le faible c’est la liberté qui opprime mais c’est la loi qui libère’’.

Pour l’ADLS, ‘’l’habitat social, peut constituer une alternative sérieuse pour la résolution définitive du lancinant problème de la location surtout à Dakar’’.

Elle note que la politique du gouvernement dans ce domaine ‘’pêche par rupture de logique, parce que les programmes de logements sociaux qui devaient être destinés aux populations à revenus moyens et intermédiaires, profitent plutôt aux nantis’’.

Elle considère que les cités de l’émergence et de l’avenir ‘’en sont des illustrations parfaites’’ et invite le gouvernement à ‘’méditer profondément la question du logement pour permettre à tout citoyen d’y accéder afin qu’une solution définitive y soit apportée’’.

SENEPLUS





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