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Politique

Khalifa Sall tape du poing sur la table: La ville de Dakar va s'occuper de ses ordures


Jeudi 26 Novembre 2015

Le maire de Dakar, Khalifa Sall a déclaré hier, mercredi 25 novembre, que la ville de Dakar ne laissera personne s’occuper de ses ordures. Le maire Khalifa Sall a fait cette déclaration lors d’un conseil municipal tenu sous sa présidence.


En déclarant clos le débat sur le retrait des ordures à l’entente de la Cadak Car au profit de l’Ucg, le ministre de la Gouvernance Locale, de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, Abdoulaye Diouf Sarr était-il aller trop vite en besogne. Tout porte à le croire en tout cas. En effet, lors de la session du conseil de la ville de Dakar sous sa présidence hier, mercredi 25 novembre, le maire Khalifa Sall semble dire le contraire. Face aux membres du conseil municipal présents à cette séance, le secrétaire national à la vie politique du Parti socialiste est même allé plus loin en tapant du poing sur la table et déclaré à qui veut l’entendre que la ville de Dakar ne laissera personne s’occuper de ses ordures.

Selon lui, la gestion des ordures est une compétence naturelle des collectivités locales et la ville de Dakar ira au bout de cette bataille pour le respect de la loi. «L’autorité naturelle, compétente pour s’occuper d’ordures, ce sont les collectivités locales. La ville de Dakar va s’occuper de ses ordures. Parce que, quand c’est sale, quand ce n’est pas propre, on ne demande pas le ministère, on ne demande pas les autorités gouvernementales, on dit ou est le maire. «Deuk bi saleté na, ana maire bi» (la ville est salle où est le maire ?», a déclaré l’édile de la capitale sénégalaise tout en demandant à l’inter commission aménagement urbain de la ville d’anticiper déjà la réflexion pour la prise en charge de la gestion des ordures dans la ville de Dakar. 

«Nous ne laisserons personne s’occuper de nos ordures. Nous déferons ce texte au niveau de la Cour suprême parce qu’il viole la loi et nous ne pouvons pas l’accepter», prévient le maire socialiste de Dakar tout en poursuivant : «ce qui me gêne dans cette histoire, c’est qu’on s’est basé sur des décisions qui ont violé les textes et la loi pour prendre des décisions. Quand j’ai lu le rapport de présentation, j’ai été meurtri. Parce que moi, pour la petite expérience que j’ai de l’État, je n’ai jamais soumis un pareil rapport de présentation à mon chef. Surtout dans le fond, ce qui est écrit est contestable».

«D’abord, il est dit ici : que ce sont les élus des collectivités locales de la Car qui ont pris la décision de dissoudre ce regroupement et de quitter l’entente de la Cadak Car». 
Et Khalifa Sall de poursuivre, «la Car telle qu’elle avait été constituée ne pouvait être dissoute par une entente comme celle-là. Parce que c’est la loi, c’est un décret qui a créé et la Car et la Cadak. Seul un décret peut le dissoudre. Mais ce qui me gêne, c’est qu’on le met dans un texte qu’on fait signer au président de la République». 

Pour lui, «la pétition des élus de Rufisque ne peut pas faire valoir décision qui fasse sortir la Car de l’entente parce que c’est la Car qui est membre et non les collectivités locales de Rufisque». 

«Tous ceux qui ont signé la pétition sur laquelle, le ministre s’est basé pour demander au président de la République de signer le décret retirant la gestion des ordures à l’entente de la Cadak Car n’ont pas habilité», tranche-t-il.         

Khalifa donne les vrais raisons pour lesquelles l’État a agi

Poursuivant son propos, Khalifa Sall a réfuté toutes les preuves que brandissent par les autorités pour justifier la décision de retirer la gestion des ordures à l’entente Cadak Car. Selon lui, contrairement à ce qui est dit par les autorités, l’État a pris cette décision dans le seul but de faire échouer l’appel d’offre lancé par l’entente Cadak Car dans le but de formaliser les interventions dans le secteur des ordures. Pour lui, c’est parce que l’État veut empêcher à la mairie de poser ce jalon qu’il a pris cette décision comme l’avait fait d’ailleurs à son temps, le régime libéral en 2011 lorsque ce dernier avait retiré les ordures pour les confier à l’Aprosen.

«De 2004 à maintenant, ce sont des ordres de service qui font travailler les concessionnaires. Personne n’a de contrat ni avec nous, ni avec l’État. Nous, nous avons refusé de gérer cette situation. Nous pensons que nous ne pouvons pas gérer les ordures de manière informelle. L’État mettait 12 milliards avant 2013, quand nous sommes arrivés, le montant a diminué. Cette année l’État n’a donné que 9 milliards. Moi, je l’ai dit à tous les ministres qui se sont passés, que je ne peux moi, gérer les ordures dans un cadre non contractuel. Il nous faut lancer un appel d’offres pour nous mettre à l’abri, mettre à l’abri les concessionnaires et permettre aux citoyens de bénéficier des services efficaces», a souligné le maire de Dakar.

Selon lui, si cet appel d’offres n’avait été interrompu, les 9 milliards que l’État donne pour la gestion des ordures seraient ramenés à 6 milliards. 

«Depuis 2009, chaque deux ans, on nous enlève les ordures. Nous avons géré les ordures en 2011, nous lançons un appel d’offres, il est en cours d’examen, on nous enlève les ordures. En 2013, on nous remet les ordures, nous lançons à nouveau un appel d’offres en 2015, on nous enlève à nouveau les ordures. Pourquoi à chaque fois qu’on lance un appel d’offres, on nous enlève les ordures ?», s’est-il interrogé.

SUD QUOTIDIEN




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