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Faits Divers

Khadim Diokhané écope de 20 ans de travaux forcés : Rixe mortelle entre deux amis


Mercredi 3 Février 2016

La sentence est tombée comme un couperet sur la tête de Khadim Diokhané. Jugé pour l’assassinat de son ami, l’accusé a été condamné par le juge Maguette Diop à 20 ans de travaux forcés.


Khadim Diokhané écope de 20 ans de travaux forcés : Rixe mortelle entre deux amis

Khadim Diokhané devra encore s’armer de patience avant de recouvrer la liberté. Il a été condamné par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar à 20 ans de travaux forcés. Les faits se sont produits le 22 octobre 2009. Les éléments du commissariat central de Dakar ont reçu, ce jour-là un appel anonyme faisant état d’une rixe qui opposait deux protagonistes. Un des protagonistes était grièvement blessé et saignait abondamment. La bataille a eu lieu à quelques encablures du restaurant La Gondole. L’inspecteur de police de permanence s’est rendu sur les lieux pour s’enquérir de la situation. Il a trouvé Ismaïla Diallo couché et baignant dans une mare de sang. 

La victime avait reçu un coup de couteau au niveau de l’omoplate. Khadim Diokhané, auteur de cet acte ignoble, ne s’en était pas sorti indemne. Il a été blessé au front. Toutefois, il a été retenu sur les lieux. 
Quant à la victime, elle est décédée quelques minutes après son admission à l’hôpital Principal de Dakar. Suite à cet incident malheureux, le nommé Daouda Diawara, ami des deux protagonistes, a remis aux éléments enquêteurs le couteau tacheté de sang qu’il aurait arraché des mains de Khadim Diokhané. Il ressort des constations de l’enquête de la police qu’il s’agissait d’un couteau neuf de 30 cm avec une lame en acier. Selon les conclusions de l’autopsie, la victime portait une seule blessure au niveau de l’omoplate gauche d’où suintait encore du sang. A l’enquête préliminaire, l’accusé avait reconnu sans ambages les faits. Il a expliqué: «J’ai dit à la victime que sa petite amie l’avait quitté pour moi.» Des propos qui n’étaient pas du goût de Ismaïla Diallo. Et selon toujours les déclarations de l’accusé, ce dernier l’a menacé de mort. Ayant pris au sérieux les menaces de son ami, Khadim Diokhané a acheté un couteau à 500 francs Cfa qu’il a dissimulé dans son sac. «Au moment où j’attendais des clients devant le restaurant La Gondole, Ismaïla Diallo m’a administré un coup de tabouret.  Il s’en est suivi une altercation. C’est ainsi que j’ai sorti mon couteau pour le poignarder, mais je n’avais pas l’intention de le tuer», a-t-il soutenu devant la barre des Chambres criminelles. A l’en croire, il cherchait à se défendre de l’attaque de son ami qui, d’après lui, était plus élancé et plus fort.
L’enquête de personnalité a révélé que l’accusé a dans le passé fait l’objet de plusieurs arrestations. Il est très connu des services de la police pour avoir été condamné à deux reprises, dit-on. La première affaire est relative à un vol pour lequel il a été condamné avec la victime. La deuxième est consécutive également à un vol avec violence et usage d’arme. Pour ce délit, il avait écopé de 3 ans de prison ferme. En fait, ce jeune qui a perdu très tôt son père a été éduqué, révèle en outre l’enquête de personnalité, par une mère très âgée. Né le 11 mai 1987 à Guédiawaye, Khadim Diokhané, un marchand ambulant est célibataire sans enfant. A la question du juge de savoir la sentence qui doit être appliquée à une personne qui a tué son prochain, la réponse de l’accusé renvoie à la charia. «Il doit-être tué», a-t-il répondu. Mais à la question de savoir ce qu’il attend de son sort, il a laissé entendre qu’il ne l’a pas fait exprès et qu’il n’avait pas l’intention de tuer. Toutefois, il se réclame musulman et dit prier pour le repos de l’âme de son ami. Revenant sur l’arme après l’interpellation du juge, il déclare qu’il se l’était procuré pour ouvrir des montres. Mais en aucun cas, il n’avait arraché sa petite amie. Il avait tenu ces propos pour seulement taquiner la victime. 

Le Parquet général requiert la perpétuité
Toutes ces explications étaient loin d’emporter la conviction de l’avocat général. «La mort a presque été instantanée et l’accusé a visé une partie sensible du corps», a dit le maître des poursuites qui ajoute que l’accusé avait l’intention de mettre fin à la vie de Ismaïla Diallo. Selon lui, «il est allé acheter un couteau qu’il a dissimulé dans son sac et attendu le moment propice pour mettre fin à la vie de son ami. Il y avait de la préméditation. C’est quelqu’un qui est violent», a-t-il poursuivi avant de rappeler «qu’il a été condamné pour vol en réunion avec violence. Et depuis son bas-âge, il fréquente la prison». C’est pourquoi il a demandé qu’il soit condamné aux travaux forcés à perpétuité. Un avis que ne partage pas la défense qui a sollicité la disqualification des faits en coups mortels ayant entraîné la mort sans avoir l’intention de la donner. Pour les robes noires, leur client n’avait pas l’intention de tuer son ami. Ces avocats pensent que c’est dans le feu de l’action qu’il a agi et l’irréparable s’est malheureusement produit. Ils ont plaidé pour une application bienveillante de la loi. 
La Chambre criminelle, en rendant sa décision, a disqualifié les faits d’assassinat en meurtre et a condamné l’accusé à 20 ans de travaux forcés.

LEQUOTIDIEN




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