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« Je ne comprends pas pourquoi ce qui est valable pour Abdoulaye Baldé ne l’est pas pour Karim Wade », Babacar Gaye


Mercredi 27 Août 2014

Présent à la la salle 4 du Palais de justice qui abrite le procès de Karim Wade et ses co-prévenus depuis le 31 juillet dernier, le porte-parole du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) parle d’abord dudit procès. Ce, pour dire que « Karim Wade depuis qu’il est en prison, garde toute sa sérénité parce qu’il ne se reproche absolument rien. Il estime aujourd’hui qu’il est trainé devant les tribunaux pour des considérations politiques. Et sous ce rapport, il a su montrer à ce grand peuple qui est venu le soutenir qu’il restait cet homme serein et qu’il ne se reprochait rien du tout.


C’est une façon quand même d’apaiser, de rassurer nous qui sommes un peu inquiets de la marche du pays où des droits et libertés des personnes sont tout le temps bafoués mais nous faisons confiance à cette Cour. Nous pensons que compte tenu de tout ce que ses avocats ont déployé comme énergie pour montrer les nullités, toutes les exceptions qui ont entaché ce procès, il va s’en dire que cette Cour ne peut pas ne pas laisser Karim Wade partir très bientôt».


Avant de donner des nouvelles de Samuel Sarr : « Ce matin, on m’a informé qu’il se porte bien et qu’il est ici à Rebeuss. Les membres du parti qui avaient l’autorisation de visite, sont partis le voir, il est en forme. Samuel sarr est un homme courageux, c’est quelqu’un qui sait assumer ces positions. Et comme tout libéral, combattant de la démocratie et des droits de l’homme, Samuel Sarr assume aujourd’hui sa situation d’un otage politique du régime en place. Et sous ce rapport, il a tout le soutien du PDS. Et cela va s’en dire que nous continuerons comme on l’a fait pour tout le monde, à l’aider à mieux, encaisser ce coup parce que ça fait partie d’un destin d’un combattant des libertés ».


En ce qui concerne le compte bancaire qui vaut au responsable libéral, ancien ministre de l’Energie d’être dans les liens de la détention, dit Babacar Gaye : « Si ce compte bancaire appartient au Président de la République et que nous sommes dans un environnement où on parle de transparence, de bonne gouvernance, de gestion vertueuse et sobre. J’estime que pour l’information du public, si ce qui est contenu dans le compte qui a été publié et je ne suis pas sûr que ce soit Samuel Sarr, cela n’est prouvé nulle part, le Président de la République, je veux dire celui qui est aujourd’hui chef de l’Etat et toutes les personnes qui concourent à ce que notre pays soit un pays de droit, transparence, de démocratie et de bonne gouvernance, devraient aider à clarifier cette affaire-là ».


Proposition du responsable du parti de l’opposition : « Pourquoi pas en mettant en place une commission d’enquête parlementaire, en envoyant aux Etats-Unis des associations des droits de l’homme, de transparency international, le forum civil accompagner les députés de l’opposition et de la majorité pour qu’en réalité, qu’on sache en vérité à quoi consiste justement ce compte, à qui appartient-il, quel son solde et son historique ». Même si, indique-t-il, « à l’ère de l’information et de la Communication, il est très très difficile de cacher des choses ». Donc, «Samuel Sarr est retenu en prison pour anéantir toutes nos forces de résistance parce que nous sommes agressés un peu partout », décrète le porte-parole du PDS qui, à propos du maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé placé sous contrôle judiciaire ce mardi dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis.


«Je ne souhaite pas à ce que Baldé aille en prison comme je ne le souhaite à personnes mais je sens ici que le gouvernement est en train de lâcher du lest. Je ne comprends pas pourquoi ce qui est valable pour Abdoulaye Baldé ne l’est pas pour Karim Wade et les autres détenus. Si Abdoulaye Baldé présente des garanties pour pouvoir être placé sous contrôle judiciaire, à plus forte raison Karim Meïssa Wade qui a toutes les garanties nécessaires et qui aurait dû lui-aussi bénéficier de cette souplesse de la justice pour qu’il puisse le cas échéant si on a besoin de lui, venir répondre calmement à la justice. En tout cas, on sent du deux poids deux mesures », peste Babacar Gaye qui conclut par la dernière manifestation du PDS interdite samedi dernier par le préfet de Dakar.


Occasion que ne rate pas le responsable libéral pour lancer : « On est en train de poursuivre notre calendrier, notre agenda de lutte parce que nous sommes un parti aguerri. Depuis 1974, nous sommes sur le terrain politique. Ce ne sont pas les menaces, les restrictions des libertés, des droits qui vont nous arrêter. Nous estimons que peut-être samedi dernier, il n’était pas bon compte tenu de toutes les circonstances d’abord du climat, de la situation météorologique, de la tension qui existe, l’enterrement du jeune Bassirou Faye (étudiant tué le 14 août dernier), toutes ces conditions ont fait que peut-être le PDS a encore reconsidéré sa position sur la question. Mais ce n’est pas ce régime actuel qui peut nous interdire d’aller marcher, faire nos manifestations surtout que c’était une réunion publique même pas une marche».

PRESSAFRIK





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