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Société

JUSTICE: Le Sytjust fait le procès du système judiciaire


Mercredi 4 Mai 2016

SENXIBAR- "Le service public de la Justice est en train de mourir de sa belle mort". C'est du moins l'avis des acteurs du Syndicat des travailleurs de la justice qui soutiennent que les choses sont claires. Selon le Bureau exécutif national dudit syndicat repris par Le Populaire, "l’effectif des travailleurs de la Justice ne cesse de décroître au point qu’il serait illusoire d’espérer une bonne qualité du service public de la Justice. Cette situation est la résultante de départs massifs d’agents vers d’autres secteurs". Pour preuve, disent les responsables du Ben, "il a été relevé ces dernières années la démission de plus de 30 greffiers sur les 317 qui ont été formés depuis la création du Centre de Formation (Cfj). Aujourd’hui, le nombre de greffiers est de 328 contre 496 magistrats, alors que le ratio international est de 2 greffiers pour 1 magistrat".
C'est pourquoi ils pensent que "tout se passe comme si on faisait face à un monstre qui a plus de têtes que de bras et de jambes". Revenant sur ces démissions de plus d'une trentaine de greffiers, ils en trouvent la cause dans "l’extrême modicité de leurs rémunérations qui ne leur permettent pas de vivre dignement face au coût de la vie qui devient de plus en plus élevé". Pourtant disent les responsables du Sytjust, "aux termes des lois et règlements, les administrateurs de greffe, les greffiers-en-chefs et les greffiers sont membres du conseil constitutionnel, de la Cour Suprême, de la Cour des comptes, des cours et tribunaux. A cet égard, ils participent à l’exercice du pouvoir judiciaire".
En effet, poursuivent-ils, "à titre de membres, ils siègent dans toutes les compositions Juridictionnelles du Sénégal et contresignent avec les présidents de ces Juridictions toutes les décisions rendues par celles-ci". Le Sytjust souligne même qu'"il leur revient l’insigne responsabilité de garantir l’inaltération des décisions judiciaires dont ils sont dépositaires". Et que "leur qualité d’officier public, c’est à dire leur qualité d’agent public dont les actes font foi Jusqu’à inscription de faux, fait qu’il leur incombe aussi la mission d’authentifier les décisions de Justice". Soulignant que "leurs fonctions sont empreintes d’une dignité découlant de leur concours à l’exercice du pouvoir judiciaire", le Sytjust estime qu'"il en résulte que leur traitement salarial doit refléter cette dignité et leur appartenance à la famille judiciaire".
Selon ces membres du Ben du Sytjust, "l’harmonie des traitements salariaux dans la justice doit aussi bénéficier au personnel non judiciaire qui concourt aussi à l’offre de service public de la Justice à côté des magistrats et des agents du cadre des fonctionnaires du ministère de la Justice. Sans cela, la qualité du service public de la Justice ne cessera de s’amoindrir". Parce que jugent-ils, ce n'est pas que les greffiers qui sont dans cette situation délicate. " La pauvreté des travailleurs de la Justice est une réalité (…) Les autres agents de la Justice vivent une extrême pauvreté" alors qu'"ils viennent en appui aux magistrats et aux greffiers dans la mission d’offre de service public de la Justice. Parmi ces agents, un grand nombre aussi a quitté le service public de la Justice", disent ces syndicalistes.





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