Connectez-vous
Politique

Ironie de l’histoire aux Législatives : Les arroseurs de la Place de l’Indépendance arrosés à Diamniadio


Mardi 12 Juin 2012

Le Parti démocratique sénégalais a un beau prétexte pour manifester durant toute la campagne pour les Législatives à l’instar du M23 qui avait envahi les places de l’Obélisque et de l’Indépendance. Ils ont d’ailleurs commencé à respirer de la poussière en voulant assiéger les hangars de Diamniadio qui abritent les véhicules confisqués par le nouveau régime et qui leur appartiendraient.
Finis l’arrogance du pouvoir et les bureaux climatisés à partir desquels les Libéraux se contentaient d’instruire les Forces de l’ordre de casser de l’opposant, d’interdire ou de réprimer toute veilléité de manifestation du M 23. Comme si l’histoire est uniquement écrite par les vainqueurs, c’est-à-dire les 65% de l’électorat sénégalais ayant renvoyé le Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses alliés à l’opposition. Aujourd’hui, c’est au tour des Libéraux de danser le bal-poussière que les partis de l’ancienne opposition au pouvoir animaient avec des coups de sifflet, de cris d’orphaie.
Le sit-in des partisans de Abdoulaye Wade devant l’entrepôt de Tse sis à Diamniadio rappellent, à bien des égards, les tristes rendez-vous des actuels dirigeants du pays aux places de l’Obélisque et de l’Indépendance lors de la pré-campagne et la campagne de la Prés i dentielle. Certains leaders du M 23 ont été finalement caricaturés de «candidat de la Place de l’Indépen dance» par l’ex-régime libéral. Pour avoir choisi de dénoncer la «candidature de trop» de Abdoulaye Wade et sa validation par le Conseil constitutionnel. Et ils en ont payé le prix. Ils ont bravé l’eau chaude du «Dragon noir» et subi des bavures policières mortelles (la mort de Mamadou Diop), des lacrymogènes et de la poussière. Au bout du compte, on enregistre une dizaine de morts encore non élucidés. Mais, c’était anecdotique pour ébranler Me Wade qui qualifiait ces manifestations de (simple) «brise» et jamais d’ «ouragan».

OUSMANE NGOM, l’ARROSEUR ARROSE
En décidant d’assièger les hangars de Cheikh Amar durant cette campagne pour les Légis latives aux fins de réclamer les véhicules de leur mentor, les Libéraux pourront bien mesurer les souffrances qu’ils imposaient aux nouvelles autorités du pays. Même si on pourrait rétorquer qu’ils ne sont pas en terrain inconnu pour avoir subi les âffres du régime socialiste pendant 26 ans. Un système répressif qu’ils ont paradoxalement corsé et orienté contre leurs adversaires politiques. Le retour «inattendu» des Libéraux dans l’opposition impose àces habitués des salons veloutés du pouvoir à boire… de la poussière. Au fond, ils manifestent tout en espérant que le nouveau ministre de l’Intérieur, Mbaye Ndiaye, n’empruntera pas les méthodes répressives de son prédecesseur à la Place Washing ton, Me Ousmane Ngom. Ce que le Peuple ne pardonnerait point à Macky Sall.
En attendant, Ousmane Ngom dirige les misères de ses «frères» à Diamniadio. Quelques jours auparavant, il avait décrié ce qu’il appelle un «manque de respect» de la part du Parquet qui l’a fait poireauter, alors qu’il devait être auditionné. Pourtant, ils sont rares les hommes politiques sénégalais qui n’ont pas défilé devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic) pendant le règne libéral au point de désacraliser l’institution policière. La Dic a été finalement assimilée à une police politique, un bras armé d’une justice aux ordres, au service de l’Exécutif qui tirait les fiscelles à partir du Palais. Désormais, contraints de s’opposer les mains désarmées, Ousmane Ngom et le Pds héritent de ce que Abdoulaye Wade surnomme «le ministère de la parole». Avec toute la vulnérabilité d’opposant qui sied. Chacun a son tour chez le coiffeur.
LEQUOTIDIEN.SN





Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre