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Fatma Mehdi aime son jardin : un carré de gazon où trône un sommier vide. Elle a posé du barbelé par-dessus son grillage et y a suspendu des jardinières en pots de lessive. Cet enclos, Fatma Mehdi, grand-mère d’une cinquantaine d’années, l’a gagné sur un tas de gravats le long de la voie ferrée qui traverse le village d’Hammam Al-Alil. Cette ligne reliait par le passé Mossoul, située à une vingtaine de kilomètres plus au nord, à Bagdad, la capitale irakienne. Depuis que l’organisation Etat islamique (EI) occupe Mossoul, on n’y voit plus passer les trains.
Hammam Al-Alil a été reconquis le 7 novembre par l’armée et la police fédérale. Les habitants se promènent au soir tombant sur les rails : ils respirent. Ils sortent d’un ultime calvaire. Depuis des semaines, l’EI avait rassemblé ici des centaines de familles des villages alentour : Qubsan, Salahiya, Meshrat, Esfaiya…
Certains s’étaient entassés chez des parents. D’autres avaient été parqués dans des maisons, dont celle de Fatma Mehdi, qui a accueilli comme elle le pouvait soixante personnes sur deux étages et dans une courette. « Ils nous utilisaient pour protéger leur retraite », dit son mari, Qemis Ibrahim, la soixantaine.
Cette tactique, l’EI l’a réemployée sur plusieurs fronts depuis le début de l’offensive contre Mossoul, le 17 octobre. Les djihadistes se protègent en massant les civils, qui servent à couvrir leurs déplacements ; ils se réservent la possibilité d’en lâcher des milliers, par vagues, face à la pression de leurs assaillants.
Des corps en morceaux Quand ils...
Hammam Al-Alil a été reconquis le 7 novembre par l’armée et la police fédérale. Les habitants se promènent au soir tombant sur les rails : ils respirent. Ils sortent d’un ultime calvaire. Depuis des semaines, l’EI avait rassemblé ici des centaines de familles des villages alentour : Qubsan, Salahiya, Meshrat, Esfaiya…
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