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Faits Divers

Inceste à Sédhiou : Un père de famille engrosse sa propre fille, sous le regard de son épouse


Lundi 10 Août 2015

Le mouvement "touche pas à ma sœur", qui combat les cas de refus de paternité, demande au régime en place de criminaliser l’inceste afin de réduire ces actes qui traumatisent à vie des jeunes filles et font éclater des familles. Tirant le bilan de ses six mois d’exercice, le mouvement s’est félicité des résultats de son travail illustrés par des chiffres.


Inceste à Sédhiou : Un père de famille engrosse sa propre fille, sous le regard de son épouse
Le mouvement défenseur des jeunes filles, "touche pas à ma sœur", a dressé un bilan satisfaisant après 6 mois d’exercice. D’après le président dudit mouvement, Ismaila Kamby, même s’ils ont fait des prouesses, ils se sont heurtés à des croyances traditionnelles et des réalités socioculturelles, 
notamment à Diourbel, Touba et Tivaouane. 

Ainsi pour éviter des représailles de la part de leurs belles-familles et époux, certaines femmes victimes ont dénoncé les violences qu’elles subissent sous le couvert de l’anonymat. En effet, relevant quelques cas effrayants sur lesquels le mouvement a été saisi, Ismaila Kamby rapporte : "A Gossas une fille âgée de 15 ans a été engrossée à deux reprises et ses deux enfants sont victimes de refus de paternité. A Sédhiou, un père s’est permis de mettre sa propre fille enceinte, sous le regard impuissant de son épouse sans que rien ne soit tenté". 

Pour réduire de manière drastique ces cas, le mouvement "Touche pas à ma fille" demande aux autorités de durcir les peines. "L’inceste devait même être considéré comme un crime. Et les députés devaient s’autosaisir pour que la loi soit plus sévère à l’encontre de ces monstres de pères, au lieu de se scotcher et d’attendre le signal pour voter et faire voter des projets de loi politiques qui ne sont d’aucune utilité pour le peuple sénégalais, sinon que pour faire plaisir au prince", indique Ismaila Kamby dans un communiqué repris par L'As. 

Pour ce qui est des cas de refus de paternité, le mouvement en a enregistré plusieurs victimes dont la tranche d’âge se situe entre 15 et 35 ans à Dakar, Ziguinchor, Tambacounda, Kaolack et Diourbel. A cet effet, le mouvement a engagé des médiations pour l’acceptation de paternité. Ismaila Kamby a réussi à pousser 157 jeunes à reconnaître la paternité de leurs enfants. "64 pères ont accepté la déclaration de naissance à l’Etat-civil de leurs enfants à Pikine, Guédiawaye, Rufisque. 7 médiations concernant des cas de refus de paternité dus aux problèmes de castes ont été couronnées de succès à Kaolack, Diourbel et Colobane", indique la même source.
senvidéo



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