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Politique

Idrissa Seck attaque violemment Macky Sall:

" Je ne sais pas si les sénégalais mesurent la gravité de la situation dans laquelle sa gestion plonge le pays"


Lundi 30 Novembre 2015

De passage à Touba, en prélude au grand Magal de Touba, l'ancien Premier ministre Idrissa Seck s'est adonné à son jeu favori : vilipender Macky Sall et son régime. Nous reproduisons in extenso la violente diatribe du leader de «Rewmi» contre le chef de l'Etat.

TOUBA - «Sur la marche du pays, je suis aujourd'hui un peu préoccupé et inquiet des signes d'énervement, de colère, que manifeste le président de la République ces derniers temps. On rapporte fréquemment qu’il crie sur tout le monde, sur ses collaborateurs politiques, comme sur ses collaborateurs au niveau de l’Etat. Je pense que l’exercice de sa charge requiert davantage de sérénité, davantage de sang-froid, davantage d’autorité naturelle. Il est vrai que ses signes d’énervement traduisent, peut-être le fait que la dégradation continue de la situation du pays commence peut-être à le dépasser. Mais cela n’est pas une surprise pour moi, puisque cela fait longtemps que j’ai posé le diagnostic en disant aux Sénégalais d'ici et de la diaspora qu’il n’était pas capable d’assumer cette charge. Et à tous les niveaux, cette carence se manifeste».

«Le terrorisme est un fléau qu’il faut combattre, mais ce qui est à craindre, c’est les maladresses…»

«Si nous prenons la question de la sécurité. Sur le terrorisme, tout le monde est d’accord que c’est un fléau extrêmement dangereux qu’il faut combattre de toutes nos forces. Mais ce qui est à craindre, c’est l’incompétence et les maladresses avec lesquelles, le régime aborde la question. Parce que cela sur expose inutilement notre pays à davantage de dangers par rapport à cette question. Et s’il montre la même carence avec laquelle sont gérés les questions de sécurité quotidienne, les braquages, les agressions, les vols à main armée, il est à redouter, mais il faut prier, pour qu'à l’avenir, le Sénégal continue d’échapper et d’être préservé contre ce fléau».

«Sa médiation calamiteuse au Burkina a failli précipiter ce pays frère dans la guerre»

«Sur le plan de la diplomatie, la même carence transparaît. Nous avons tous le souvenir qu’il (ndlr : Macky Sall) est venu, ici, un jour, que le Roi d’Arabie-Saoudite l’a sollicité pour envoyer 2100 Diambaars défendre la Kaaba. Et nous avons été tous témoins que beaucoup de nos pèlerins ont été laissés en rade pour quelques visas dans les hangars de l’aéroport. Si quelqu’un compte sur vous pour sauver la Kaaba, je ne crois pas qu’il soit crédible qu’on ait des difficultés à obtenir quelques visas. Sur le plan de la diplomatie toujours, sa médiation calamiteuse au Burkina Faso a failli précipiter ce pays frère dans la guerre, heureusement ses autres collègues africains l’ont écarté du processus pour retourner sans lui au Burkina-Faso, redresser la situation et remettre la transition sur les rails. Nous prions pour que les élections prochaines sortent ce pays du tumulte et le réinstalle dans la démocratie qu'il a failli compromettre en y allant au service de l'impunité et des causes défendues par les putschistes».

«Tout le monde constate, aujourd'hui, que sa gestion est truffée de scandales»

«Sur le plan de l’économie, à longueur d’année, à longueur de mandat, on nous nous parle d'émergence, on nous parle de Pse, et le résultat de tout cela, c’est qu’ils ont précipité le Sénégal dans le gouffre des 25 pays les plus pauvres du monde. Et c’est cet état de pauvreté qui fait qu’aucune des attentes n’est résolue. Ni celles des étudiants, ni celles des enseignants, ni celles du corps médical, ni celles des ferrailleurs… à aucun niveau, des solutions ne sont apportées. Mêmes nos hôpitaux, aujourd’hui, sont menacés de coupures d’électricité du fait des dettes accumulées. A longueur de mandat, à longueur d'années, on nous parle de la bonne gouvernance, de la gestion sobre et vertueuse, or tout le monde constate, aujourd'hui, que sa gestion est truffée de scandales».

«Des intelligences sont transformées en dames de compagnie du couple Faye Sall»

«Plus fondamentalement, le bien le plus précieux de notre pays, la démocratie, le moteur du progrès et de la modernité, l’esprit critique sont aujourd’hui étouffés. L’opposition, il déploie des ressources considérables pour l’étouffer en débauchant certains, en se servant d’autres comme chevaux de Troie, en réduisant les espaces d’expressions de cette opposition à l’Assemblée nationale, et partout ailleurs. Mais plus grave encore, des intelligences sublimes de notre société civile, des plumes, hier affûtées de notre presse, sont transformées en dames de compagnie du couple Faye Sall et publient des livres proclamant sa petite gloriole. Tout cet effort est destiné à étouffer notre démocratie et à étouffer dans notre société l’esprit critique. Je ne sais pas si les Sénégalais mesurent la gravité de la situation dans laquelle sa gestion a plongé le pays. Pourquoi je me suis tu ? Puisque, comme disait peut-être un grand penseur : 'Avoir raison trop tôt, parfois est un grand tort'. Mais le diagnostic, je l'avais déjà posé, et je regrette, aujourd'hui, d'en voir la manifestation quotidiennement».

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