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Politique

Idrissa Seck: "Karim Wade a été livré mais pas libéré"


Vendredi 1 Juillet 2016

SENXIBAR- Idrissa Seck a remis le couteau dans la plaie. En conférence de presse, cet après-midi à la permanence du parti Rewmi, l'ancien Premier ministre persiste et signe sur le deal international qui a accompagné la grâce de Karim Wade.

Selon le patron de Rewmi, «le fils de l’ex président de la République n’a pas été libéré mais livré aux forces étrangères, vu les conditions de sa libération».

«Le Sénégal, a en croire Idrissa Seck, est en danger aujourd’hui. Le président de la République vient d’ajouter à son incompétence, reconnue par tous, le déshonneur, en violant ses engagements et sa parole.»

Révolté par «le geste de bonté» du président de la République, l'ancien Premier ministre a assuré que «aujourd’hui, Macky Sall vient de remettre en cause la souveraineté nationale, en transformant le Sénégal en une République bananière vassale de forces étrangères dans le deal international qui a conduit à la libération de Karim Wade.»

À en croire l’ancien maire de Thiés, «Macky Sall n’a obéi ni à Touba ni à Tivaouane ni à aucun pôle religieux du pays. Il a obéi à un donneur d’ordre international.»

Poursuivant don chapelet de reproches, Idrissa s'est demandé «comment un citoyen Sénégalais gracié puisse être remis à des forces étrangères, nuitamment en catimini à bord d’un jet privé?»

Dans son discours, Idy trouve incompréhensible qu'un sénégalais soit extradé à bord d'un jet-privé. Pour lui «si Karim était libre, il commencerait par aller embrasser ses trois filles orphelines de mère qui ne l’ont pas vu depuis quatre ans. S’il était vraiment libre, il commencerait par saluer son père et sa mère, il devait aller présenter ses respects à son guide religieux, le Khalife général des Mourides. Il commencerait à remercier ses partisans, notamment les karamistes qui l’ont soutenu à travers le pays. Mais il n’est pas libre, Macky Sall l’a livré. C’est ça la triste réalité ».

Aussi il pense que «si Macky Sall a fait croire aux autorités religieuses du pays qu’il leur a accordé un quelconque rôle dans la libération de Karim Wade, il leur a raconté des histoires. Les autorités religieuses l’ont saisi pendant quatre ans, en vain. Il a obéi à un donneur d’ordre international. Et ça met un danger surtout sur notre dispositif étranger«.

« L’instrument judiciaire qui a été utilisé pour appréhender Karim Wade est mauvais au regard du droit international. Toutefois il ne doute pas de la flagrance de la culpabilité de Karim«, a dit le patron de Remwi.

Après avoir déversé son dépit sur le régime, Idrissa a invité le peuple sénégalais «à tourner la page Macky dans le respect du calendrier républicain.
Vu la situation actuelle du pays, il promet de dire la vérité en toute circonstance car il est un homme libre. Il faut être responsable face aux défis qui interpellent la Nation. C'est pourquoi il refuse les courbettes devant le président Sall fait-il savoir. Même s'il trouve que le Chef de l'Etat s'occupe des élites politiques, médiatiques, maraboutiques afin qu'elles se taisent, il faut savoir que le peuple souffre. Selon Idrissa Seck l'Etat ne doit pas être un instrument d'embrigadement de vassalisation d'élites, il faut s'occuper de tous.

Faisant une comparaison des différents chefs d'Etat qui se sont succédé, le leader de Rewmi indique que Senghor, homme de vision, a bâti une Nation car le Sénégal est un pays complexe. Malgré cet état de fait, il a réussi à mettre de l'harmonie. Abdou Diouf fut un administrateur mais n'a rien fait soutient-il. Quant à Abdoulaye Wade, c'est un génie avec plusieurs défauts. Pour finir, il trouve que Macky Sall a tous les défauts de Wade et aucun de ses talents. C'est pourquoi le moment est venu de tourner sa page.





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