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Ibrahima Gassama, journaliste : «On doit arrêter de financer les actions de paix en Casamance»


Lundi 23 Février 2015

En situation de ni paix ni guerre depuis 32 ans, les populations du sud du Sénégal ont vu l’Etat et ses partenaires injecter beaucoup de milliards dans le financement de la paix en Casamance. Malgré une légère accalmie, la paix reste lointaine. Le journaliste Ibrahima Gassama, spécialiste de la question, expose ses idées.. La crise armée en Casamance est devenue un véritable fonds de commerce qui a enrichi certains Sénégalais. Depuis trente-deux ans, les populations continuent de vivre la même situation de ni paix ni guerre, malgré des avancées dans la gestion de cette crise armée. Des personnes de mauvaise foi ont toujours trompé les autorités étatiques, leur faisant croire pouvoir jouer un grand rôle dans le processus de paix. Certains embarquaient à Dakar des citoyens qui n’ont rien à voir avec la rébellion, pour les présenter aux autorités comme des combattants du mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Et au retour, empochaient des centaines de millions. Tout récemment, une soixantaine de jeunes du département de Bignona ont été victimes de ces complots. Outre ces magouilles, la floraison des organisations non gouvernementale (Ong) à Ziguinchor, financées par l’Etat ou des partenaires étrangers, a été un facteur limitant pour la paix. Sans oublier les messieurs Casamance et leurs mallettes d’argent. Et ce sont d’ailleurs ces derniers qui ont divisé le maquis. Selon une source bien informée, plus de 250 milliards de francs Cfa ont été injectés en Casamance, rien que pour faire taire les armes qui hantent le sommeil des populations depuis 32 ans. Malgré tout, les Casamançais sombrent encore dans la peur. Analysant la crise, le journaliste Ibrahima Gassama, spécialiste de la question, s’est est désolé de la division des combattants du Mfdc. En effet, pour Gassama, les 5 factions du mouvement irrédentiste (Salif Sadio, César Atoute Badiate, Lamarana Sambou, Paul Aloukassi Bassène et Compasse Diatta) ne parlent pas le même langage. Ce qui plombe les négociations avec l’état. «A ce jour, seul Salif Sadio négocie avec l’état à Rome», note-t-il. Pour un règlement définitif du conflit, le journaliste invite l’état à rompre avec la distribution des mallettes d’argent. «On doit arrêter les actions de paix en Casamance. L’argent ne réglera pas le conflit», martèle-t-il, appelant l’Etat à revoir sa démarche.

REWMI





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