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Société

INTEMPERIES-REPORTAGE: DE NOMBREUX SANS-ABRI ET DES DÉGÂTS EN PAGAILLE SUR LA CÔTE DAKAROISE


Jeudi 3 Septembre 2015

Des nombreuses habitations détruites, des filets de pêche entièrement endommagés, des matelas et des meubles abandonnés : une houle a fait beaucoup de dégâts et de nombreux sans-abri, dans la nuit du dimanche au lundi, sur le littoral dakarois.

A Thiaroye-Sur-Mer, les dégâts s’étendent à perte de vue. De nombreuses maisons sont détruites par la houle. Ce quartier de pêcheurs se trouve dans un triste décor : des débris de pirogues, un enchevêtrement de filets de pêche, des ordures ménagères sur le rivage, etc.

Les habitants du quartier sont massivement sortis des maisons - ou ce qu’il en reste - pour accueillir le Premier ministre Mahammed Dionne, venu visiter, mercredi après-midi, les quartiers envahis dans la nuit du dimanche au lundi par les vagues destructrices.

En familles ou en groupes d’amis, ils viennent faire part au chef du gouvernement de leur inquiétude ou de la misère qu’ils vivent depuis quelques jours.

"Nous ne pouvons que constater les dégâts. Nous ne pouvons aller nulle part ailleurs. Nous n’avions que ces maisons. Tous ceux qui vivent ici comptent sur le seul soutien de l’Etat pour se loger", se désole Moustapha Cissé, désigné porte-parole des sinistrés.

Selon lui, Thiaroye-Sur-Mer risque de disparaître si rien n’est fait par les pouvoirs publics pour protéger ce quartier de l’érosion côtière.

"Chaque année, c’est la même chose. A cette période de l’année, la houle est dangereuse. Elle détruit le peu de biens que nous avons. La mer nous enfonce de plus en plus dans la misère", s’indigne Matar Seck, un sinistré.

"Ça peut s’effondrer à tout moment"

Avant de prendre congé des victimes, le Premier ministre leur remet une enveloppe de trois millions de francs CFA et 20 tonnes de riz.

Il prend ensuite la direction de Mbao, dont une bonne partie des habitants sont également victimes des intempéries. Ici, la plage est boueuse. Le sable engloutit petit à petit ce qu’il reste des maisons.

Là également, le Premier ministre offre deux millions de francs CFA et 10 tonnes de riz en guise de soutien aux personnes affectées par le sinistre.

Ces dernières saisissent l’occasion de sa visite pour réclamer leur prise en charge par le programme gouvernemental de construction de "logements sociaux".

"Notre souhait, c’est de faire partie des bénéficiaires des maisons que l’Etat est en train de faire construire. Ou alors un bon programme qui pourra arrêter l’avancée de la mer sur nos maisons", réclame Maguette Dione.

A Rufisque, comme à Bargny, sur la façade maritime, des habitations et des cimetières sont endommagés. Certaines maisons étaient construites à moins de cinq mètres de la mer. De ces habitations "les pieds dans l’eau", il ne reste que des débris.

Amath Ndiaye confie qu’un grand nombre de ses voisins sont hébergés par des amis, leurs maisons étant emportées ou détruites par la houle. "Leurs maisons ne sont plus habitables, elles peuvent s’effondrer à tout moment", témoigne M. Ndiaye.

Le Premier ministre a promis aux sinistrés un programme de lutte contre l’érosion côtière, d’un coût de cinq milliards de francs CFA, pour protéger les quartiers situés sur le littoral de l’avancée de la mer.

APS





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