INSTALLATION TARDIVE DE L’HIVERNAGE, MENACE D’ÉBOLA: CES FACTEURS QUI RISQUENT DE PLOMBER NOTRE CROISSANCE ÉCONOMIQUE

La maladie à virus Ébola qui sévit dans la sous-région et l’hivernage tardif risquent de réduire les prévisions de croissance économique du Sénégal. De 5%, la mission du FMI qui vient de terminer son séjour projette désormais un taux de croissance de 4,5%.

Le Sénégal peut revoir à la baisse ses 5% de prévisions de croissance économique pour l’année 2014. Avec l’installation tardive de l’hivernage et la maladie à virus Ébola qui sévit dans certains pays de la sous-région notamment la Guinée, le Libéria ou la Sierra-Leone, le nouveau chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Sénégal a revu à la baisse les performances escomptées cette année pour l'économie nationale. Cette croissance, si l’on en croit Ali Michael Mansoor "va être de l’ordre de 4,5%". En tenant compte de ces "deux chocs", il se pourrait, dit-il, que le Sénégal ne puisse atteindre la "prévision initiale" de croissance avancée en début d’année.

Ali Michael Mansour séjourne à Dakar depuis le 17 septembre pour conduire des entretiens relatifs aux consultations de la 8ème revue de l’instrument de soutien à la politique économique (ISPE). Même si le Sénégal n’a jusque là aucun cas d’Ébola, il n’en demeure pas moins, dit-il, que cette maladie risque de freiner l’activité touristique dans notre pays, car le il se situe dans une zone touchée par cette maladie mortelle. Toutefois, une croissance économique de 4,5% dans une "période de chocs externes", n’est pas une "mauvaise performance", relativise, le chef de la mission du FMI.

"Le PSE un excellent plan"

Par ailleurs, après sa tournée et les différents entretiens avec les autorités gouvernementales, Ali Michael Mansoor a fait une appréciation positive du Plan Sénégal Emergent (PSE), qui est l’instrument de politique économique du gouvernement. Le PSE est un "excellent plan qui devrait amener le Sénégal à l’émergence", note le chef de mission du FMI pour le Sénégal. Ce Plan, s’il "est bien conçu" avec les éléments nécessaires, recommande-t-il, pourra réussir. La question qu’il faut maintenant se poser, dit-il, est "comment le mettre en œuvre pour atteindre les résultats". Ainsi, pour la réussite du PSE, la mission du FMI encourage les autorités étatiques à "accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles". Cela est une "condition essentielle de réussite du Plan Sénégal Emergent". Cependant, Ali Mansoor salue la "claire volonté" du président et des autorités de l’Etat qui font tout pour que les choses puissent avancer".

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