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Politique

IL A ENTAMÉ DES NÉGOCIATIONS DE LA DERNIÈRE CHANCE: LE PRÉSIDENT MACKY SALL RÉUSSIRA-T-IL À AMADOUER DES INTERLOCUTEURS SI DÉMOTIVÉS ?


Lundi 1 Septembre 2014

Les étudiants, légitimés dans leur lutte par ce qui apparaît à première vue comme une énorme bavure policière, perçoivent leurs bourses pour la plupart mais refusent de retrouver les travées des amphis. Entamés dans la douleur, les examens n’ont que très peu de chances d’être parachevés. Prenant prétexte de la tragique disparition de leur camarade, les étudiants s’estiment peu motivés à être évalués, tant que la douleur ne se sera pas apaisée dans leurs cœurs et leurs esprits.

Les enseignants sont entrés dans la bataille avec fracas en décidant de suspendre les cours, et les examens. Ils n’exigent pas moins que le limogeage des ministres de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, et de l’EnseignementSupérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane. Les fautes de ces ministres, aux yeux de étudiants : avoir laissé pourrir une situation et créé les conditions de cette confrontation mortelle, le fauchage par balle de l’étudiant Bassirou Faye.

Agressivité, insécurité, mise à sac de bâtiments et infrastructures, franchises universitaires violées, longs atermoiements dans le paiement des bourses pour les causes d’une réforme aux contours flous… il n’en fallait pas plus pour exacerber une situation déjà si tendue et, pour ainsi dire, mettre le feu à la poudrière.

Résultat : un blocage aux conséquences innommables pouvant déboucher quasi inéluctablement sur une nouvelle année blanche ou invalidée comme dans les années 80 sous le régime du Président Diouf. Les désastreuses répercussions de ces années noires de l’UCAD sont encore suffisamment présentes dans les esprits pour qu’on ne puisse envisager, sans angoisses, la perspective d’une telle éventualité.

Tension prévisible

Le Secrétaire Général du SAES (Syndicat autonome des Enseignants du Supérieur) a bien résumé l’environnement de l’espace universitaire : Près de 100 000 étudiants précarisés et révoltés,soit l’équivalent d’une grande ville face à une police armée jusqu’aux dents, exaspérée par un siège sans fin dans les pires conditions d’insécurité. Cette violence endémique avait mis face à face les étudiants entre eux dans les batailles rangées opposant les amicales.

Peu avant, les professeurs se plaignaient de dispenser les cours « la peur au ventre ». Faisant fi des franchises universitaires dont ils réclament le respect, ils avaient fort opportunément appelé l’Etat à assurer leur sécurité. Même le personnel administratif, technique et de services n’avait pas été épargné par cette vague déferlante de violence. Interpellées à juste titre, les autorités publiques n’avaient d’autres choix que de leur porter assistance et veiller à la sécurité des cours dans les campus, décidées qu’elles étaient à aller jusqu’au bout de la réforme qu’elles ont initiée.

Le Président en personne aurait accusé son ministre de mollesse, l’incitant à corser les interventions policières dans les campus sociaux, notamment. Pour avoir sommé son ministre de l’intérieur de faire régner l’ordre dans les campus, le Président peut-il aujourd’hui retourner ses armes contre le même ministre ? Sans doute pas !

Pas plus qu’il ne pourrait que difficilement se séparer de son ministre de l’Enseignement supérieur. Le Pr. Mary Teuw Niane, en l’occurrence, décrié certes par les étudiants et les profs, a tout de même réussi la tenue des CNAES (Concertations Nationales sur l’Avenir de l’Enseignement Supérieur).

Toujours est-il que la forte exigence des enseignants et des étudiants met le Président entre le marteau d‘une radicalisation et l’enclume du devoir de solidarité et de la nécessité d’assumer politiquement des instructions données à ses ministres. De la même manière que cette exigence exonère l’ancien Premier ministre, Mme Aminata Touré, de toute possibilité de récupération de cette situation qu’elle a contribué à installer quand elle était aux affaires.

L’UCAD entre dérives et déviances

Du coup, la spirale de la violence s’est enclenchée à nouveau, emballant les comportements dangereux et les dérives policières. Il suffit de repenser au spectacle désolant des chambres d’étudiants pillées et de portes défoncées pour savoir que, tôt ou tard, l’engrenage allait suivre. Fatalement, hélas ! A y regarder de près, les campus sociaux et académiques donnent la triste image d’un champ de confrontations de tous ordres.

A vrai dire, l’UCAD ressemble plus à un champ de bataille qu’à un temple du savoir qu’elle a vocation à être. Ses campus académiques et sociaux sont les champs clos d’affrontements de toutes sortes. De dérives et déviances de toutes natures, parfois des plus inimaginables.

La mort de Bassirou Faye est donc venue s’ajouter à la liste d’étudiants tombés sous les balles de la police ou décédés dans les geôles de l’Etat. D’Oumar Blondin Diop, dans les années 60, à Bassirou Faye, qu’ils s’appellent Al Housseyni Cissé, Mamadou Diop ou Balla Gaye, ils ont croisé la mort sur le chemin de la contestation, dans des conditions non encore élucidées.

Les régimes passés, à l’exception de celui du Président Abdou Diouf, ont eu leur lot de tragédiesDepuis mai 1968, le souvenir du combat d’Oumar Blondin Diop trouvé prétendument pendu dans sa cellule de Gorée reste vivace dans les mémoires comme un fait politique et historique majeur. Il en est ainsi d’Alphousseyni Cissé et, plus tard, de Balla Gaye mais aussi Mamadou Diop à Dakar et un étudiant bissau-guinéen en Casamance.

Le régime de Wade a été du reste le plus meurtrier aux étudiants, car trois d’entre eux sont morts des suites des violences policières sous le règne des libéraux. L’absence d’élucidation des conditions de ces tueries discrédite à jamais le Président Wade de se présenter en parangon des défenseursde libertés ou sponsor politique de la cause estudiantine.

Si l’ex-président a aujourd’hui l’outrecuidance de vouloir surfer sur cette tragédie pour accélérer l’acquittement de son fils, Karim Wade, ses défenseurs et l’opinion ont de solides arguments à opposer à ses geôliers coupables d’acharnement, pour s’accommoder aisément de facéties de Wade superstar de la manip. Il est donc regrettable que le régime du président Macky Sall n’ait pas tiré toutes les leçons de cette tragédie.

Poils à gratter et casse-tête

Il faut cependant admettre que le Président Wade a légué à son successeur tant de poils à gratter, rien que dans le secteur scolaire et universitaire,que l’actuel régime aurait dû se préparer à prendre celui-ci en charge de la manière la plus sérieuse qui soit. Certes, les CNAES ont dégagé, en 78 propositions, les axes stratégiques de la réforme du Supérieur.

Ramenées à quelque 11 points essentiels, ces pistes ont fait l’objet d’un traitement par le Conseil présidentiel sur l’Enseignement supérieur et d’une promesse de financement de plus de 130 milliards. Sur la même lancée, de semblables concertations sont lancées dans le secteur de l’Education nationale, par le même ministre Serigne Mbaye Thiam, initiateur des CNAES, que son successeur à ce département a poursuivies.

Le gouvernement actuel peut mettre à son profit la grande étude globale de notre système éducatif dans sa complétude, confiée à l’ancien recteur et syndicaliste Abdou Salam Sall. Les travaux de ces concertations transversales butent sur la question de la trêve syndicale (absence de grève) dans les dix prochaines années que le gouvernement exige, avant l’octroi de nouveaux avantages aux enseignants.

La cinquantaine de syndicats (dont vingt centrales) invitéeà ces discussions est très divisée sur cette question essentielle que le gouvernement présente comme une garantie fondamentale. En somme, une absolue nécessité pour sécuriser les années académiques tronquées par la réduction permanente des quantums horaires suite aux grèves infinies des enseignants, personnels administratifs et étudiants.

Comment pacifier l’espace universitaire ?

Dans un climat pareil, il est fort peu probable que les centrales d’enseignants acceptent une telle préconisation qui les lierait sur une décennie. Surtout que, pour son malheur, le gouvernement n’est pas dans les meilleures positions pour jouer les gros bras. Et quelles que seraient les conclusions de l’expert balistique, l’opinion et les acteurs sociaux prendraient toujours la police pour responsable de la mort de Bassirou Faye. Cette posture ne lui permettra pas certainement de négocier en position de force pour espérer pacifier l’espace universitaire, son vœu le plus ardent.

Pour l’heure, le Président poursuit lui-même ses concertations avec les acteurs de tous ordres. Il serait illusoire de croire que des décisions fermes sortiraient de ces audiences, car ce n’est pas dans la vocation du président de la République de négocier et obtenir des accords décisifs et opérationnels. Il se limitera certainement à l’énoncé de grands principes et à des promesses et garanties symboliques pour tenter de sauver l’année universitaire déjà si largement compromise.

Parmi les toutes premières mesures envisagées, on note la nomination d’un médiateur dont la difficile tâche serait d’harmoniser les inconciliables positions entre un ministre de l’Enseignement supérieur rejeté, un Trésor public à bout de souffle et les exigences boulimiques et irresponsables des étudiants et des enseignants.

Un médiateur oui ! Mais qui ? Avec quel profil ? Quelle personnalité ? Le premier point d’achoppement sera certainement le choix de cette personnalité qui devra faire l’objet d’un large consensus, accepté par les acteurs de l’Université. Il serait souhaitable que le choix se porte sur une personnalité en dehors du champ éducatif pour éviter toute suspicion venant des enseignants trop enclins à rejeter un profil venant du sérail.

Un vrai casse-tête en perspective alors que le délai normal pour valider l’année universitaire se réduit comme une peau de chagrin. Et pourtant, la démarche présidentielle se présente aujourd’hui comme l’unique ou l’ultime chance de sauver une année universitaire déjà largement malmenée et décrédibilisée.

Mais la mort de l’étudiant Bassirou Faye a créé une telle émotion qu’elle risque de constituer un prétexte pour la radicalisation des enseignants et étudiants. Le drame est qu’on a l’impression que rien a priori ne pourrait empêcher cette confrontation entre l’Etat et les partenaires sociaux visiblement peu enthousiastes à terminer l’année.

Les étudiants craignent que cette année si bâclée n’ouvre la voie à des évaluations tronquées et à des notations désastreuses. D’où des hécatombes massives en perspective. Dans cette hypothèse, ils préféreraient qu’ils soient tous logés à la même enseigne à travers une année officiellement invalidée préjudiciable à tous.Y compris, hélas,pour les apprenants des facultés de médecine et de pharmacie ainsi que des sciences et techniques, qui ont pratiquement bouclé leur cycle de cours et d’examens.

Les enseignants, de toute manière, toucheraient leur salaire et s’exonéreraient de corrections et autres obligations d’enseignement. Les négociations que mène le Président sont donc celles de la dernière chance. De leur aboutissement dépendra la crédibilité de l’UCAD, encore considérée comme la principale université francophone d’Afrique. Une grandeur qui dépérit à un rythme exponentiel.

SENEPLUS






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