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Guillaume Soro : "comment j'ai échappé à un attentat dans l'enceinte de la RTI"


Lundi 13 Avril 2015

Guillaume Soro : "comment j'ai échappé à un attentat dans l'enceinte de la RTI"
Sur la question de l'attaque de la télévision nationale ivoirienne RTI, Guillaume Soro répond avoir échappé à un attentat qui lui aurait sans doute coûté la vie. 
Il a déclaré : "Je pense que le FPI n'avait jamais renoncé à éliminer physiquement ceux qu'il considérait comme étant les responsables de la rébellion. On m'a faussement fait croire que j'avais toutes les prérogatives d'un ministre de la communication. Vous savez, j'étais pris entre le marteau et l'enclume. Il y avait la communauté internationale qui me disait d'assumer mes responsabilités et ma conviction personnelle qui était que Gbagbo et son camp voulaient m'éliminer physiquement. Je suis allé à Abidjan et comme tout ministre, j'ai décidé d'aller visiter les structures sous tutelle du ministère, notamment la radio et la télévision. Lorsque je me suis rendu à la télévision, nous avons été encerclés par plus de 300 jeunes armés de gourdins ou d'autres armes à qui on a indiqué exactement où je me trouvais. Lorsque j'ai été informé de la situation, j'ai demandé à mes collaborateurs de partir pour sauver leur vie et témoigner après de ce qui se passe. Nous étions quatre dont deux gardes du corps. L'un des gardes du garde même est un sénégalais qui s'appelle Assane. Je l'ai même revu, il est maintenant garde du corps du président Macky Sall, l'autre est un béninois Souley, qui est maintenant retourné chez lui. Il y avait aussi moi et mon directeur du protocole. Donc, nous sommes pris à partie pendant deux heures par des jeunes patriotes. Il a fallu l'intervention de la force licorne, car je suis signataire de l'accord de Marcoussis et dans cet accord, la France avait pris l'engagement d'assurer la sécurité des signataires. Quand mes collaborateurs sont sortis, ils ont activé cet article de l'accord et la France a fait la sommation à l'Etat Major ivoirien pour leur dire qu'ils ont l'obligation d'assurer la sécurité de chaque signataire de l'accord de Marcoussis, alors allez-y pour assurer sa sécurité, sinon nous allons le faire. Le Commandant supérieur de la gendarmerie a réuni les officiers pour leur demander de m'exfiltrer. Tous les gendarmes ont refusé sauf un seul qui a accepté de le faire. Il est arrivé avec un véhicule avant blindé qu'on appelle le VAB, il arrive et rentre à la RTI par le poste de communication interposée et nous a localisé. Il est venu me voir et nous l'avons suivi pour entrer dans le véhicule blindé. Dans le véhicule, j'ai été surpris de voir le jeune gendarme qui me regarde et qui m'appelle mon Général. Général parce que quand j'étais étudiant, mes amis et membres de notre mouvement m'appelaient "le Général". Il m'a demandé si je le reconnaissais, et j'ai répondu par la négation. Là, il me dit qu'il était mon militant à Port-Bouet et c'est pourquoi, j'ai décidé de venir vous chercher. Voilà pour la petite histoire, ce qui s'est passé. 
dakaractu



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