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Après le département de Pikine, c’est au tour de la ville de Guédiawaye d’ouvrir ses classes au projet en partenariat avec Planned Parenthood, International Federation (Ippf) et l’Association Sénégalaise pour le Bien-être familial (Asbef). Intervenant dans le milieu scolaire, le programme visant à protéger les potaches a ciblé 15 écoles du pays en vue de réduire drastiquement la prévalence des grossesses non désirées chez les élèves de 12-14 ans estimées à 2000 cas en 2014.
Mamadou Mbaye, point focal du projet au niveau de l’Inspection d’académie (Ia) de Pikine-Guédiawaye a mis en avant cette ampleur. Ce qui a poussé l’Asbef à dérouler certaines activités comme des cercles thématiques, des plaidoyers à l’endroit des autorités, des éducateurs et des parents dont l’objectif est de diminuer la prévalence d’au moins 25% d’ici 2016. Un consultant a d’ailleurs mené une étude, à ce sujet, dont les résultats seront restitués dans les prochains jours.
En attendant, a ajouté M. Mbaye, les visites dans certaines écoles ont permis aux principaux de leurs présenter la situation dans leurs établissements. Du Cem Canada, baptisé Serigne Cheikh Anta Mbacké, au Cem Mame Yelli Badiane de Diamaguene, 5 cas ont été décelés en 2014. Les Cem Fadilou Diop et Ndiarka Diagne ne sont pas en reste. Partout la situation est inquiétante, a déclaré le point focal de l’Ia de Pikine-Guédiawaye, invitant à l’urgence de réaction de la part des autorités académiques et des parents d’élèves.
M. Mbaye fera, en outre, remarquer que «l’on a tendance à stigmatiser les professeurs, mais ils constituent une infime partie des auteurs de grossesses selon les statistiques.» Selon lui, celles-ci mettent plutôt en cause l’environnement autour des écoles, en l’occurrence les mécaniciens, artisans, chauffeurs, commerçants et tailleurs notamment. Bref, tous ceux qui squattent les alentours des établissements scolaires, dénonce le point focal. Quant aux mesures prises à l’interne des établissements, les professeurs, souvent incriminés sur cette question, seront les premiers concernés. Il s’agit d’un Code d’honneur que chaque professeur devra signer dès la rentrée scolaire 2015-2016.
Sabeye Niang, responsable du bureau de l’enseignement moyen secondaire à l’Ia de Pikine-Guédiawaye va plus loin en confirmant des cas de grossesses constatés dans les établissements moyens. Saluant l’opportunité de ce programme visant à stopper et à éradiquer ce phénomène, M. Niang à relevé qu’«à Guédiawaye, il est rare de voir un collège qui fait exception à ces grossesses. Les données actuelles ne sont pas totalement exploitées, mais révèlent une prévalence qui tourne autour de 2%. Sans compter les nombreux cas dont l’école n’est pas informée du fait que les parents déclarent que leur fille est malade.» Des exemples qui rendent difficile un recensement complet des cas de grossesses en milieu scolaire, a conclu M. Niang. Au cours de cette rencontre plusieurs interventions ont mis en cause la responsabilité de l’Etat, les parents, le petit écran, les informations provenant de partout avec les Technologies de l’information et de la communication (Tic).
SUD QUOTIDIEN