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Ils estiment que "cette nomination compromet l’indépendance requise des institutions nationales de protection et de promotion des droits humains et remet totalement en cause tout le processus de réhabilitation du CSDH rétrogradé depuis une dizaine d’années au statut B suivant les principes de Paris". Ces 4 droits-de-l'hommistes pensent que "tous les efforts consentis au Sénégal pour placer les droits humains au cœur des politiques publiques risquent d’être anéantis et l’institution décrédibilisée davantage". Ils reconnaissent toutefois que "le président de la République a certes le pouvoir de nomination aux postes civils et militaires".
Mais, ils estiment qu'une institution nationale de droits humains comme le CSDH est par définition apolitique, équidistante et indépendante et sa crédibilité est tributaire du profil de son président". Qui plus est, poursuivent-ils, "le Sénégal, pays de référence en matière de droits humains ne manque pas de personnalités fortes et apolitiques qui connaissent les défis d’une telle institution, qui soient imbues des valeurs de justice, d’équité, et averties des enjeux de la promotion et de la protection des droits humains". Aussi exigent-ils que " cette erreur soit corrigée dans les meilleurs délais". Toutefois, Le Pop informe que la réponse du principal concerné n'a pas tardé car les avocats n'ont pas leur langue dans leur robe. Après la charge de ces 4 organisations de défense des droits de l'homme, Me pape Sène, le nouveau président du Csdh monte au front. Câblé par nos capteurs, il tonne tout de go : "Avant d'être politique, je suis défenseur des droits de l'homme, avocat de profession. Je suis dans le combat pour la défense des droits de l'homme. La preuve, presque l'ensemble de ces organisations, est dirigé par des avocats". Donc, lance-t-il : "Il n'y a pas mieux placé qu'un avocat pour être un défenseur des droits de l'homme. Ils ne sont pas plus défenseurs des droits de l'homme que moi, ils n'ont pas plus de conviction".
Poursuivant, Me Pape Sène assène : "Il ne faut pas mettre en avant la casquette politique. Il faut que les gens arrêtent de stigmatiser les politiciens, nous sommes des intellectuels, avons fait des cursus qui nous permettent d'être un peu partout". Apostrophant ses contradicteurs, Me Sène leur dit : "il ne faut pas qu'on pense que la défense des droits de l'homme, c'est l'apanage des Gassama et autres, il ne faut pas qu'on se trompe. J'ai choisi de faire de la politique avec beaucoup de responsabilité. J'ai pu allier cette casquette politique avec la robe d'avocat sans problème".