Grève des matons de Rebeuss: La version de l'Administration pénitentiaire

Une demi-journée de grève. Voilà ce que les gardes pénitentiaires en service à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss ont observé, hier, entre 8 heures et 15 heures. C’était là leur manière à eux de manifester leur soutien à leurs collègues arrêtés par la police, jeudi dernier, et présentés au procureur ce lundi. Cela, dans le cadre de l’enquête sur la mort, alors qu’il était en détention préventive à la prison de Rebeuss, du jeune Cheikh Mawlany Sané. Le jeune homme est mort menotté et étouffé et avec plusieurs traces de violence sur son corps. L’enquête de la police a mis en cause trois gardes pénitentiaires : Boubacar Bangoura, Ngouda Cissé et Pape Diokhané. Ils auraient extrait le détenu de sa cellule à deux reprises entre 2 heures et 3 heures du matin, le jour des faits.

C’est donc pour protester contre le placement en garde-à-vue de leurs collègues que les matons de Rebeuss ont été en mouvement hier. Ainsi, du matin, avec le service du petit-déjeuner, jusqu’à la mi-journée où les repas devaient être servis, ils ont organisé un blocus de la prison. Personne ne pouvait y accéder, ni pour les visites ni pour acheminer la nourriture pour les détenus. Ce qui a fortement irrité les parents des prisonniers qui ont crié leur colère et se sont désolés qu’on veuille leur faire payer des pots que ni eux ni leurs proches en prison n’ont pas cassé. En tout cas, après près de 8 heures de blocus, les matons ont fini par mettre un terme à leur mouvement, suite, disent nos capteurs, à une intervention, pour ne pas dire, une médiation de la hiérarchie.

Du côté de l’administration pénitentiaire, on minimise, pour ne pas dire qu’on nie et même dément, jusqu’à l’existence de cette grève. Selon le chargé de la communication de l’administration pénitentiaire, Saliou Ndiaye, le fonctionnement de la prison n’a, en aucune façon, était globalement perturbé. Interrogé par la Rfm, il a affirmé que le travail a été fait et se fera. Il a confié vouloir donner la bonne information, celle qui est juste et vraie sur la base de ce que lui a dit le directeur de la prison, relativement aux rumeurs distillées par la presse. D’après lui, ce dernier l’a assuré que le travail se fait et se fera. Le fonctionnement des administrations pénitentiaires ne souffrira pas, a-t-il encore clamé.

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