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Politique

Gambie-Yaya Jammeh : une patate chaude entre les mains du nouveau régime


Mercredi 7 Décembre 2016

C’est comme si le tout nouveau homme fort de Banjul ne s’est pas encore quoi faire de son prédécesseur à la tête de l’Etat gambien. Battu au soir du 1er décembre à la suite de l’élection présidentielle, l’enfant de Kanilai reste un cas pour le nouveau régime. Entre les discours de clémence teintés de menaces et la sortie radicale de certains membres de l’opposition victorieuse de la présidentielle, on ne pourra pas dire avec exactitude de quoi seront les lendemains de Yaya Jammeh en Gambie.
La presse avait fait dire, quelques heures après sa victoire, à Adama Barrow que Yaya Jammeh ne sera pas traduit devant la CPI. Des propos qu’Adama Barrow a démenti face à cette même presse. Se prononçant sur d‘éventuelles poursuites judiciaire contre l’ancien président, Adama Barrow dira, dans une interwiew qu’il a accordé à Jeune Afrique, que la Gambie n’avait pas de compte à rendre à personne. Toute fois, la constitution du pays sera respectée et les droits de chacun, mais la loi s’appliquera à tous.
Est-ce une volonté manifeste de traduire Yaya Jammeh en justice ? La réponse viendra de Mme Fatoumata Jallow Tanbadjang, membre de la coalition de l’opposition, vainqueur des élections. Elle avait déclaré qu’il n’était pas question d’accorder une immunité au président déchu. « Il sera poursuivi dans un an, peut-être méme avant. C’est mon opinion personnelle. Cela pourrait se faire dans trois mois parce que nous voulons vraiment aller vite » avait-elle fait savoir. Selon elle, Yaya Jammeh dispose d’un « bunker et du trésor » et serait capable de déclencher une rébellion à partit de sa base de Kanilai. « Il ne nous inspire pas confiance. Plus il a une marge de manœuvre, plus il a des possibilités de quitter le pays, d’échapper ou même de faire une insurrection. Il en est capable « , a avertit Mme Tambajang.
Cette méfiance anime aussi le Président Adama Barrow qui a déclaré qu’il compte se passer des services des membres de l’administration Jammeh et qu’il allait même auditer la gestion de son prédécesseur. Mais cela est considéré comme une erreur par Mammah Kandeh, arrivé 3e à la présidentielle gambienne. « Lorsqu’un Président nouvellement élu dit qu’il ne travaillera pas avec tous ceux qui ont travaillé avec le Président sortant Yaya Jammeh, alors tu ne sauras pas par où commencer. Après le coup d’État de 1994, si le Président Jammeh avait dit qu’il ne gouvernerait pas avec ceux qui ont accompagné Daouda Diawara, qui a dirigé le pays pendant trente ans, je me demande avec qui il allait travailler» a déclaré Mammah Kandeh dans les colonnes du quotidien L’As.
Pour celui qui compte rester pendant seulement trois ans avant de céder son fauteuil de président, il urge pour lui de régler le cas Jammeh et prétendre à une gouvernance calme et sereine sans aucune menace venant de la forteresse de Kanilai.





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