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Politique

Entretien avec Arona Coumba N'doffene Diouf : « La division de BBY est de la responsabilité du président Macky Sall…Je ne considère pas le PDS comme un adversaire de taille… »


Mardi 24 Juin 2014

Arona Coumba N'doffene Diouf, que nous avons trouvé à sa permanence à Ouagou-Niayes, est revenu avec Dakaractu sur la violence notée, ces derniers temps, la division notée, son avenir politique dans Benno, Le ministre-conseiller du président de la République s’est aussi prononcé sur les locales, ses relations avec Macky Sall, BBY…

DAKARACTU.COM M. Diouf, que pensez-vous de la violence notée ces jours-ci dans cette campagne électorale ?

Il faut savoir qu’au niveau de la Biscuiterie, on n’a pas ce problème là. Pour le moment il n’y a pas de violence et il n'y en aura pas. Tous les concurrents presque sont de l’APR. Les candidats de l’APR ne se sont pas mis d’accord, alors ça a éclaté. Djibril War, Alioune Niang, chargé de mission à la présidence et Ismaël Guèye sont tous de l’APR et ce sont mes amis. Alors il n’y aura pas de violence, car on est tous mus par l’amour et le respect de notre quartier. Et pour l’autre camp, ils sont démocratiques, alors il n’y a vraiment pas de risque au niveau de la Biscuiterie, car c’est le Sénégal qui gagnera dans tous les cas.

DAKARACTU Benno est allé dans la division aux locales, quelles sont les conséquences possibles ?

D’abord la première conséquence de la division de Benno est la responsabilité du président de la République Macky Sall. C'est lui le premier responsable de cette division, parce que c’est lui qui conduit la grande coalition des coalitions qu’est Benno Bokk Yaakar.
Mais tout cela était prévisible, vu les conditions dans lesquelles Benno a été créée. C’est la conception de Benno qui a créé tous les problèmes actuels, car, Macky Sall était président de Macky 2012 ; Et il n’a jamais été question de définir la relation entre Macky 2012 et Benno. Et cela devait se faire depuis le début. Alors en créant Benno, il a exclu d’office la coalition Macky 2012.
C’est cela qui a causé les frustrations de Macky 2012 parce que des gens se sont dits comment il peut nous faire ça, alors que nous étions les premiers à être là. Il n’y a jamais eu de relations entre les responsables de Benno et de Macky 2012, et puisque nous avons cheminé ensemble, on a eu des réunions ensemble, alors il devait avoir plus de considération.
Ensuite le président n’a pas eu le temps de bien gérer et maîtriser Benno Bokk Yaakar. Alors forcément cela a crée des frustrations entre les alliés de Benno. Donc certains ont quitté . C’est en gros cela qui est la véritable cause de la division de Benno Bokk Yaakar.
Alors ce qui arrive au Benno est regrettable pour moi, car c’est cette coalition là qui est la force qui a terrassé Abdoulaye Wade. Alors je pense juste après les élections, le président les appellera et on discutera autour d'une table, pour enfin régler tous les problèmes entre les leaders de l’APR, de Macky 2012 et de Benno Bokk Yaakar.

DAKARACTU Pourquoi votre combat pour le renouveau de la Commune de Biscuiterie ?

Je suis un fils de la Biscuterie. Je suis né à Ouagou Niayes et j’ai grandi à Bopp. Après mes études à l’école BassangGoumba et le lycée Blaise Diagne, c’est à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar que j’ai rencontré le président Macky Sall, à l’Institut des Sciences de la Terre.
J’ai fait 30 ans à l’extérieur, avec des allers-retours. Mais à un certain moment, j’ai fait la remarque selon laquelle, cette commune qui m’a vu naître, n’a pas connu de changement véritable.
Biscuiterie est en arrière par rapport aux autres communes sur le plan des infrastructures, du développement local et de l’emploi pour la jeunesse. J’étais parti il y a 30 ans et rien n’a changé entre temps. Pire, tout s’est détérioré.
Alors en tant que fils de Biscuiterie qui a réussi à l’extérieur, après avoir travaillé très dur pour payer mes études, je me suis dit pourquoi pas.
Je suis rentré au Sénégal parce qu’un jour, j’ai rencontré le président Abdoulaye Wade au Japon et il m’a posé la question qui a tout changé. Il m’a dit : « Professeur, si à la fin de la journée, on vous demande qu’est-ce que vous avez fait pour le Sénégal. Que répondriez-vous ? »
Cette question a motivé mon retour, car j’aime le Sénégal et je veux faire partie de ceux qui vont écrire son histoire. Alors je suis rentré au pays et j’ai servi auprès du président Wade, alors que Macky Sall était Premier ministre. J’ai apporté ma contribution sur la question de l’eau, sur l’amélioration de l’environnement etc. Depuis je ne cesse de le faire. De par mon expérience, je suis conseiller spécial de Macky Sall avec rang et privilège de ministre, pour l'agriculture, les mines l’énergie et l’environnement.
Donc mon combat pour Biscuiterie est un combat noble que je mène avec mes amis et partisans.

DAKARACTU Le retour de Wade et Idy revigore leurs troupes, l’aviez-vous intégré dans vos paramètres?

C’est normal ! Ils sont des opposants, alors c’est normal qu’ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour gagner les élections. Peut-être la désunion de Benno fera un peu désordre, car il y a même des localités où on a deux listes opposées ou des localités où il y a juste APR sans Benno ou le contraire. C'est une faiblesse. Mais au fond, je crois que le retour de Wade et de Idy ne fera pas grand-chose sur les locales, car les sénégalais ne dorment pas.
Même si on a des problèmes dans certaines localités, n’empêche il y a des mouvements citoyens, des alliés de seconde génération comme ceux que je dirige, l’alliance nationale pour le développement du Sénégal (ANDS) qui compte 57 listes. Des listes qui ont accueilli des apéristes qui ont été exclus et étant forclos, on les a acceptés chez nous pour le bien du pays.
Le président doit regrouper tout le monde et montrer la voie de la politique, car il ne doit jamais oublier que c’est la politique qui l’a emmené là où il est actuellement.

DAKARACTU Aujourd’hui, ne craignez-vous pas une victoire du PDS et de ses alliés de l’opposition pour ces locales ?

Je ne le pense pas pour le PDS. Le PDS vient de perdre le pouvoir, alors il doit se refaire avant de revenir. L’histoire politique a montré que quand un parti au pouvoir est défait et qu’il perde le pouvoir, il lui faudra au moins deux générations de présidents pour espérer revenir. Alors je n’ai vraiment pas de souci sur le cas du parti démocratique sénégalais, que je ne considère pas comme un adversaire de taille.
Pour les autres opposants eux, chacun d’entre eux a comptabilisé moins de 1% aux dernières élections. Ils ne peuvent pas faire peur. Ce n’est pas en moins de 3 ans qu’ils auront la majorité. Alors pour faire court, le président de la République avec l’aide de ses alliés, n’a pas encore d’opposants capables de changer la donne.

DAKARACTU A un certain moment, vous aviez dit sentir des hommes vous combattre, cela appartient-il au passé ou êtes-vous toujours gênant pour certains ?

Vous savez, si je n’avais pas d’ennemis, je me serais déjà éclipsé de la scène politique. C’est parce qu’il y a des gens qui me combattent, que j’ai la force et la détermination de faire des choses. De bien les faire aussi comme ça, jamais ils ne pourront dire du mal.
Je gène parce qu'il n'y a que les géants dans la politique qui font des jaloux. Nous, on a juste un mouvement citoyen, on ne fait pas de la politique. Mon mouvement citoyen fait 42 partis politiques et a présenté 57 listes, alors faut qu’il y ait des jaloux.
Pour mes ennemis, je me réfère juste à ce qu’avait dit mon guide religieux, Cheikh Ahmadou Bamba M'backé à son retour d’exil : « je pardonne à mes ennemis ».

Quels sont vos projets pour les échéances 2017 ? Est-ce que vous serez candidat aux prochaines présidentielles ?

Tout dépend des relations entre le président de la République Macky Sall et notre coalition. Nous sommes là pour le soutenir. S’il le veut, nous continuerons avec lui, on constitue aujourd’hui une force qu’on met à sa disposition, mais dans la mesure où il nous considère et qu’il nous respecte. Ainsi, nous partirons avec lui aux élections de 2017.
S’il n’y a pas cela, la coalition prendra sa décision. Je ne suis que le coordinateur de la coalition qui est à l’écoute de l’instance dirigeante.
Nous, on n’a pas besoin de nous montrer. Nous avons fait nos preuves au CICES et la mobilisation était énorme. On a fait le plein dans et hors de la salle. Alors nous mettons tout cela à sa disposition et espérons pouvoir partager ses idées pour les prochaines échéances.

Votre mot de la fin

D’abord, je vous remercie pour l’intérêt que vous me portez et vous encourage. Je suis fan de votre site.
Mis à part ça, je veux lancer un message de paix, de tranquillité et de cohésion nationale.
Les choses, tout le monde le reconnait sont très difficiles actuellement, mais il faut être patient et compréhensif. Il reste des choses à faire, mais nous sommes derrière le président Macky Sall qui est sur la bonne voie pour développer le Sénégal.
Je souhaite des élections de paix et de stabilité, car c’est le Sénégal qui gagnera dans tous les cas.





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