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Politique

Elections législatives : Ismaïla Madior Fall favorable à une évaluation du mode de scrutin en cours


Jeudi 31 Mai 2012

En dehors de la bonne organisation des élections législatives, le défi selon le Pr Ismaïla Madior Fall c’est de faire en sorte que l’Assemblée nationale soit plurielle et que le gouvernement puisse avoir une majorité parlementaire «raisonnable et pas écrasante». Le constitutionnaliste était l’invité du Forum organisé par la Fondation Konrad Adenauer sur le thème : «Le Sénégal entre la présidentielle et les législatives, défis et perspectives».



Même s’il permet une pluralité (représentation) à l’Assemblée nationale, le mode de scrutin en cours au Sénégal n’est pas sans reproche. Par exemple, il garantit le plus souvent une «majorité écrasante» pour le parti au pouvoir, déplore Ismaïla Madior Fall. «Ces 90 députés qui sont élus sur le scrutin majoritaire au niveau des départements. Et souvent, c’est le parti au pouvoir qui sort vainqueur. De sorte que l’opposition existe au Parlement mais son niveau de représentation numérique est relativement faible pour pouvoir y jouer véritablement son rôle», explique le constitutionnaliste. Le Pr Fall souhaite une l’Assemblée plurielle avec «une majorité raisonnable». Comment faire pour y arriver ?

Ismaïla Madior Fall répond : «On devrait évaluer pour voir est-ce qu’on ne peut pas avoir une réflexion qui aboutirait à un mode de scrutin qui réconcilierait mieux les députés, le représentant et le peuple». Par exemple, poursuit le professeur, «que le député puisse organiser des Forum citoyen avec le peuple pour remonter les préoccupations du citoyen. Qu’il puisse avoir un ancrage, une circonscription électorale où il peut parler à des représentants».

Toujours sur le mode de scrutin en cours, Fall rappelle que le mode de choix des députés qui doivent figurer sur les listes est souvent décidé par les chefs du parti dominant ou du groupe de parti dominant. Et donc, dit-il, «le mode de scrutin est tel que finalement les députés ont tous tendance à être les députés du président que des députés du peuple». Ainsi, aux yeux du constitutionnaliste, les défis pour le nouveau gouvernement, c’est une bonne organisation des élections législatives, c’est aussi de faire en sorte que l’Assemblée nationale soit plurielle et que le gouvernement puisse avoir une majorité parlementaire «raisonnable et pas écrasante».

Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et Porte-parole du gouvernement Serigne Mbaye Thiam, le contexte nouveau va trouver son prolongement dans les prochaines élections législatives. «Elections, dit-il, dont l’une des conséquences majeures sera la recomposition de la représentation Parlementaire au sein de l’une de sa chambre la plus en vue : l’Assemblée nationale». Ce contexte appelle, selon le ministre, l’émergence de compétences affirmées d’acteurs qui vont légiférer et contrôler les politiques, programmes et règlements que le gouvernement est appelé à mettre en œuvre.
WALF.SN





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