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Politique

Edito de seneplus: Les vieux démons de l'opposition-Par Momar Seyni Ndiaye


Jeudi 22 Septembre 2016

La création et le futur déploiement sur les chapeaux de roues annoncé par les tenanciers de And Wattu Sénégal, constituent à n'en point douter une nouvelle donne dans le landerneau politique

Ainsi donc, les opposants au régime du Président Macky Sall ont décidé de se rassembler, s'organiser, unir leurs et optimiser leurs énergies pour présenter une autre alternative aux Sénégalais. La création et le futur déploiement sur les chapeaux de roues annoncé par les tenanciers de And Wattu Sénégal, constituent à n'en point douter une nouvelle donne dans le landerneau politique. Et pour ne rien, un tantinet, se négliger, ce très large front, va se doter d'un code de conduite, une sorte de garde-fou ou de digue éthique qu'aucune des composantes ne saurait franchir sans s'attirer les foudres du mouvement.

Quel sera le contenu de cette table des valeurs ? Quelle garantie sérieuse les parties prenantes pourront gager pour donner du crédit à leur engagement ? Mais faute de moyen de coercition ou de leader charismatique capable de canaliser les décisions, quelle valeur peut avoir ce code conduite ?

Quel crédit les Sénégalais accorderont à cette constellation d'opposants, dont certains et pas des moindres, il n'y a guère longtemps étaient encore aux commandes ? Et ce n'est pas leur bilan économique et social encore moins leur texture éthique qui les exonéreront des légitimes doutes que nos concitoyens leur manifesteront, en les voyant de l'autre rive du fleuve.

On y compte, en effet, nombre d'anciens premiers ministres, de ministres, de directeurs nationaux de services ou autres DG, dont la gestion a souvent laissé à désirer. D'autres ont aussi à briller par leur promptitude à changer de pavillon (à transhumer), avec une aisance et une désinvolture désopilantes. Au point qu'on peut légitimement se poser des questions sur leur prochain point de chute, au premier signe d'ouverture du pouvoir.

Mais une sagesse, même tardive, reste une sagesse. Acceptons l'augure que les différentes péripéties qu'ils ont traversées et tout le discrédit qu'ils en ont tiré, leur rendront une vraie sagesse compulsive, et non à géométrie variable. L'espoir que les Sénégalais peuvent placer en la nouvelle coalition And Wattu Sénégal dépendra à l'évidence du sort que les opposants unis autour de cette bannière donneront au mouvement de sauvetage proclamé.

Et pourtant, il faut bien s'en convaincre, cette nouvelle conglomération d'opposants recèle de nombreux atouts pour se muer en opposition crédible. Le contexte, d'abord ! La situation économique et sociale des Sénégalais est difficile. En dépit de la baisse sensible de nombreux prix des denrées de première nécessité, du gaz et de l'essence, les Sénégalais peinent à se sortir de la crise quotidienne faite de privations de toutes sortes.

Les politiques sociales mises en œuvre ne touchent qu'une infime partie de la population pauvre. Le taux de croissance de 6,5% n'est pas encore suffisamment durable pour induire des changements qualitatifs dans leur mode de vie, ni impulser des créations massives d'emplois solides. Les politiques publiques mises en place dans le cadre du Plan Sénégal Emergent vont certes dans le bon sens. Mais pas encore assez pour enclencher une croissance véritablement inclusive.

En dépit de l'augmentation de la production d'énergie avec une transition énergétique mieux maîtrisée que par le passé, les ruptures de services de la SENELEC empestent la vie des Sénégalais. En somme, sur ce terrain économique et social, les avancées sont notables, mais ne comblent pas les immenses besoins de nos compatriotes. L'opposition a donc du grain à moudre. Sur le terrain démocratique, le dialogue politique retombé comme un soufflet plonge le paysage politique dans une zone intense de radicalisation.

La trop forte propension du ministère de l'intérieur à interdire les manifestations politiques, multiplie les frustrations et les bravades. Elle provoque des réactions en chaîne de violence policière. Certes, la vague d'arrestations et de procès à la va-vite a cessé considérablement cessé. Mais le sentiment est prégnant que les libertés démocratiques marquent le pas dans notre pays. Les provocations insensées d'une certaine frange de l'opposition ne contribuent pas non à calmer l'espace politique.

Ce ressenti d'autoritarisme amplifié par les "cas" Nafi Ngom Keïta, Ousmane Sonko, est de nature à ragaillardir l'opposition, alors même que la présence outrageante de l'argent lors du référendum et du vote des conseillers pour le HCCT, vient alourdir, le climat politique. De surcroît, il est vrai qu'on était en droit de nous attendre à une justice plus indépendante et moins sujette aux consignes. La véritable séparation des pouvoirs est encore un long chemin à parcourir comme, on a en a eu la triste démonstration dans bien des cas. La mauvaise qualité de la législature, marquée par des comportements puérils innommables, a renforcé ce sentiment délétère.

Tous ces écarts démcratico-politiques alimentent les inquiétudes et constituent autant de bastions que l'opposition enfin débarrassée de ses démons nihilistes et subjectivistes, souhaiterait bien conquérir. Le regroupement autour des mêmes idéaux de combats entre Abdou Mbaye, Idrissa Seck, Khalifa Sall, Malick Gakou, Oumar Sarr, Ousmane Sonko, Mamadou Lamine Diallo, paraît bien explosif. Si ce n'était qu'une simple unité d'actions, on pourrait en attendre une efficacité certaine.

Mais, l'option prise pour une véritable cellule de combat électoral en vue des prochaines échéances, paraît cependant plus hypothétique. Les ambitions personnelles n'ont pas été rangées au placard loin s'en faut. Pour l'heure, leur seul dénominateur commun, est de constituer une sainte alliance contre le Président Sall et sa coalition Benno Bokk Yaakaar, en gros déficit de solidarité.

Est-ce- une raison suffisante, pour transcender les contradictions du passé et les égos persistants, indélébilement présents dans leur ADN ? Il faudra voir avec le temps quel sera le niveau d'exigence que leur imposera le code de conduite. Et surtout quelle sera leur capacité à surpasser leur nombrilisme respectif, pour constituer un bloc solide contre le Président Sall.

Cependant, le nouvel édifice And Wattu Sénégal, manque singulièrement de couleurs, à cause d'une absence remarquée des partis de la gauche significative. En dehors de quelques petites formations formellement estampillées à gauche, And Wattu Sénégal ne regroupe que des libéraux, à l'idéologie diffuse.

Pour la presque première fois dans l'histoire du Sénégal, la LD, le PIT, And Jêf, le RAS et les groupuscules trotskystes enfouis dans le pouvoir, seront de leur côté de la barrière, dans les lambris dorés. Singulier destin de la gauche sénégalaise en voie de caviardisation avancée.






1.Posté par aicha le 22/09/2016 15:51
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